«Carrières centrales», nouveau album de Askouri : Fusion des styles gnaoui et moderne (11/10/2006)
L¹artiste Askouri Abderrahim vient de sortir son second album. Intitulé «Carrières centrales», cet opus, qui comprend dix chansons, aborde plusieurs thèmes puisés dans le vécu des jeunes dans les quartiers populaires sans être insensible aux ennuis qui taraudent le monde arabe. Un style et un assemblage artistique qui allient savamment gnaoui, reggae et rock.
Ayant plusieurs cordes dans son arc, Abderrahim Askouri est auteur, compositeur et interprète. Issu du quartier de Hay Mohammadi, il a connu Nass El Ghiwane, Malek et d¹autres formations musicales qui ont laissé leurs empreintes dans la musique marocaine.
Ce n¹est donc pas un hasard si sa musique s¹est imprégnée de ces artistes de renom. Mais à force de travailler, de plonger dans la recherche musicale et de s¹inspirer des diverses tendances musicales internationales, ils s¹est forgé son propre style qui conjugue les genres traditionnels et modernes.
Askouri a attendu seize ans avant de sortir son deuxième album. Mais, durant ces années, il n¹a pas tourné les pouces. Bien au contraire, il s¹est consacré à sa vocation: l¹écriture des chansons. Il en a même profité pour affûter ses connaissances artistiques. Toutefois, ce ne sont pas là les seules raisons de ce retard. Aigri, l¹artiste a choisi de s¹abstenir en attendant des jours meilleurs. Je manquais, dit-il, de motivation, car à l¹époque, c¹était difficile de rencontrer des gens qui s¹y connaissaient en musique. La scène artistique musicale sombrait dans l¹anarchie. En l¹absence de toute rigueur, c¹étaient les vendeurs ambulants qui détenaient les rênes du commerce des enregistrements musicaux vendus comme un vulgaire produit avec les cigarettes et briquets.
Le manque de moyens, l¹insouciance des responsables et la dégradation des goûts musicaux ne faisaient qu¹amplifier ses peines. Notre artiste a préféré s¹éclipser guettant le moment idéal pour se manifester. Et pour cause, nous annonce-t-il «Pendant les années 80, l¹atmosphère n¹était pas propice. Il y avait la pression et régnait une ambiance malsaine qui ne favorisent pas la liberté d¹expression». A cela, il faut ajouter l¹absence des producteurs professionnels.
Selon l¹artiste : « l¹heure était à la vulgarité et la médiocrité sur tout les niveaux. D¹autant plus que les droits d¹auteurs étaient royalement bafoués. L¹inertie
dans laquelle sombrait le ministère de la Culture, manquant ainsi à son devoir de soutenir l¹artiste n¹a pas arrangé les choses. Ce qui a étouffé l¹espoir des artistes en une amélioration quelconque de leur situation». Résultat : Cet état des lieux a poussé nombre d¹artistes à plier bagage à la recherche d¹autres horizons plus prospères. Askouri, refusant cette solution, s¹est obstiné à persévérer. Il n¹a pas lâché prise.
Askouri Abdellatif n¹est pas un intrus. Il a suivi une formation musicale dans les années 77, au cours de laquelle, il s¹est initié à l¹apprentissage musical notamment la guitare. Rappelons, de surcroît, qu¹il est un fin connaisseur. Il fut un des premiers à s¹y adonner. Askouri joue du « hajhouj » qu¹il adorait depuis son jeune âge. La fusion musicale, pour lui, est un don inné. Son second album en est la preuve. Marquant son retour sur la scène musicale marocaine, ce dernier nous délecte d¹une belle parole et d¹une voix très singulière qui en fait un bouquet distingué.
Moi je ne connais pas ... petite question c'est quoi un "hajhouj" ?
maintenant tu sais, c'est l'instrument tenu par l'artiste derrière, dans la vidéo, et c'est de la basse.
pourquoi je vous réponds, eh bien pour une anecdote avec lhjhouj: j'étais devenu fou à une certaine époque, et je voulais m'essayer à toute sorte d'instruments de musique, y compris l'acquisition d'un grand tbel, un vrai tbel gnawi. Pour lhehjouj, j'ai demandé à quelqu'un qui partait à Marrakech de m'en ramener un, chose faite, mais l'artisan l'a rapidement confectionné et la peau est encore toute fraiche, je ne m'en suis rendu compte qu'une fois il a commencé à puer, et mon colocataire l'avait pendu vers l'extérieur dans une sorte de petite fenetre, histoire qu'il prenne un peu de soleil. Le drole du truc c'est qu'en s'est pas rendu compte qu'il était visible de loin et cela était bizarre.
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