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Dossiers » Maurice Papon est mort Dossiers » Maurice Papon est mort
Le procès de Maurice Papon fut le plus long de l'après-guerre
Le président de la Cour d'assises de Bordeaux entouré de ses assesseurs, le 8 octobre 1997, lors de l'ouverture du procès de Maurice Papon (© AFP/Archives - Derrick Ceyrac)
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PARIS (AFP) - Maurice Papon, mort samedi à 96 ans, a été l'unique accusé du plus long procès criminel de l'après-guerre (six mois), au terme duquel il a été condamné à dix ans de réclusion pour complicité de crimes contre l'humanité et privé de ses droits civiques, civils et de famille pour dix ans.
Après dix-sept ans d'instruction (1981-1997), celui qui fut aussi secrétaire d'Etat au budget dans le gouvernement de Raymond Barre avait été renvoyé devant la cour d'assises de la Gironde pour complicité d'arrestations illégales, séquestrations, tentatives d'assassinats et assassinats. Il lui était reproché d'avoir rendu possible la déportation de près de 1.560 Juifs dans les camps de la mort.

Dès le début, le procès se révèle hors normes : Maurice Papon qui a dû se constituer prisonnier le 7 octobre 1997, est remis en liberté trois jours plus tard, fait très exceptionnel, par le président de la cour, Jean-Louis Castagnède, en raison de son état de santé.

Exceptionnelle aussi est la pugnacité de l'accusé pourtant âgé de 87 ans qui, toujours muni de son stylo et face au dossier posé sur un pupitre dans son box aux vitres blindées, prend des notes, conteste, réplique, interrompt, avec un rare aplomb.

Croquis d'audience représentant Maurice Papon et ses avocats, le 8 octobre 1997 lors de l'ouverture du procès à Bordeaux (© AFP/Archives - Chesnot)
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Toute la question qui se pose au fil de ces 94 audiences est de savoir si l'ancien secrétaire général de la préfecture de Gironde de 1942 à 1944 était le haut fonctionnaire irréprochable et de surcroît résistant qu'il affirme être ou au contraire un technocrate zélé, prompt à exécuter les ordres des nazis.

De hauts personnages du gaullisme comme Pierre Messmer ou Olivier Guichard viennent au secours de l'accusé. Des historiens comme Henri Amouroux, Robert Paxton ou Jean-Pierre Azéma se succèdent à la barre pour tenter d'éclairer la cour d'assises sur le contexte historique des faits et surtout sur ce que M. Papon pouvait savoir de la destination finale des trains qui partaient de Bordeaux.

La plupart des avocats représentant les victimes ou leurs descendants sont convaincus que l'accusé ne pouvait pas ne pas savoir que les Juifs embarqués dans les trains pour Drancy allaient mourir. Mais l'un d'eux, Me Arno Klarsfeld, fils de Serge Klarsfeld, président de l'association des filles et fils des déportés juifs de France, développe un autre point de vue : M. Papon n'a pas de volonté meurtrière, il ne peut donc se voir reprocher des assassinats.

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C'est cette thèse qui prévaut aux yeux des 12 membres de la cour d'assises qui l'a condamné à 10 ans, soit la moitié moins que les 20 ans requis par l'avocat général Henri Desclaux. La Cour rejette les accusations d'assassinat et ne retient la complicité de M. Papon que pour 4 convois partis pendant la période où il avait sous sa responsabilité à Bordeaux le service des questions juives.

Finalement, Maurice Papon ne fera qu'un peu moins de trois ans de prison (22 octobre 1999, 18 septembre 2002). Sa condamnation est définitive le 21 octobre 1999, après être déchu de son pourvoi en cassation faute de s'être constitué prisonnier. Parti en Suisse peu avant, il y est arrêté puis remis aux autorités françaises.

Sa libération en 2002 pour "raisons de santé", très mal vécue par les familles des victimes, ne l'empêche pas de poursuivre la procédure. Il obtient une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme pour "procès inéquitable". La Cour de cassation examinera son pourvoi mais le rejettera le 11 juin 2004.

Parallèlement, il avait été condamné à verser 702.000 euros (4,6 millions de francs) de dommages et intérêts. Anticipant sur la condamnation, il avait légué quelques années avant à ses enfants sa maison de Gretz-les-Arminvilliers (Seine-et-Marne) et son appartement parisien. Mais la justice a annulé l'une de ces donations en septembre 2001, ouvrant ainsi la voie au règlement des parties civiles.

Dernier épisode de ces 25 ans de procédure : Maurice Papon a été condamné en mars 2005 à 2.500 euros d'amende pour avoir arboré illégalement la légion d'honneur.

Publié le: 17/02/2007 à 21:29:34 GMT Source : AFP
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