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Assassinat d'un élu local en Kabylie : La presse algérienne craint un retour aux attentats politiques
ALGER (MAP) - L'assassinat de Rabah Aissat, président de l'assemblée populaire (commune) de la Wilaya de Tizi Ouzou en Kabylie, par un individu portant un gilet de la sûreté nationale, fait craindre à la presse algérienne un retour aux attentats politiques comme ce fut le cas entre 1992 et 2002, d'autant plus que le pays est en période préélectorale dans la perspective des élections municipales et législatives au début de 2007.
Sous le titre : ""Le terrorisme redouble de férocité"", le quotidien ""El Watan"" note que moins de deux mois après l'expiration (le 31 août dernier) du délai accordé aux terroristes pour se rendre dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, l'opinion publique attendait un renforcement de la lutte anti-terroriste, avec une plus grande mobilisation, mais c'est plutôt le GSPC (groupe salafiste pour le combat et la prédication) qui fait parler de lui en multipliant les attentas sanglants, d'abord à Boumerdès, à 50 km à l'est d'Alger, et ensuite à Tizi Ouzou.

En ciblant ce père de famille (Rabah Aissat), ajoute le journal, qui a eu à gérer la commune de Aïn Zaouia entre 1997 et 2002, avant de devenir président de l'assemblée populaire de la wilaya sous la bannière du FFS, le GSPC veut frapper les esprits, faisant remarquer que ce dernier ne se contente plus d'assassiner de jeunes militaires ou des policiers, mais il s'attaque à des symboles, à de simples citoyens.


Selon la publication, à travers Rabah Aïssat, c'est d'abord le FFS, un parti qui a toujours milité pour la paix et la démocratie, qui est visé, soulignant qu'Aïssat n'est pas un élu comme les autres, rappelant que depuis l'assassinat d'un député du FLN, en 2003, dans un faux barrage à Maâtkas, les attaques terroristes visaient principalement des policiers, des militaires ou des gardes communaux, en plus des attaques à main armée contre des établissement financiers ou des véhicules de transport de fonds.

Le journal se demande, à ce propos, si le GSPC n'a pas changé de cible.

""Depuis qu'il a rallié le mouvement Al Qaida, le GSPC, créé par Hassan Hattab, très présent en Kabylie et qui a ouvertement dit non à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, vient de démontrer une fois de plus qu'il est capable de frapper partout, sans distinction"", souligne El Watan, rappelant qu'""en août dernier, des renforts militaires ont été envoyés en Kabylie et malgré les atermoiements du pouvoir quant à la prolongation ou non de la Charte pour la paix, beaucoup pensaient que l'armée algérienne allait donner le coup à une organisation terroriste des plus radicales, mais il n'en fut rien"".

""Le GSPC continue à tuer, avec éclat et précision, n'épargnant plus personne. Hold-up, faux barrages, rackets, rapts, assassinats, la Kabylie aura connu toutes les formes de criminalité et d'actes terroristes. Jusqu'à quand ?"", s'interroge en conclusion le journal.

Enchaînant sur le même ton, Liberté se demande si le pays ne va pas renouer avec les assassinats politiques ciblant des ""figures-symboles"" comme il fut le cas durant la décennie noire où de nombreux patriotes de l'Algérie et de la démocratie sont tombés sous les balles assassines des groupes armés islamistes.

Dans un éditorial intitulé ""Spirale"", le journal relève qu'en dépit des barrages de plus en plus filtrés et les ratissages répétés de l'armée, la gendarmerie et de la police, et malgré le ""plan spécial de sécurité"" instauré durant ce mois du Ramadan à Tizi Ouzou, Azazga, Draâ Ben Khedda, Aïn El-Hammam, Draâ El-Mizan, la Kabylie renoue avec le terrorisme.

Selon l'éditorialiste, cet attentat et les autres qui ont été perpétrés ces dernières semaines en Kabylie, constituent des réactions sanguinaires bien planifiées du GSPC, visiblement soucieux d'entreprendre de sales coups spectaculaires comme pour rappeler qu'il garde toujours sa capacité de nuisance (...). ""Certes la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a permis la reddition de près de 300 terroristes, mais ce processus politique n'est pas encore venu à bout de la violence islamiste"", relève l'éditorialiste qui se demande si l'assassinat de Rabah Aissat n'est pas le prélude à une reprise des attentats politiques en Algérie.

""En rejetant toutes les offres de l'Etat, les irréductibles du terrorisme ont décidé d'aller jusqu'au bout de leur logique de guerre. La recrudescence des attentats en Kabylie et partout ailleurs dans le pays profond est une preuve d'une volonté de maintenir le pays dans la spirale de la violence"", conclut le journal.

""A qui profite le crime?"", s'interroge, pour sa part, le quotidien ""L'Expression"", qui fait remarquer que sur le plan politique, il y a des enjeux énormes, avec l'approche des élections législatives et locales de 2007.

""On pourrait vouloir déstabiliser le FFS, parti d'Ait Ahmed largement implanté dans la région et même au-delà, surtout au centre du pays. Le FFS contrôle déjà de nombreuses communes et est à la tête de l'assemblée populaire dans la wilaya de Tizi Ouzou"", souligne le journal qui n'exclut pas que cet assassinat soit lié un règlement politique ou un acte terroriste ou tout simplement l'oeuvre des mafias du sable et du foncier (...), pour marquer ""leur territoire et faire peur à tous les élus qui seraient tentés de leur mettre des bâtons dans les roues"".

""Quoi qu'il en soit cet assassinat est la goutte qui fait déborder le vase, non seulement parce que la sécurité des personnes n'est pas convenablement assurée, mais aussi parce que des élus sont entravés dans leur action et dans l'accomplissement de leur mission"", souligne le journal, qui estime que ""le plus grave c'est que les enquêtes piétinent et qu'on n'arrive jamais à faire la lumière sur ces affaires où le sang des innocents coule pour satisfaire des ambitions politiques ou maffieuses"".

""Quant à la région, nul n'ignore qu'elle est en butte à une situation d'insécurité et de sous-investissement alarmant. Les capitaux et les investisseurs quittent la région, à la recherche de cieux plus cléments. Par conséquent, on ne peut que poser cette question : à qui profite le crime?"", s'interroge en conclusion le journal.
Publié le: 14/10/2006 à 10:21:39 GMT Source : MAP
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