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basta


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MessagePosté le: 29 Mai 2008, 13:16    Sujet du message: QUAND VIENDRA LE TEMPS Répondre en citant

Un peu d’amour
Un peu de paix
La terre entière
Le réclame
Aux confins
De l’humanité
Le cri d’espoir
Est proclamé
L’avenir
Est d’espérer
La paix
Enfin universelle
La vie enfin
C’est d’espérer
Pour nos enfants
Qui veulent vivre
Beaucoup d’amour
Enfin la paix
La joie
De se sentir libres
Qui n’a de sens
Que dans la paix
Que sans cesse
Ils nous réclament
Vivre sa vie
Pour cette idée
Cela mérite
De la vivre

A bas les armes
Les canons
Assez de sang
Finie l’histoire
Qu’on nous apprend
Dès tout petits
Que la guerre
Il faut la faire
Qu’il faut défendre
La patrie
Contre les uns
Contre les autres

On nous distille
Le poison
A coups d’exemples
De bravoure
Et puis on ouvre
Les prisons
Dans son pays
Son pays même
Pour y jeter
D’un seul tenant
Ces ennemis
Qui sont nos frères
Qui pensent
Différemment
Qui sont trop pauvres
Qui veulent vivre
Ou qui réclament
Simplement
Un peu de pain
Pour leurs enfants

Il ne suffit pas
De vouloir
La paix
Enfin universelle
En ignorant
Les vraies raisons
Qui font qu’on lutte
Qu’on se batte
Quand on nous chante
Le refrain :
« il faut partir à la guerre »

C’est trop facile
Et dépassé
Il faut savoir
Il faut qu’on sache

Que quand la guerre
Est décidée
C’est pas par ceux
Qui vont se battre

C’est un moyen
Qui tombe à point
Pour oublier
Les différences
Pour mettre
Les pauvres d’accord
Pour que les choses
Restent en place

Pour qu’au retour
Des tranchées
On prenne les mêmes
On recommence
On fasse
L’effort national
Pour réparer
Toute la casse

C’est trop facile
Et dépassé
Il faut savoir
Il faut qu’on sache
A qui donc
Va cet effort
A qui profite
La misère

Les gens comprennent
Peu à peu
Il faut trouver
Voir autre chose

Alors le fascisme est né
Inventé
Pour cette cause
Pour faire plier
L’ouvrier
Pour faire
Se taire
Le pauvre
Pour que tout
Reste ordonné
Car l’ordre
C’est la nature
Les plus forts
Commanderont
Les autres n’auront
Qu’à se taire

Le danger
Toujours présent
Un peu trop
Partout dans le monde

C’est un moyen
Plus recherché
Mais ce moyen
Mène à la guerre.
Guerre ouverte
Guerre larvée
Guerre totale
Guerre civile
Coups d’état
Exécutions
Au nom de l’ordre
Au nom du doute

Le fascisme
A mis la main
Sur tout ce qui vit
Qui bouge
Le fascisme
Est assassin
C’est la honte
De la vie

La vraie question
Est de savoir
A qui profite
Le crime
De savoir
Qui a pensé
A nous fabriquer
Le fascisme

Quand Jaurès
Vous a gênés
Vous nous avez
Fait faire la guerre
Après l’avoir
Assassiné
Comme des lâches
Par derrière

Vous avez
Fait se coucher
Des générations
Entières
Celles mêmes
Qui opposaient
Leur amour
A votre haine

C’est du côté
De Verdun
Qu’ont fleuri
Les cimetières

Cela n’a pas
Empêché
La révolution
D’octobre
C’est alors
Qu’il a fallu
Mettre les peuples
Sous la botte
En leur faisant
Accepter
Les comparaisons faciles
En amalgamant
Les idées
Leur promettant
Ironie
Plus de mille
Ans de bonheur
En inversant
Les valeurs

L’assassin
Devient héros
La torture
Devient courage
L’innocent
Est l’accusé
La liberté l’esclavage

C’est gens-là
Auraient raison
Donc
Tous les moyens sont bons

Plus de mille ans
De bonheur
Justifieraient
La terreur

Quand on lance
La machine
On ne sait plus
L’arrêter
C’est alors
Qu’on perd des plumes
Sur la ligne d’arrivée

Le fascisme
Est une honte
De toutes pièces
Monté
Chaque fois
Que se présente
Un problème
De société

Qui invente
Cette honte
Qui l’invente
Trop de fois

C’est le profit
Camarades
Les patrons
Et les soldats

Les soldats
Ça maintient l’ordre
C’est utile
Et ça défend

Les patrons
Ça paie les soldes
Le profit
Paie les patrons

Le profit
Mes camarades
C’est la sueur
Sur votre front

C’est vos gosses
Qui crient famine
C’est ça
Le monde existant

Il ne faut pas
Que ça change
Regardez
Les animaux

Le plus fort
Mange le faible
Le plus fort
C’est le plus gros

Il ne faut pas
Que ça change
C’est ça
L’ordre existant
Le super
Ordre fasciste
D’un vieux monde
Agonisant

La Révolution
Approche
La vraie
Ne vous y trompez pas
Celle pour qui
L’homme est un homme
Tout entier
Sans distinction

Parce que la terre
Est humaine
Parce que la vie
Est un combat
Qui commence
A la naissance
Et jamais
Ne cessera
Parce que
La terre
Est humaine
Parce que l’homme
Doit gagner
Non pour quelques uns
Pour lui-même
Mais pour toute
L’humanité


Benito 28-03-85

http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=quand-viendra-le-temps&i_id=1835&s=

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MessagePosté le: 06 Juin 2008, 14:57    Sujet du message: FIN DU TEMPS D'ELUARD Répondre en citant

C’était un temps dur à tenter, maigre à sourire. La mort criait partout son plaisir épuisant.
Les prisons ouvraient leurs bouches avides. Les feux s’éteignaient dans les maisons. Les femmes n’avaient plus de cœur au ventre. Les oiseaux se poussaient desailes n’osant aborder la braise blanche.

A travers la trame du brouillard, venaient grelotter les bruits mécaniques et noirs. La peine à dos d’homme passait sur les chemins pourris et l’enfance s’étouffait de flocons.

Quand la nouvelle nous parvint, le temps pris le temps d’être parmi nous.

Il fallut s’enfoncer la vie dans la bouche, pour sor-tir l’armée du rire afin de gagner – comme il nous l’a-vait appris – la guerre de la bonté où « chaque visage aura droit aux caresses ».


*****
(Pendant la guerre d’Indochine)1952
Gabriel Cousin
[PrintempsDesPoetes]
Liste Noire

http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=fin-du-temps-deluard&i_id=3800&s=

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MessagePosté le: 07 Juin 2008, 13:08    Sujet du message: Re: FIN DU TEMPS D'ELUARD Répondre en citant

Colère
J’ai éprouvé
Ton mot
Dans mes tripes de mère
Cette quinzaine
Si éprouvante
Si fatigante
Pour une mère
Accompagner mon fils
Lui donner le maximum de chances
De réussir à s’épanouir
Sur sa route
Malgré tout est mon choix
Et je pense tant aux autres enfants
Aux autres adultes
Qui ont bien moins de chance
Moi, je suis juste épuisée, fort
Mais je vais retrouver de l’énergie
Colère
Pour cette terre
Qui n’aide pas assez les démunis
Colère pour ce monde de brutes
Qui écrase et qui lutte
Colère
Quand le b****
Lui seul devrait être le maître
Colère
Oui, je l’ai éprouvée
Enfin
J’ai tellement assumé, accepté tellement
Sans l’ombre d’une colère
Qu’elle m’est tombée si fort
D’un coup en intérieur
Mais la patience me revient encore
Et encore
Au final
Je me disais que la colère ne sert à rien
Et bien plus ne mène à rien
Alors agir, réagir, encore lutter
S’accrocher,avancer
Et surtout
Se laisser bercer des beautés
Des bontés
Des petits riens*
Des moins que riens*
Qui font tant de bien


Rédigé par: Annick ossiane.blog.lemonde.fr/2006/09/18/2006_09_colere/#comment-23067

http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=ma-colere&i_id=4427&s=

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MessagePosté le: 10 Juin 2008, 14:48    Sujet du message: Re: FIN DU TEMPS D'ELUARD Répondre en citant

Je me sens fatigué, sans le moindre ressort

Pour lutter contre un monde ignoble et implacable

Car conduit par des gens qui se moquent du sort

Du peuple qui, pour eux, est chose méprisable.

.

Je me sens fatigué et pourtant la colère

Devant tant d'injustice ainsi que de dédain,

M'incite à refuser le climat délétère

Dans lequel nous vivons depuis un temps certain.

.

Je me sens fatigué, or un cri de révolte

Monte au profond de moi contre les profiteurs

Qui en pillant nos biens estiment leur récolte

Insuffisante aux yeux de tous ces oppresseurs.

.

Je me sens fatigué mais puise le courage

Afin de mettre un terme à nos tribulations,

Car il devient urgent que le peuple s'engage

S'il veut se délivrer du poids des vexations.


Extrait "De jadis à demain" - © 2007 - Jack Harris

http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=je-me-sens-fatigue...=

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MessagePosté le: 14 Juin 2008, 13:47    Sujet du message: Re: FIN DU TEMPS D'ELUARD Répondre en citant

« Si vous ne trouvez plus rien, cherchez autre chose »
Bertrand Cantat… Brigitte Fontaine..
(Nous travaillons actuellement pour l’Europe)




Au début, c’était simple…
Deux blocs… entre ?? Un mur…ou un rivage ..selon…
Une étendue en expansion.. en morcellement..
La juste passation des temps… l’éternel retour..
Traditions… dieux identifiés.. démons localisés..
Et la Vie ? Une Majuscule.

Tout est devenu flou.. opaque.. aveuglant..
Un écran dont les lambeaux pendouillent
Et coulent, lamentables, emmêlés, réduits

Enigme d’un monde qui engloutit
Torture sanglote atrophie…

Zapping de la pensée…Reality show.. People…
Alternatives : rayons d’ennui, trottoirs matrices
Parvis des temples … souillures … immondices
Pitoyables mangeurs … avaleurs de vipères
Excréments de la Consommation

….

Alcoolémie bruyante.. Insultes de pacotille…
Le paradis pour tous ? Une belle fumisterie ! !

Haut placés…caracolent…arrogants… ici
Ailleurs.. énarques énucléés… jolies madames..
Dessus dessous.. bras dessus bras dessous
Jeux de pouvoirs.. de séduction.. esbroufes
A la marge … pourrissent les fruits des rues..

Aux bas-fonds.. se noient l’espoir et la vertu
Il est grand temps d’affronter …
Machines à broyer..
Et le silence honteux de l’Esprit d’Homme …

Ailleurs encore …lignes de fuite et de combats..
Murs de haine.. peur déshonneur..
Oubli de l’orthographe des valeurs…
Une splendide vacuité du souvenir ..
Les fils tombent…Ratatinés …obscurs … appâts

Sous les héros absurdes .. chutes.. fracas…
Ossatures sauvages … tranchées à l’évidence
Les mères pleurent -ciselées- chocs …heurts
Or … dedans dehors.. cela.. c’est pour de vrai !

L’action juste …

Arracher l’âme au silence … au brouhaha
Conduire les questions … requêtes complètes
Corriger .. traquer.. débusquer …
Opérer.. Scalper.. Que cesse le simulacre..
Unique voie de salut :
Composition / décomposition du mens / songe
Haine / Amour .. miroir tendu : voir clair en soi…
EXPRIMER.. transmuer… extraire …
Unifier … Les Idées s’évaporent ?
Rassembler … Soigner le Mal à la Racine…

De ces nuits qui dissolvent l’âme
Elever la lumière, merci…

Vivre au travers.. au diapason
Exhaler l’harmonie
Rêver l’éclat d’un monde pacifié
Imaginer,
Toi / Moi … bulles d’âme..
Entité…


Montpellier/Lyon- 7-12 septembre 2004
http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=laction-moderne&i_id=6847&s=

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MessagePosté le: 23 Juin 2008, 13:17    Sujet du message: LA VIOLENCE ET L'ENNUI Répondre en citant

Nous d'une autre trempée et d'une singulière extase
Nous de l'Épique et de la Déraison
Nous des fausses années Nous des filles barrées
Nous de l'autre côté de la terre et des phrases
Nous des marges Nous des routes Nous des bordels intelligents

O ma soeur la Violence nous sommes tes enfants
Les pavés se retournent et poussent en dedans

J'ai l'impression démocratique qui me fait des rougeurs
A l'extrême côté du coeur et des entrailles
J'entends par là mes tripes à la mode de Mai

JE VOUS COMMANDE D'ÊTRE BREFS ET cou****

J'ai le sentiment bref de ceux qui vont mourir
Et je ne meurs jamais à moins que à moins que
Je sais des assassins qui n'ont pas de victime
Qui s'en vont faire la queue pour voir le sang d'écran
Et cette pellicule objective qui pellicule sur le vif

Surtout ne pleure pas
Les larmes c'est le vin des cou****

Moi je ne pleure plus
Et je le dis bien haut bien tendre aussi et bien à l'aise;
Crevez-leur le paquet qu'ils portent sur leurs quilles!
Marx était un "hippie"
C'est pas comme en dix-sept, à la consigne,
Dans cette Russie rouge à la lénifaction

... Et personne jamais n'a été réclamer ce barbu stalingradé...
Quand je vois un stalinien je change à Stalingrad
Je sais des assassins qui ont le cran d'arrêt
Et qui sont beaux comme les cons qui vont voter
Des assassins assassinés et leurs manières
A ne jamais vouloir crever comme crevèrent les Communards
Mes frères

Et je le dis bien haut: il faut DÉCONSTITUTIONALISER le foutre
Et porter l'inconfort cousu dessous leur peau
A ces bourgeois qui se permettent de jouir, en outre!

JE VOUS COMMANDE D'ÊTRE BREFS ET CARTÉSIENS

Je sais des charmes bruns qui sont de sang caillé
Et qui se grattent comme on gratte une blessure
Ça vous ravive un peu de rouge, ça a l'allure
D'une légion d'honneur que l'on pardonnerait.

Ô ma soeur la Violence Ô ma soeur lassitude
Ô vous jeunes et beaux empêtrés dans vos livres
II faut faire l'amour comme on va à l'étude
Et puis descendre dans la rue
II faut faire l'amour comme on commet un crime

Ô ma soeur la Violence tes enfants s'analysent
Et du Guatemala s'en viennent des parfums
De sang et des Guatémaltèques allant s'analysant
Dans les ruisseaux de sang coulant comme la crème
La crème de la Révolution montant

Ô ma soeur la Violence Ô la fleur du boucan
II fait un bruit à rancarder tous les voyeurs
Et un bruit qui se voit ça vous a des couleurs
A vous barrer la vue pour des temps et des temps
Je sais des bises s'ennordant depuis l'Afrique
Le monde est court, la gosse, il faut tâter la trique
Dans le pieu, dans la rue, mais tâter de cet ordre
De cet ordre nouveau où germe le désordre
Le beau désordre des voyous au ventre lisse
Viens par ici la gosse un peu, que je t'en glisse...
De ma graine d'amour...
Qui gonflera dans toi comme un chagrin de carne
Sur le monde envahi de tant de muselières
Dans le Paris des chiens je vais l'âme légère
Ô ma soeur la Violence Ô ma soeur lassitude
Ô vous jeunes et beaux empêtrés dans vos charmes
II faut faire l'amour comme on va à l'étude
Les yeux vers les jardins où fleurissent les armes

Des armes, comme une esthétique de la solitude
Des armes, comme une sinistre compo d'angliche
WHAT DO YOU MEAN, GUN?

Je sens que nous arrivent
Des trains pleins de brownings, de berretas et de fleurs noires
Et des fleuristes préparant des bains de sang
Pour actualités colortélé
Le sang ça s'ampexe tout ce qui y'a de bien

Le sang c'est rentable dans la technicoloration
Et je te ferai voir un sang vert quand il sera question de questionner

Je sais des fleurs d'amour qui polennent les blés
Et qui vous font un pain que l'on mange à genoux
Un pain de chair vivante et que l'on aimerait
Comme on aime une enfant que cache ses atouts
Et qui les touche un peu comme on caresse une arme
Un doigt sur la gâchette et le reste aux abois
Et que s'irise alors ta violette de Parme
Enfant mauve de mon silence et de ma loi

Des armes, comme une esthétique du pain sur la planche
Des armes blanches comme l'aube blanche à Paris
Cette aube comme le foutre de l'absence

NOUS SOMMES ABSENTS, MESSIEURS!

L'amour toujours l'amour Ah! cet amour malade
Comme une drogue dont on ne peut se dédroguer
Comme une drogue à laquelle je me soumets
Je suis un trafiquant d'amour...

Des armes, comme un sourire de l'autre côté de la tête
Comme une façon de désarmer
Comme un chien qui vous aime
Des armes qui vous lèchent, qui vous sortent, qui vous bercent
Des armes pour inquiéter l'inquiétude
Et puis le Code de la peur à distribuer
A tous ceux qui habitent avec la peur ou que la peur habite
Art. l J'ai peur
Art. 2 J'ai peur
Art. 3 J'ai peur
Art. 4 Où sont les toilettes?

Des armes, comme une esthétique de la solitude
Quand on est seul et armé on n'est plus seul
Quand on est seul et désarmé on fait une demande pour être CRS

L'amour toujours l'amour Ah cet amour serein
Cet amour qui vous monte à la bouche comme une grenade
Qu'on ferait bien éclater dans quelque ventre passant
Dans quelque ventre curieux, oisif, en mal d'amour

Des armes, comme un planning de la résurrection
Et quant aux armes blanches, on pourrait les teinter de rouge
Dans une teinture particulière et à la portée de toute portée

Nous d'une autre trempée et d'une singulière extase
Nous de l'Épique et de la Déraison
Nous de l'autre côté de la terre et des phrases
O ma soeur la Violence O ma soeur de Raison

Au quartier des terreurs des enfants se sont mis
A brouter des étoiles
La Voie Lactée s'amidonnait dedans leurs toiles
Et la carte du ciel dans ce quartier de France
Indiquait aux passants la route à ne pas suivre
II brumait dans le ciel des paroles de givre
C'était d'un cinéma nouveau et d'une danse
Qu'on ne dansait plus avant longtemps. Nanterre
Se prenait pour Paris et le tour de la terre
Se faisait sur lin signe, une pensée de fièvre
Un désir de troubler les fleurs et les manières
Une particulière oraison, un. sourire,
À mettre les pavés à hauteur d'un empire

Le sable des pavés n'a pas la mer à boire
Ça sent la marée calme dans les amphis troublés

Des portés de secours sont ouvertes là-bas
II suffit de pousser un peu plus, rien qu'un geste...


Léo Ferré

http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=la-violence-et-lennui&i_id=7887&s=

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MessagePosté le: 17 Juil 2008, 15:30    Sujet du message: LE SILENCE FRAPPE À LA PORTE Répondre en citant

Le silence frappe à la porte

Qui est-ce, demandé-je

Pas de réponse

Le silence frappe à la porte

Qui est-ce, redemandé-je en haussant la voix

Toujours pas de réponse

Le silence frappe à ma porte

J'ouvre la porte

Personne

Je scrute la nuit de toutes parts

Personne

Je rentre

Et à nouveau le silence frappe à la porte

Je rouvre

Appelle

Personne

Rien

Le silence

Rien, vraiment rien ?

Non, l'indifférence

Cette indifférence de personne

qui fait que je deviens personne

autrement dit

rien

Et le rien que je suis

étouffé par le silence de l'indifférence

se fait silence

Mais un silence qui ne s'en va pas frapper à une porte

Un silence

qui est

rien

ou

à vrai dire

rien d'autre que l'écho

de l'indifférence


[jccabanel]

http://lorka.carrefourinternet.com/blog/show_blog.asp?page=le-silence-frappe-...=

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MessagePosté le: 24 Juil 2008, 14:27    Sujet du message: LA PLUS BELLE DES CREATURES Répondre en citant

Comme le scorpion, mon frère,
Tu es comme le scorpion, dans une nuit d'épouvante.
Comme le moineau, mon frère,
Tu es comme le moineau, dans ses menues inquiétudes.
Comme la moule, mon frère,
Tu es comme la moule, enfermée et tranquille.
Tu es terrible, mon frère,
comme la bouche d'un volcan éteint...
Et tu n'es pas un hélas, tu n'es pas cinq,
Tu es des millions !
Tu es comme le mouton, mon frère,
Quand le bourreau habillé de ta peau,
quand le bourreau lève son bâton,
tu te hâtes de rentrer dans le troupeau
et tu vas à l'abattoir en courant, presque fier...
Tu es la plus drôle des créatures, en somme,
plus drôle que le poisson
qui vit dans la mer sans savoir la mer.
Et s'il y a tant de misère sur terre,
c'est grâce à toi, mon frère.
Si nous sommes affamés, épuisés,
Si nous sommes écorchés jusqu'au sang?
pressés comme la grappe pour donner notre vin,
Irai-je jusqu'à dire que c'est de ta faute ?
Non,
Mais tu y es pour beaucoup, mon frère.


Poème de Nazim Hikmet
http://basta-baraka.blogspot.com/

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MessagePosté le: 11 Aoû 2008, 15:15    Sujet du message: MAHMOUD DARWICH, PAROLES DE PROPHETE ? Répondre en citant

Les étoiles n’avaient qu’un rôle :
M’apprendre à lire
J’ai une langue dans le ciel
Et sur terre, j’ai une langue
Qui suis-je ? Qui suis-je ?

[…]

Extraits du poème Dispositions poétiques, dans Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude, trad de l’arabe par Elias Sanbar, éditions Actes Sud 1996, page 79




Une vie, un poète, pourquoi ? Parce qu’il y a des poètes, des poètes qui vivent une histoire s’inscrivant dans une langue, un pays, le monde. A travers la planète, des dizaines, des centaines de poètes ont connu ou connaissent un destin particulier, souvent lié à l’histoire de leur pays ou leur vie particulière. Certains d’entre eux ont profondément marqué la littérature ou sont devenus de véritables légendes. Mon regard s’est donc tourné naturellement vers Mahmoud Darwich, poète de Palestine, poète de l’exil, chef de file de la poésie arabe contemporaine pour débuter une grande promenade, une nouvelle rubrique, auprès des poètes dont le destin n’est pas sans rapport avec leur poésie.


[…]
Un nuage dans ma main me blesse
Je n’exige pas de la terre plus que cette terre
Les senteurs de la cardamome et de la paille
Entre le cheval et mon père
Un nuage dans ma main m’a blessé
Je n’exige pas du soleil plus qu’une orange, et
L’or qui coule de l’appel à la prière

[…]

Extrait du poème Un nuage dans ma main, dans Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude, trad de l’arabe par Elias Sanbar, éditions Actes Sud 1996, page 19




La poésie de Mahmoud Darwich, souvent qualifiée de lyrisme épique, célèbre la terre du poète, La Palestine, avec tour à tour colère, peur, fidélité, soucis d’identité. Il est la personnification d’un peuple opprimé, son porte parole. Certains diront que cette écriture a une dimension politique, ce à quoi le poète répond « le poète n’est pas tenu de fournir un programme politique à son lecteur ». D’autres lui attribuent une image de prophète, de barde que le poète tente de chasser pour aller à la rencontre de sa propre voix. Quoiqu’il en soit, et un peu malgré lui, le message de Mahmoud Darwich tend vers l’universalité et l’humanisme.


père, dis-moi
est-il vrai que tous les hommes, en tous lieux
ont du pain, des espoirs
et un hymne national ?
Pourquoi donc avons-nous si faim
et chantons-nous, tout bas, des poèmes tristes ?

[…]

Extrait du poème Chanson naïve sur la Croix-Rouge dans Rien qu’une autre année, traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi, éditions de Minuit 1983, page 35




Mais pour mieux le connaître, revenons un peu à son histoire… Chassé à l’âge de 8 ans avec ses parents de son village natal, Birwa, il part pour le Liban. Un an plus tard en 1950, la famille est de retour mais Birwa a disparue et est occupée par des colonies israéliennes ; ils sont contraints de vivre en semi-clandestinité à Dayr al-Asad. La famille est donc devenue étrangère sur sa propre terre. Ca en fait beaucoup pour un petit enfant en soif de paix.

- Où me mènes-tu, père ?
- En direction du vent, mon enfant


[…]

- Qui habitera notre maison après nous, père ?
- Elle restera telle que nous l’avons laissée mon enfant


[…]

Extrait du poème L’éternité du figuier de barbarie, dans Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude, trad de l’arabe par Elias Sanbar, éditions Actes Sud 1996, page 27

j’ai en tête une chanson
sur ma ville natale
dors, ô ma sœur
que je puisse l’écrire
j’ai vu ton corps
soulevé par des chaînes
ruisselant de couleurs
et je leur ai dit :
Mon corps est là-bas
ils ont interdit la place de la ville
[…]

Extrait du poème La chute de la lune, dans Rien qu’une autre année, traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi, éditions de Minuit 1983, page 57





Mahmoud Darwich écrit donc très jeune, cherchant l’apaisement des mots dans la dureté de l’exil. Il sera ensuite emprisonné à cinq reprises entre 1961 et 1967 pour avoir exprimé la douleur d’un peuple, l’occupation d’une terre, l’espoir de liberté qui brille dans les yeux de chaque palestinien. Il partira vivre à Beyrouth, au Caire, à Tunis, à Paris pour revenir s’installer à Ramallah en 1996, quelques mois après le retrait de l’armée israélienne.

t’aimer, ou ne pas t’aimer
je pars, je laisse derrière moi des adresses susceptibles de se perdre
j’attends ceux qui reviennent
ils connaissent les échéances de ma mort, et ils viennent
Toi que je n’aime pas lorsque je t’aime
les murs de Babylone sont étroits le jour, tes yeux sont larges
et ton visage se propage dans la clarté
Comme si tu n’étais pas encore née. Et que nous ne nous
soyons jamais séparés. Comme si tu ne m’avais jamais assassiné.

[…]

Extrait du poème Cantiques, dans Rien qu’une autre année, traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi, éditions de Minuit 1983,page 87



C’est son poème Identité qui dans les années 60, le fait entrer dans la légende. Identité dépasse les frontières et devient une hymne chantée par tout le monde arabe. La poésie de Mahmoud Darwich chante la patrie perdue avec l’utilisation du langage de tous les jours, des formules saisissantes, des mots qui frappent et martèlent le torse du monde.

Pays au point de l’aube,
Nous nous entendrons
Sur la part de terre dévolue aux martyrs.
Les voici égaux
Qui déroulent l’herbe
Pour nous rassembler !



Extrait de Etat de siège, traduit de l’arabe par Elias Sanbar, éditions Actes sud 2004, page 25




Le poète ne veut néanmoins pas être qualifié de « poète de la résistance » et ne souhaite pas que de son œuvre ne soit retenu que le côté politique. Il se dit poète de l’amour également. « Je voudrais être présenté au public israélien comme un poète de l’amour. Je veux que le public, tout le public, connaisse le poète qui est en moi, pas seulement le Palestinien qui est en moi » (Mona Choller, « Inscris ! Je suis poète », www.inventaire-invention.com, 2000).


Le cheval est tombé du poème.
Les Galiléennes étaient trempées
de papillons et de rosée,
qui dansaient sur les marguerites des près.

Les deux absents : toi et moi,
moi et toi, les deux absents.

Deux blancs époux de mouettes
conversent de nuit sur les branches des chênes.

Pas d'amour, mais j'aime
les poèmes d'amour
anciens qui protègent
la lune souffrante, de la fumée.
Poussées et tirées, tel le violon dans les quatuors,
je m'éloigne de mon temps
quand je me rapproche
Des reliefs du lieu...

Plus de place dans la langue moderne
pour fêter ce que nous aimons,
tout ce qui adviendra... fut.

Le cheval est tombé, baignant
dans mon poème
et moi je suis tombé, baignant
dans le sang du cheval...


Extrait de Le cheval est tombé du poème dans Ne t’excuse pas, éditions Actes Sud 2006, page 34





Pour s’affranchir de la pression collective, Mahmoud Darwich casse sans cesse le langage poétique employé par la poésie arabe. Il donne à lire dans chaque nouveau poème une rupture avec ce qu’il a pu écrire auparavant. Néanmoins ce n’est pas toujours sans difficultés car sa poésie donne à interprétation, la mère ou la femme deviennent la patrie, l’enfant devient le peuple. « On s’est habitué à penser que, pour moi, la femme, c’est la patrie. Il faut toujours que je prouve que je suis normal et que je fais l’amour avec des femmes, pas avec la terre ! » (« Mahmoud Darwich, poète de la Palestine », L’Humanité, op. cit.). C’est aussi que dans sa poésie, le lecteur peut avoir quelques peines à différencier l’intime du collectif, l’histoire du poète de celle de son pays, la rage de vivre du combat politique. Difficile pour Mahmoud Darwich de rester un simple poète lorsque son public l’acclame et voit en lui davantage un prophète en qui confier un peu d’espoir.


Ici, sur les pentes des collines, face au couchant
Et à la béance du temps,
Près des vergers à l’ombre coupée,
Tels les prisonniers,
Tels les chômeurs,
Nous cultivons l’espoir


Extrait de Etat de siège, traduit de l’arabe par Elias Sanbar, éditions Actes sud 2004, page 7








[…]
A quoi servirait le printemps clément
S’il ne tenait compagnie aux morts, s’il n’accomplissait,
Après eux, la joie de vivre et l’éclat de l’oubli ?
La clé de ma poésie serait là,
Ma poésie sentimentale du moins.
Et les songes sont notre seul mode de parole.
O mort, hésite et assieds-toi
Sur le cristal de mes jours,
Comme si tu étais l’une de mes amies de toujours,
Comme si tu étais l’exilée
Entre les créatures.
Toi seule es l’exilée. Tu ne vis pas ta vie.
Ta vie n’est que ma mort. Tu ne vis ni ne meurs
Et tu enlèves les enfants à la soif du lait pour le lait.
Jamais tu ne fus
L’enfant bercé par les chardonnerets.
Jamais les angelots et les bois du cerf distrait ne t’ont cajolée
Comme ils nous ont cajolés, nous,
Les hôtes du papillon.
Toi seule es l’exilée, ô malheureuse.
Aucun homme ne te serre contre sa poitrine,
Qui partage avec toi
La nostalgie de la nuit écourtée par la parole libertine
Fusion de la terre et du ciel en nous.
Tu n’as pas donné naissance à un enfant qui vient à toi, implorant :
Mère, je t’aime.
Toi seule es l’exilée, ô reine des reines.

[…]

E xtrait de Murale, Editions Actes-Sud , page 29-30

http://basta.20six.fr/basta/art/93551739/

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MessagePosté le: 18 Aoû 2008, 20:30    Sujet du message: J'accuse Répondre en citant

J'accuse ceux-là

Qui nous conduisent en état d'ivresse

Qui roulent à tombeau ouvert

Sans savoir s'arrêter

Non assistance à planète en danger
J'accuse ce délit

De fuite devant l'humanité

Ce constat à l'amiable

Ce procès d'intention

Je le signe de mon propre nom
Je vous condamne et que Dieu ait votre âme

Les jurés sont des enfants

Qui n'osent jamais juger les grands

Moi Je vous condamne pour votre incompétence infâme

Les jurés ont des regards

Qui ont besoin encore de vous croire



J'accuse ceux-là

Qui se conduisent en état d'ivresse

Qui ne regardent jamais derrière

Tous ces peuples couchés à terre

Non assistance à planète en détresse



J'accuse aussi

Ces signes extérieurs de richesse

Ce droit du plus fort

De n'avoir jamais tort

Je le signe de ma propre faiblesse

Je vous condamne et que Dieu ait votre âme

Les jurés sont des millions

Qui n'ont pas leur mot à dire au fond

Je vous condamne pour votre inconscience infâme

Les jurés seront des milliards

A vous condamner et s'il n'est pas trop tard
J'accuse la fatigue

Que je lis dans tous vos regards

Cette folie dans vos phares

Qui n'éclairent que vos noms

Non assistance à planète en perdition
Je m'accuse moi-même

De n'avoir jamais pris ce volant

De vous avoir laissé faire

Pour écrire quelques poèmes

Je le signe de mes propres descendants
Je vous condamne et que Dieu vous damne

Les jurés ne savent pas croire

Que vos âmes soient si noires

Je vous condamne pour tout ce qui se trame

Les jurés seront déjà morts

Alors que vous vivrez encore


Paroles de Jean MARTIN

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MessagePosté le: 28 Nov 2008, 13:42    Sujet du message: Résistance Répondre en citant

La Palestine subit, endure, souffre

Souffre depuis longtemps

Elle souffre de l'occupation, de la guerre

De la violence, de l'agression

Mais surtout de l'injustice.


Nous vivons une situation dure

Sur notre propre terre

A cause de l'occupation et de ses mesures

Contre notre terre et notre mer

Une occupation qui déteste la vie et la lumière.


Malgré nos difficultés et notre misère

En dépit de nos malheurs

Nous n'avons qu'un choix

Résister sur notre terre

La terre sacrée de Palestine.


Nous restons dans notre pays

Pour observer les étoiles avec nos enfants

Pour chanter l'amour avec nos oiseaux

Pour agrandir les arbres avec nos paysans

Pour protéger le ciel avec nos colombes.


Nous restons en Palestine

Et nous résistons en Palestine

Car nous aimons notre patrie

Et le soleil de notre pays.



Nous cultivons l'espoir avant la terre

Nous bâtissons la paix avant nos maisons

Nous semons les espérances avant nos arbres.


Sous le ciel sombre de la Palestine, nous restons

Sur la terre blessée de la Palestine, nous résistons

Avec nos enfants héros, nous vivons.


Nous restons ici

Nous vivons ici

Nous résistons ici

Et nous mourons ici.


Nous sommes un peuple en résistance

Nous sommes protégé par la résistance de notre peuple

Car la Palestine est avant tout un projet de résistance.


Ziad Medoukh
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MessagePosté le: 30 Déc 2008, 17:07    Sujet du message: Tes Larmes sont tes Armes! Répondre en citant

Pourquoi tu pleures Palestinien ?
Parce que tu as peur ?
Non ! Pour que mes larmes !
Arrosent la terre
Pourvue qu’il pleuve
La terre sent la mort
Le sang l’odeur de la guerre
Oui la terre a si soif
La terre exhale une odeur
De sang et de chair
La Mort rode autour de nous

A chaque heure et pire encore
Elle arrache des êtres très chers
On ne connaît pas le bonheur,
On vit dans la crainte, le remord et la peur
Nos rêves sont volés par les fous pugnaces
Assoiffés de vengeances et de guerres
Qui massacrent les humains froidement !
Et les bombardements fusent de partout
Démolissent nos villages et nos villes.
Des innocents écrasés sous les décombres
De leurs maisons, mon Dieu!
Comme elle est monstrueuse cette guerre!

Ces enragés tuent et anéantissent
Des enfants aux visages apeurés
Comme des petits chatons
Et même des hommes de Paix
Sont massacrés aveuglément
Histoire de prouver au monde entier qu’ils sont forts

Ces rapaces n'ont aucun humanisme!
Aucune dignité, ils tuent, tuent des hommes
des femmes, des vieillards, des enfants sans pitié
Le plus fort c’est Dieu ! Le Maître du Monde
Celui qui saura les châtier, un jour au Crépuscule
Le ciel changera de couleur
Le jour deviendra la nuit
Et le vent sera chaud, l’herbe sera sèche
La terre exhalera une odeur
Une odeur de chair

Pourquoi tu pleures palestinien ?
Parce que tu as peur ?
Non ! Pour que mes larmes !
Arrosent la terre
Pourvue qu’il pleuve
La terre sent la mort
Le sang l’odeur de la guerre
Oui la terre a si soif
Les larmes coulent, ils arrosent
La terre qui a si soif de Paix!


Nassima Chérif
http://basta.20six.fr/basta/art/145462323/

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MessagePosté le: 07 Jan 2009, 17:33    Sujet du message: Silence ! On tue à Gaza ! Répondre en citant

Qui a inventé la belle école ?
Celle de Jules Verne
Celle de César,
Celle de Charlemagne
Ou celle d’Allemagne
Ou celle des bâtards !
A Gaza !

Pour apprendre aux enfants
Ceux qui tuent méchamment
A Gaza et aux alentours
Et demain à qui le tour ?
Et ce serait un peu tard !
Pour Gaza !


A Gaza et dans les montagnes
Aux confins de notre lâcheté
A l’ONU,on dénonce,on condamne
En toute simplicité…
Et l’Europe a, à peine osé
Silence vous nous dérangez
On tue pour vous
On tue pour nous
On tue tout
Pour la liberté !
A Gaza !

Silence, amis de toujours
Depuis Sion jusqu’au retour
Depuis l’exode de nos aïeuls
Toujours tout seuls
Jusqu’à Nuremberg
Jusqu’aux barreaux des prisons
Goring et Rosenberg
Me donnent encore des frissons
Pour Gaza!

Et leurs glorieuses chambres à gaz?
Gaz ? Dis plutôt Gaza la martyre
C’est ainsi que tu devrais dire
A ces enfants de p.........
Qui tuent à Gaza !


Ils nous lancent des pétards
Un par-ci, l’autre un peu tard
Que de morts on a recensé
Que de corps ramassés
A Gaza !

Là-bas il y a des assassins
Heureux comme des bébés
Sortis de l’enfer des piétinés
De Gaza !

Arrêt sur son, arrêt sur image !
Le sang n’a plus de son
Ambulances des youyous, des ravages
Transportant des déchets
Que l’horreur a éliminé
De nos espaces et de nos cadrans !
A Gaza !


I love you Uncle, éperdument
I beg your vote and your pardon
I love your way
D’anéantir et de tuer
A Gaza !


Une merveille que d’écrire des pages
Il faut frapper fort, il faut punir
Il faut toujours prévenir que guérir
Les assauts de ces hordes sauvages
De Gaza !

Depuis des jours, depuis l’éternité
On tue toujours dans l’impunité
Les images jusqu’à nous télé portées
Au bon et savant dosage
A Gaza !


Nous nous régalons de notre indifférence
Partout ailleurs et même en France
On crie sa souffrance
Les voisins sont muets
Le monde entier
Partage l’indécence
A Gaza !

La mort à Gaza, est tellement différente
Un bâtard de soldat contre cinquante
Deux bâtards contre mille fidayîn
Le troc des temps qui couinent
Nous emportons toute la honte
A Gaza !

Dans nos rêves mauvéines
Des mesquins et des mesquines
Consolés d’être témoins
D’un génocide au loin
A Gaza !


Silence !
Ne dérangeons pas les bourreaux
Ils ne font que leur boulot
Ils nettoient nos âmes insanes
Chrétiennes et musulmanes
Agnostiques ou païennes
Même à Gaza !


Nos péchés sont trop lourds
Laissez les chars et l’armada
Fournir aux vils vautours
La chair des massacrés de Gaza.
A Gaza !


Vive la liberté,
Vive les droits de l’homme !

Hafid.
VerteRive


http://basta.20six.fr/basta/art/149411967/Silence-On-tue-Gaza-

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MessagePosté le: 27 Jan 2009, 16:48    Sujet du message: Une pensée qui me tracasse Répondre en citant

Une pensée qui me tracasse :
Mourir où des coussins s'entassent !
Faner lentement pareil à la fleur
Que rongent les dents d'un vers maraudeur ;
Brûler peu à peu comme la bougie
Qui, dans une chambre abandonnée, luit.
Mon Dieu pas une mort pareille,
Pas à moi une mort pareille !
Que je sois un arbre fendu par l'éclair
Ou que l'orage en ses racines déterre ;
Que je sois un roc précipité par le tonnerre
Dans le vide, et qui secoue le ciel et la terre...
Lorsque tous les peuples esclaves
Se battront contre leur joug, braves,
Avec le rouge au front et de rouges drapeaux
Et cette parole sacrée sur les drapeaux :
« Liberté du monde ! »
Partout à la ronde
Ils hurlent ces mots où que le vent aille
Et la tyrannie leur livre bataille :
Puissé-je tomber là
Sur le lieu du combat,
Qu'en ce lieu mon jeune sang coule de mon cœur.
Quand retentira mon dernier mot de bonheur
Qu'il soit noyé dans le vacarme de l'acier,
Le son des trompettes, l'enfer des canonniers.
Crevant mon cadavre
Des chevaux se cabrent,
Et s'élancent vers le triomphe assuré :
Puissent-ils m'abandonner là, piétiné !
Qu'on ramasse alors mes os laissés en pâture.
Et lorsque viendra le grand jour de sépulture,
Avec une musique funèbre et pâle
Et accompagnés de drapeaux et de voiles,
On rendra les héros à l'unique tombe,
Ceux morts pour toi, liberté sacrée du monde !


Sandor Petöfi (1847 )
http://fr.blog.360.yahoo.com/blog-PuWUUbE7eqXeO2nGZzWNcQ--?cq=1&p=1109

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MessagePosté le: 10 Mar 2010, 21:50    Sujet du message: Re: Ô POÉSIE / Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent Répondre en citant

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
...
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l'on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N'attendre rien d'en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues !

Victor HUGO (1802-1885)
http://basta.20six.fr/basta/art/173088171/Ceux-qui-vivent-ce-sont-ceux-qui-luttent

http://fr-fr.facebook.com/said.ziani

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