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Le début de la fin de $$$$$ !
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djatomix


Bavard(e) Chronique
Bavard(e) Chronique

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MessagePosté le: 16 Avr 2007, 08:20    Sujet du message: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Comme chacun sait, le dollar est la monnaie des transactions pétrolières, du moins jusqu’à maintenant. Le 18 décembre dernier, l’Iran a annoncé sa décision formelle d’adopter l’Euro comme monnaie officielle pour ses échanges, ce qui implique que ses transactions financières internationales vont se faire à partir de ce moment en Euro. L’Iran avait annoncé tout au long de l’année 2006 son intention de mettre en marche une bourse du pétrole en Euro [4] mais la décision qu’il vient de prendre va au-delà. L’effet de cette mesure n’est pas immédiat. De fait, Gholanhossein Nozari, directeur de la Compagnie Nationale du Pétrole Iranien, estime que l’Iran recevra en Euro le prix de 57% de ses exportations de pétrole. Comme dirait Chávez, « pour le moment ».

Comment interpréter la décision iranienne ? Le pays se justifie en disant que le changement de divise signifie que les pays producteurs perdront moins d’argent. Le baril est à 61 dollars, comme nous le disions, et il est monté jusqu’à $74. Mais si ce prix avait été énoncé en Euro, la fluctuation aurait été moindre, de 48 à 58. « Le dollar est faible, et l’Euro est fort », disent les Iraniens, « ce pourquoi il nous faut commencer à faire du commerce avec une monnaie forte, comme cela a été fait jadis avec le dollar, après l’abandon de l’étalon-or, il y a presque 40 ans ». Et ils se justifient en disant que la Russie a déjà la moitié de ses réserves économiques en Euro et en yens, et que les Émirats Arabes Unis avaient annoncé qu’ils allaient convertir en Euro 8% du total de leurs réserves monétaires, ce qui est devenu effectif le 27 décembre dernier [5]. Ils ajoutent en outre que déjà depuis le mois de novembre les USA font pression sur les banques pour qu’elles gèlent les comptes iraniens, en invoquant le « soutien au terrorisme » de l’Iran (avec mention expresse du Hezbollah et du Hamas) et que, comme conséquence de cette pression, les Européens sont de plus en plus réticents à régler les ventes iraniennes en dollars ou à émettre des crédits dans cette monnaie. Il y a au moins trois banques qui depuis lors retiennent les actifs iraniens : le Crédit Suisse, le Crédit Lyonnais et HSCB.

L’objectif du taux de change à 1=1,50

Mais il s’agit aussi bien sûr d’une mesure politique. Cette initiative de l’un des pays producteurs de l’OPEP constitue un défi sans précédent pour l’économie usaméricaine dans la mesure où le commerce du pétrole est justement ce qui soutient le dollar.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit ; Saddam Hussein avait déjà agi de la sorte en tant que gouvernant de l’Irak avant l’invasion, mais à cette époque l’exportation de pétrole était soumise à un régime de sanctions qui était relativement efficace, ce qui n’empêchait pas quelques contournements, et le prix du pétrole tournait autour de $30 le baril. L’une des premières mesures imposées par les occupants à leurs collabos fut le retour à l’étalon-dollar dans les transactions pétrolières, ce qui reste en vigueur aujourd’hui. L’adoption de l’Euro comme monnaie officielle d’une nation productrice de pétrole aussi importante que l’Iran, avec des prix au-dessus de $60, constitue une énorme menace stratégique pour l’économie des USA parce que cela signifie le début de la fin

Les experts considèrent que l’effondrement du dollar se produira quand le taux de change par rapport à l’Euro atteindra 1, 5 ; pour d’autres, il faudrait plutôt 1, 70. Actuellement, un Euro vaut $1, 32. Vingt centimes, voici ce qui retient les USA au bord du déclin et de la disparition de leur hégémonie en tant que super-puissance. Voilà pourquoi ils sont si pressés d’imposer des sanctions à l’Iran, et c’est la raison du délai de 60 jours avant d’augmenter les sanctions, au cas où l’Iran ne renoncerait pas à son programme nucléaire, le tout dans le cadre du chapitre VII de la Charte de l’ONU, qui autorise l’emploi de la force. Le déficit commercial des USA et le gouffre sans fond que représente l’Irak obligent l’administration à réagir avec force face à la moindre insinuation, sans parler de constat, sur le fait que les marchés internationaux peuvent cesser d’utiliser le dollar. La seule solution serait de réduire les dépenses sociales, d’augmenter les impôts ou les deux choses à la fois. En une année électorale comme 2007, aucune de ces mesures n’est guère populaire.

En politique internationale rien n’est le fruit du hasard. L’Iran a retardé cette décision autant qu’il a pu. C’est quand la résolution de l’ONU est entrée dans les faits qu’il a franchi le pas. Cette résolution a été précédée par des manœuvres militaires des USA, de la Grande-Bretagne et de quelques pays arabes du Golfe, et par des réunions des membres de l’administration Bush avec huit pays de la région, Égypte, Jordanie, Bahreïn, Koweït, Qatar, Oman, Arabie Saoudite et Émirats Arabes Unis, afin de mesurer les possibilités de créer un bastion sunnite face à l’Iran [6] ; il y a eu aussi l’envoi dans la région d’une partie de la flotte de guerre des USA, et la déclaration de Blair selon laquelle l’Iran est la principale menace pour la paix et la stabilité au Moyen Orient. Il semble que l’étau se referme et que la guerre soit inévitable.

Mais l’est-elle vraiment ? Il y a beaucoup d’intérêts économiques en jeu, et une guerre contre l’Iran ne resterait pas circonscrite au territoire de ce pays. Voyons-en quelques décors possibles.

Sur le plan économique, la Chine, la Russie et l’Inde ont des intérêts fort succulents en Iran. Les Chinois ont signé un accord sur 25 ans pour l’importation de gaz naturel, les Russes soutiennent le programme nucléaire iranien et ont obtenu que les installations de Busher ne soient pas mentionnées dans la résolution de l’ONU, les Indiens aussi ont signé des contrats pour l’approvisionnement en gaz et la construction d’un oléoduc conjoint Iran-Pakistan-Inde. Il faut ajouter à cela qu’en août 2006 l’Organisation de Coopération de Shanghai a admis l’Iran en qualité d’observateur. La référence irakienne est très présente pour ces pays. Le gouvernement de Saddam Hussein avait signé des accords commerciaux avec eux et avec d’autres Européens dont la France, qui n’ont pas été respectés par les puissances occupantes après l’invasion de 2003 et ils craignent quelque chose de semblable dans le cas de l’Iran.

Dans le domaine militaire, les installations de pétrole et de gaz des pays du Golfe et d’Arabie Saoudite sont extrêmement vulnérables à une attaque iranienne en réponse à une attaque éventuelle, ce qui produirait la panique sur les marchés financiers, en faisant grimper le baril de pétrole aux alentours de $100. Il ne faut pas perdre de vue, en outre, que dans ces pays le pourcentage de population chiite n’est nullement négligeable. A Bahreïn, il est de 80% (malgré le fait que les sunnites contrôlent le pouvoir) ; au Koweït, il est de 30% ; Dubaï, qui s’inscrit dans les Emirats Arabes Unis, est un centre d’influence iranienne, où font des affaires et résident 200 000 Iraniens ; l’Arabie Saoudite a une minorité chiite précisément dans la province où se situent les principales réserves de pétrole.

Que reste-t-il donc, alors ? Ou bien une action unilatérale d’Israël , et là il faut tenir compte de ce que publie la presse israélienne sur « le manque d’énergie de Bush pour attaquer l’Iran, alors qu’une attaque usaméricaine sur l’Iran est indispensable pour assurer notre existence » [7] et la nécessité de renforcer le lobby sioniste aux USA, particulièrement à l’intérieur du Parti Démocrate pour qu’il soutienne publiquement une action militaire contre l’Iran ; et on finit par dire que « si les Américains ne font rien nous devons le faire nous-mêmes » ; ou bien la déstabilisation interne, qui se pratique déjà sur deux fronts : le front occidental, avec les USA et la Grande-Bretagne en tête, et le front arabe, avec les Saoudiens dans le rôle principal. Là les Israéliens sont très clairs : « nous devons coopérer clandestinement avec l’Arabie Saoudite de façon à ce qu’elle persuade les USA d’attaquer l’Iran » [8].

Les USA sont déjà investis dans cette seconde option. Ils ont installé à Dubaï leur principale station d’espionnage [9] et prétendent influer sur les résidents iraniens là-bas pour qu’ils suscitent un changement de régime. On sait déjà que le régime de Bush pousse à la révolte au Baloutchistan, en Azerbaïdjan et au Kazakhstan [10] ; ajoutons le contact établi avec les Kurdes iraniens, ce qui a été révélé par Seymour Hersh [11]. Mais le facteur le plus important est l’affrontement sectaire entre sunnites et chiites.

Le 12 décembre dernier, le New York Times a informé que l’Arabie Saoudite avait fait parvenir à l’administration Bush un document posant trois conditions : que les troupes ne soient pas retirées d’Irak avant 2008, qu’aucune négociation ne s’engage avec l’Iran, et que soient reprises « immédiatement » les négociations de paix entre Israël et l’Autorité Palestinienne pour contrer l’influence croissante de l’Iran dans le Hamas, dont le Premier ministre allait se rendre dans les jours suivants à Téhéran pour demander un soutien politique et économique. Les trois conditions sont bel et bien en train de se réaliser.


Le facteur chinois

L’économie des USA est de plus en plus vulnérable. Si l’initiative iranienne se consolide, il s’agira d’un coup brutal, mais c’est la Chine qui aura le dernier mot. Même si ce n’est pas le moment de développer cette question, rappelons que la Chine vend une grande quantité de produits aux USA, accumule dans ce processus des dollars qu’elle prête ensuite aux USA eux-mêmes en échange de bons du Trésor, et ainsi elle fait des USA son principal débiteur, un peu plus chaque jour. Au moment où la Chine fermera le robinet, la crise financière sera totale. Une action militaire contre l’Iran de la part des USA serait le signal que ce moment est venu.


Par Alberto Cruz, économiste et professeur à l’Université Nationale de Mexico
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MessagePosté le: 16 Avr 2007, 09:32    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Merci DjAtomix. par contre montre les référence marquées pas les chiffres [X] dans le texte. Rolling Eyes
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djatomix


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MessagePosté le: 16 Avr 2007, 19:24    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Notes Arrow

[1] Alberto Cruz, “Muqtada al Sader, el verdadero problema de EEUU en Iraq” http://www.rebelion.org/noticia.php?id=41022
[2] Résolution 1737 du 27 décembre 2006.
[3] The Financial Times, 2 janvier 2007.
[4] Alberto Cruz, “Irán, la crisis nuclear y la bolsa petrolera” http://www.igadi.org/index.html
[5] Bloomberg, 27 décembre 2006.
[6] The Financial Times, 29 novembre 2006.
[7] Yediot Aharonot, 30 décembre 2006.
[8] Ibid.
[9] Times, 16 novembre 2006.
[10] Alberto Cruz, “Irán, la crisis nuclear y la bolsa petrolera” http://www.igadi.org/index.html
[11] The New Yorker, 21 novembre 2006.

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Rebelion
Moritz Alberto Cruz Blanco est économiste, et professeur à l’Université Nationale de Mexico UNAM

Traduit de l’espagnol par Maria Poumier et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.
URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1853&lg=fr
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MessagePosté le: 16 Avr 2007, 20:19    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Ceux qui utilisent le dollar à l'extérieur des États-Unis payent en permanence une contribution aux États-Unis. Celle-ci consiste en une inflation de 1,25 millions de dollar par minute. C'est le résultat de la croissance rapide de la dette extérieure des États-Unis. La moitié de leurs importations est simplement rajoutée à la dette extérieure et est payée par les détenteurs de dollars à l'étranger par l'inflation. En outre, ces détenteurs ne semblent pas conscients, que le cours du dollar qu'ils contemplent, n'est guère plus qu'une façade lézardée. S'ils ne comprennent pas ce qui la retient encore debout, ils risquent de la recevoir sur le nez par surprise. Entretemps, bien camouflé, le dollar est au centre de divers conflits des États-Unis.


par Rudo de Ruijter



1. Demande mondiale de dollars

Jusqu’à 1971 : dollar = or

Jusqu’en 1971 chaque US-dollar représentait un poids fixe en or. Les États-Unis disposaient d’énormes réserves d’or, qui couvraient la totalité de la quantité de dollars mis en circulation. Quand des banques étrangères avaient plus de dollars qu’elles ne voulaient, elles pouvaient les échanger contre de l’or. C’était la raison la plus importante pourquoi le dollar était accepté partout dans le monde.

Depuis 1971 : le pétrole de l’OPEP est payé en dollars

En 1971, la valeur du dollar a été séparée du poids fixé en or. En fait, c’était une mesure de détresse du président Nixon. La guerre du Vietnam avait vidé les caisses de l’état. Les États-Unis avaient imprimé plus de dollars que ne leur permetttaient leurs réserves d’or. Depuis lors, la valeur du dollar est déterminée par la loi de l’offre et de demande sur les marchés de change.

A cette époque, les États-Unis produisaient encore assez de pétrole pour leur propre consommation. Pour protéger leurs propres entreprises pétrolières, ils avaient instauré des limitations d’importation de pétrole. En échange de la levée des limitations, les pays de l’OPEP promettaient de ne plus vendre leur pétrole qu’en dollars. Déjà à l’époque le dollar était la monnaie la plus utilisée dans le commerce mondial. Donc rien de spécial ?

Tous les pays ont besoin de dollars

Depuis 1971, tous ceux qui souhaitent importer du pétrole doivent d’abord acheter des dollars. [1] Et voici que la fête commence pour les États-Unis. Quasiment tout le monde a besoin de pétrole, donc tout le monde veut des dollars.

Les acheteurs de pétrole du monde entier donnent leurs yens, couronnes, francs et autres monnaies. En échange ils reçoivent des dollars, avec lesquels ils peuvent acheter du pétrole dans les pays de l’OPEP. Ensuite, les pays de l’OPEP vont dépenser ces dollars. Bien entendu ils pourront faire cela aux États-Unis, mais également dans tous les autres pays du monde. En effet, tout le monde veut des dollars, car tout le monde aura de nouveau besoin de pétrole.


2. Achats gratuits pour les États-Unis

Dans ce commerce de pétrole, il y a besoin d’une quantité importante de dollars. Beaucoup de ces dollars ne servent que dans le cycle à l’extérieur des États-Unis, c’est à dire entre les autres pays au monde et les pays de l’OPEP.

Au début il n’existait pas assez de dollars pour cela. Ils devaient être imprimés aux États-Unis. [2] Cela leur coûtait du papier et de l’encre verte. Ensuite, ces dollars devaient être mis à disposition à l’étranger, là où les acheteurs de pétrole en avaient besoin. Et c’est ici qu’arrive le bénéfice gigantesque. En effet, il n’existe qu’une façon de mettre ces jolis billets neufs à disposition à l’étranger : les États-Unis vont faire des achats avec. Et puisque cette quantité de dollars reste en permanence en usage à l’étranger, les États-Unis ne fournissent rien en échange. Leurs achats sont donc gratuits !

Ces achats gratuits se perpétuent. Dès qu’il faut plus de dollars dans le commerce de pétrole, par montée de prix ou de volume, ce sont des bénéfices pour les États-Unis. Cela ne se limite pas aux croissances dans le commerce de pétrole, mais vaut également pour l’usage du dollar dans le reste du commerce mondial. La globalisation, le libre commerce mondial, la privatisation mondiale des services publics, comme par exemple les services de gaz, eau, électricité, téléphone et transports publics, engloutissent des quantités énormes de dollars. C’est toujours plus de dollars qui disparaissent aux quatre coins du monde. Et en premier lieu cela signifie à chaque fois des achats gratuits pour les États-Unis !

Dette

Évidemment ceci implique que les États-Unis créent des dettes avec tous ces achats gratuits. Car, un jour, l’étranger pourrait venir faire des achats aux États-Unis avec tous ces dollars, et alors, finalement, les États-Unis devraient fournir quelque chose en échange.

Bilan commercial

Pour ne pas courir de risque, les États-Unis devraient prendre soin de maintenir l’équilibre entre leurs importations et leurs exportations. A partir de 1971, date à laquelle une quantité accrue de dollars avait été mise en circulation, il n’y a qu’en 1973 que les ventes ont dépassé les achats. Ensuite ce fût la descente et les États-Unis vivaient de plus en plus au crochet du reste du monde. [3] Pour la seule année 2004, le déficit sur le bilan commercial était de 650 milliards de dollars ! [4] Sur une population de 300 millions, cela veut dire que chaque citoyen des États-Unis a acheté pour 2.167 dollars de marchandises étrangères, pour lesquelles il n’a pas payé.

Face à ce déficit du bilan commercial, il n’y a pas eu d’amélioration sur le bilan des paiements. La dette extérieure des États-Unis s’est donc accrue de 650.929.500.000 dollars en une année. Cela revient à 1,25 millions de dollars par minute !

Le déficit du commerce extérieur des États-Unis est le plus important dans son commerce avec la Chine (162 milliards de dollars), le Japon (76), le Canada (66), l’Allemagne (46), le Mexico (45), le Venezuela (20), la Corée du Sud (20), l’Irlande (19), l’Italie (17), la Malaisie (17). [5]

Le cours du dollar

Tout autre pays, qui achète plus qu’il ne vend, verra diminuer la valeur de sa monnaie. Quand on ne peut pas acheter grand-chose avec une monnaie, la demande baisse, comme son cours sur le marché de change. Mais ce qui vaut pour les autres pays, ne vaut par pour les États-Unis. Le monde entier a tant besoin de dollars pour acheter du pétrole qu’il y a toujours de la demande.

Les États-Unis consomment ¼ de la production de pétrole mondiale. Quand le cours du dollar monte, seul le prix pour les autres ¾ de consommateurs de pétrole monte. Pour les États-Unis le prix ne bouge pas.

Quand le prix de l’OPEP monte, il faut rajouter des dollars dans le cycle. Si la consommation reste la même, ils peuvent être imprimés et rajoutés à la circulation, sans que le cours du dollar ne baisse.

En 2004, les États-Unis produisaient la moitié du pétrole qu’ils consommaient, l’autre moitié (1/8 de la consommation mondiale de pétrole) était importée. De tous les dollars supplémentaires qui sont nécessaires lors d’une augmentation des prix à l’OPEP, 7/8 sont donc nécessaires à l’extérieur des États-Unis. A chaque augmentation des prix du pétrole, les États-Unis peuvent financer leur propre augmentation du surcoût grâce à des billets neufs et, simultanément, fournir sept fois plus de dollars à l’étranger. Donc, à nouveau, faire des achats gratuits et créer des dettes supplémentaires (la dépendance des importations de pétrole s’accroît rapidement ; en 2006 les États-Unis devaient importer déjà 60 pourcent de sa consommation).

Les États-Unis disposent de quantité de tours de passe-passe pour maintenir le cours du dollar. Quand, à l’étranger, l’utilisation du dollar augmente, il leur suffit d’attendre un peu pour réagir à la demande accrue pour voir les cours monter. Les États-Unis peuvent mettre plus de dollars en circulation quand le cours monte trop. Ils peuvent racheter des dollars eux-mêmes quand la demande baisse. Par exemple en vendant des obligations, comme des bons du Trésor. Pour les États-Unis cela entraîne cependant des frais : les intérêts. Tous ces intérêts réunis sont déjà tellement élevés, qu’ils doivent chaque fois faire de nouveaux emprunts pour les payer. La dette des États-Unis s’accroît de plus en plus vite.


3. Faillite et continuer quand-même

Sur http://www.babylontoday.com/national_debt_clock.htm on peut voir le dernier chiffre de la dette et la vitesse à laquelle il grimpe par seconde… 45% de cette somme sont dûs à des créanciers étrangers. La dette extérieure est tellement élevée, que les États-Unis ne peuvent plus la rembourser. Les États-Unis sont en faillite.

Malgré cela les dollars sont achetés et vendus comme avant. Pour les achats de gaz et de pétrole, ils sont toujours nécessaires. Trompé par le cours du dollar, qui semble en bonne santé, le commerce mondial continue à faire ses affaires en dollars. Business as usual ? Suivant la logique habituelle de l’économie, un cours plus bas devrait aboutir à plus d’exportations et moins d’importations. C’est que les acheteurs étrangers peuvent acheter moins cher. Cependant, aussi longtemps que les vendeurs étrangers sont assez fous pour accepter des dollars, ce n’est pas un problème pour les États-Unis d’émettre un peu plus de ces billets verts. Donner quelques dollars de plus pour des chaussettes Chinoises ou pour des articles électroniques du Japon ? Aucun problème. Les États-Unis laissent simplement monter leur dette extérieure un peu plus vite. Plus de dollars pour un même article, cela veut dire inflation. Et 1% d’inflation signifie en même temps que la valeur de la dette déjà existante diminue d’1%. Donc, les États-Unis n’ont aucun intérêt à freiner leurs importations.

Dans le commerce du pétrole une baisse du dollar est généralement suivi de sa conséquence logique. A la longue les exportateurs de pétrole n’accepteront pas une valeur moindre pour leurs ventes. Si le cours du dollar baisse de 10%, il est quasiment certain que les prix du pétrole augmenteront de 10% de sorte que la valeur reste au moins identique.

S’il n’y a plus besoin de dollars pour acheter du pétrole, le reste du monde n’aura aucun avantage à se servir encore du dollar. Que des désavantages. Le dollar ne représente plus d’équivalence or et la dette extérieure gigantesque conduira à la conséquence logique : le cours du dollar chutera. Et quand les étrangers n’accepteront plus de dollars, les États-Unis ne pourront plus imprimer de dollars pour vivre aux crochets du reste du monde. Ils ne pourront plus entretenir leur armée coûteuse. Ils perdraient leur influence.

Dissolution de la dette

La chute du dollar aura un effet secondaire miraculeux pour les États-Unis. Quand le dollar ne vaudra plus rien, la dette extérieure aura disparu du même coup. En effet, celle-ci est composée de dollars se trouvant à l’étranger. A l’extrême, il atteindront la valeur du vieux papier. Hélas, la chute du dollar sera accompagnée également de la faillite des banques, entreprises et organisations internationales, ... qui ont lié leur sort à celui du dollar.


4. Réserves de dollar du Japon et de la Chine

Un groupe important d’acheteurs de dollars est formé par les banques centrales de différents pays. Les banques centrales gardent des réserves stratégiques. Ce sont des réserves en monnaie étrangère, avec lesquelles ces banques peuvent racheter leur propre monnaie, si jamais de grosses quantités sont proposées sur les marchés de change. Ainsi, elles peuvent empêcher que le cours de leur monnaie chute. De préférence elles gardent ces réserves dans la monnaie la plus acceptée au monde, jusqu’ici le dollar. Mais en Chine, au Japon, et également à Taïwan et en Corée du Sud, ces réserves de dollar sont montées loin au dessus de ce qui est stratégiquement nécessaire. [6]

Ce n’est pas tant parce que ces banques aiment garder les dollars. Au contraire. Ces pays exportent beaucoup et, en conséquence, des masses de dollars affluent. Ils doivent être échangés contre de la monnaie locale pour régler les travailleurs et les matières premières. Si la demande d’argent locale pousse son cours vers le haut, les produits deviennent plus chers pour l’étranger. Ainsi, pour ne pas mettre en danger la position d’exportation du pays, les banques centrales essayent de garder le cours de la monnaie stable. Et c’est pour cela qu’elles achètent massivement ces dollars, évitant ainsi que le cours de leur propre monnaie n’augmente.

Pour ces pays c’est un gros problème. Pour tous ces dollars stockés, les banques centrales émettent de l’argent local. Donc, en fait, les travailleurs reçoivent de l’inflation en échange de leurs produits exportés. [7]

De cette manière ils exportent des mois de travail et de matières premières en échange de rien. Aux les banques centrales, ces dollars ne rapportent quasiment rien. Ils peuvent certes être échangés contre des obligations, comme des bons du Trésor, et rapporter quelque intérêt. Mais même ces intérêts ne payent en définitive qu’eux-mêmes, puisque les États-Unis les payent simplement avec une nouvelle augmentation de leur dette extérieure.

Pendant ce temps, la valeur de tous ces dollars stockés est tributaire des fluctuations du cours sur les marchés de change. Et en plus, à cause de la dette extérieure gigantesque des États-Unis, le dollar menace d’imploser à tout moment. Ces banques centrales sont donc coincées entre la nécessité de se défaire de ces réserves de dollars, la nécessité d’acheter des dollars pour maintenir le cours de leur propre monnaie et, éventuellement d’acheter des dollars quand le cours du dollar risque de chuter sur les marchés de change mondiaux. Pendant ce temps, les États-Unis laissent monter leur dette extérieure de plus en plus vite. Combien de temps cela peut-il encore continuer ?

Des experts de l’Asian Development Bank estiment que le cours du dollar devrait descendre de 30 à 40%. [8] Une telle baisse comporte le risque qu’un nombre important de banques et d’entreprises vendent leurs dollars au plus vite et que même les banques centrales ne veuillent ou ne puissent plus empêcher la chute totale du dollar. Celui qui vend ses dollars en premier a de la chance, celui qui attend n’a plus qu’à calculer ses pertes.

5. Conflits camouflés

Pour maintenir la demande permanente de dollars, les ventes de pétrole doivent rester en dollars. C’est pour cela que les États-Unis essaient de garder le plus d’influence possible, d’une part sur le marché du pétrole, d’autre part sur les dirigeants locaux. De cette façon ils sécurisent simultanément leur approvisionnement en pétrole. Et, pour les dirigeants chez les locaux, il y a des contrat lucratifs à obtenir avec lesquels on peut s’approprier un maximum de bénéfices sur la production de pétrole.

La peur gagne toujours sur la raison

Mais quand ces dirigeants locaux ne veulent plus vendre leur pétrole en dollars, les États-Unis ont un problème. Dans ce cas, le président des États-Unis n’expliquera pas combien son pays est dépendant de la demande de dollars. Le conflit sera donc toujours camouflé. Pour cela, systématiquement, un thème émotionnel sera choisi. Autrefois c’était le danger communiste, aujourd’hui c’est le danger terroriste, fondamentaliste et autres peurs populaires telle que comme « l’ennemi a de armes de destruction massive » ou « l’ennemi essaie de fabriquer des armes nucléaires ». Qu’il n’existe, rationnellement, aucune preuve, est sans importance. Les émotions l’emportent toujours. Même le fait, que les accusations soient inversées, preuves à l’appui, n’est remarqué par quasiment personne : les États-Unis ont des armes de destruction massives et les ont déjà utilisé ; les États-Unis ont des armes nucléaires et les ont déjà utilisé. En 2006 ils ont encore menacé d’en faire usage. Mais, encore une fois, à partir du moment où les accusations sont chargées émotionnellement, l’humain débranche son intelligence. La raison n’est plus un argument pour maintenir la paix. Le théâtre ne se concentre plus qu’au tour des accusations. Et puisqu’aucun spécialiste d’armes de destruction massive ou d’armes nucléaires n’a la parole, pratiquement personne ne découvre le problème réel des États-Unis. Faisons un tour pour voir quelques conflits de plus près.

Le Vénézuéla

Au Vénézuela les États-Unis essaient depuis de longues années de faire tomber le président Chavez, avec le prétexte qu’il est un dangereux communiste. Chavez a nationalisé l’industrie du pétrole et exporte une partie de son pétrole en transactions d’échange, comme par exemple du pétrole contre des soins médicaux avec Cuba. Dans les transactions d’échange il n’y a pas besoin de dollars et les États-Unis ne peuvent pas profiter.

L’Irak

Jusqu’à 1990, les États-Unis avait des contacts commerciaux lucratifs avec Saddam Hussein. Saddam était un bon allié, qui, en 1980, avait tenté de libérer le personnel à l’ambassade des États-Unis à Téhéran. En 1989, Saddam accusait le Koweit d’inonder le marché de pétrole et de faire tomber les prix. En 1990, Saddam annexait le Koweit . Cela provoquait un retournement immédiat de l’attitude des États-Unis. Avec l’annexion du Koweit, Saddam disposait de 20%des réserves de pétrole mondiales. Les Irakiens sont donc chassés du Koweit par les États-Unis, soutenus par une coalition de 134 pays, et mis au pain et à l’eau pendant dix ans dans le cadre d’un embargo des Nations Unies.

Bien que les États-Unis aient songé depuis des années à une manière de rétablir leur influence en Irak, le passage à l’euro de Saddam, le 6 novembre 2000 [9], devait rendre la guerre inévitable. Le dollar s’enfonçait et en juillet 2002 la situation devenait tellement critique que le Fonds Monétaire International avertissait que le dollar risquait de s’effondrer. [10] Quelques jours plus tard, à Downing Street (Londres), les plans d’attaque étaient discutés. [11] Le mois suivant, le vice-président Cheney proclamait qu’il était désormais certain que l’Irak disposait d’armes de destruction massive. [12] Utilisant ce prétexte, les États-Unis envahissait l’Irak le 19 mars 2003. Le 5 juin 2003, ils rétablissait les ventes de pétrole irakien en dollars. [13]

L’Iran

Avec l’Iran, les États-Unis sont déjà en conflit depuis qu’ils ont perdu leur influence sur la production de pétrole iranienne en 1979. D’après les États-Unis, l’Iran est un pays de fondamentalistes dangereux.

La position géographique de l’Iran, entre la Mer Caspienne et l’Océan Indien, compliquait les ambitions des États-Unis pour exploiter les riches réserves de gaz et de pétrole du côté est de la Mer Caspienne. Pour transporter ce gaz et ce pétrole vers les marchés mondiaux, sans passer par la Russie ou l’Iran, des pipelines devaient être construits à travers l’Afghanistan. Cela a résulté en plusieurs conflits d’intérêt avec l’Iran. George W. Bush allait prétexter la présence d’Osama bin Laden pour commencer une guerre contre l’Afghanistan. [14]

En 1999, l’Iran annonçait publiquement qu’il était également prêt à accepter des euros pour son pétrole. L’Iran vend 30% de son pétrole à l’Europe, le reste surtout à l’Inde et à la Chine, et pas une goutte aux États-Unis suite à l’embargo que les États-Unis ont eux-mêmes établi. Malgré les menaces de Bush, qui mentionnait le pays dans son fameux « axe du mal », l’Iran a commencé à vendre du pétrole en euros à partir du printemps 2003.

Ensuite l’Iran voulait également établir sa propre bourse de pétrole, indépendante de l’IPE et du NYMEX. Elle devait ouvrir ses portes le 20 mars 2006. Compte tenu de la faiblesse du dollar à cette époque, un succès de cette bourse mènerait au désastre pour le dollar et donc des États-Unis. Au début de 2006, les tensions ont sérieusement monté. Finalement l’ouverture de la bourse a été retardée. Au plus vite, le président Poutine a alors ouvert une bourse en Russie, qui faisait perdre l’intérêt de cette bourse iranienne. [15]

Les États-Unis accusent l’Iran de vouloir fabriquer des bombes nucléaires. Ce n’est pas nouveau. L’Iran et d’autres pays arabes se sentent en effet menacés par l’arsenal nucléaire d’Israël, qui n’est pas membre du Traité de Non-Prolifération. En 1981, Israël avait bombardé la centrale nucléaire quasi-achevée à Osirak, en Irak. Depuis, plusieurs pays arabes envisagent de se munir d’armes nucléaires pour contrer la menace israélienne. [16]

Il peut sembler étrange, qu’un pays disposant de pétrole veuille de l’énergie nucléaire. L’Iran exporte du pétrole brut, mais importe des produits pétroliers raffinés. Ceux-ci sont nécessaires pour l’éclairage, le chauffage, le transport et l’industrie de sa population croissante. Pour beaucoup d’iraniens, le prix réel de ces produits serait trop élevé. C’est pour cela, qu’ils sont vendus bon marché, et à perte pour le Trésor iranien. Le passage à l’électricité doit fournir de l’énergie à un prix abordable à tout le pays. L’Iran a besoin des revenus de ses exportations de pétrole pour financer les importations de beaucoup d’autres produits, dont le pays a besoin.

Les centrales iraniennes semblent une cible privilégiée pour ses adversaires. Si elles étaient détruites, l’Iran devrait se résoudre à consommer son pétrole au lieu de l’exporter en euros. Dernièrement, le chef de l’AIEA, ElBaradei, a mis en garde ces adversaires, pour qu’ils n’attaquent pas les centrales iraniennes. [17] .

Aujourd’hui, en prenant l’Iran comme prétexte et comme test, un coup fourré a été concocté. Ensemble avec les autres pays dotés d’armes nucléaires, plus l’Allemagne et le Japon, les États-Unis veulent s’emparer du marché mondial des combustibles pour centrales nucléaires. Avec ce plan, la demande de dollars serait assurée pour une période longue, même au delà de l’aire du pétrole. [18]

La Russie

Depuis 2006, la Russie a également tourné le dos au dollar. [19] En vendant le surplus de dollars aux banques centrales, le président Poutine a pris soin que cela n’ait pas de conséquences sur le cours du dollar. Cependant, la base pour la demande mondiale de dollars a bien diminué. Les États-Unis ont besoin de la Russie pour le holdup sur le marché des combustibles nucléaires, donc des représailles semblent peu probables.


6. Comment vole-t-on des réserves de pétrole ?

Il y a encore un autre aspect à l’abus du dollar. Pendant les manifestations contre l’invasion par les États-Unis de Irak, la plupart des manifestants comprenaient qu’il ne s’agissait pas d’armes de destruction massive. L’Irak a la deuxième plus grande réserve de pétrole au monde. Les manifestants se rendaient compte que les États-Unis étaient après le pétrole irakien. C’est vrai, mais comment peut-on voler des réserves de pétrole qui se trouvent sous terre et sont si gigantesques qu’on ne peut les emporter ?

On le fait donc avec la monnaie. En imposant, que ce pétrole ne soit vendu qu’en dollars, les États-Unis en deviennent d’un seul coup propriétaires. Les États-Unis sont les seuls qui ont le droit d’imprimer des dollars et pourront en disposer librement à tout moment. Les autres pays qui veulent acheter du pétrole en Irak, doivent d’abord acheter des dollars. En fait, c’est à ce moment-là qu’ils le payent aux États-Unis. Les dollars qu’ils achètent sont des droits pour se faire livrer une certaine quantité de pétrole (comme chez Ikea quand on achète un meuble : d’abord on règle à la caisse et on reçoit un bon, avec ce papier on peut se faire livrer à la porte des marchandises à l’arrière du magasin). Les dollars sont donc des bons pour du pétrole. Et parce que tout le monde a toujours besoin de pétrole, tout le monde veut avoir ces bons.

Le passage à l’euro de Saddam Hussein au début de novembre 2000 n’était donc pas seulement une attaque du cours du dollar, mais impliquait également, que les États-Unis ne pourraient plus disposer librement de la deuxième plus grande réserve de pétrole mondiale. Les États-Unis devaient acheter des euros pour en disposer. Depuis le rétablissement de la vente de pétrole irakien en dollars, le 5 juin 2003 [20] , les États-Unis ont donc de nouveau, au moins financièrement, la libre disposition du pétrole irakien. Encore faut-il des hommes de paille à la tête du pays et empêcher que le commerce de pétrole irakien ne tourne à nouveau le dos au dollar. Cela s’avère plus facile à dire qu’à faire.

L’économie du dollar

L’économie du dollar ne se limite pas aux frontières des États-Unis. Il n’y a pas que les réserves de pétrole labellées en dollars, qui en font partie. Également les entreprises, banques et investissements payés en dollar en font partie, peu importe où ils se trouvent. Ils sont comme des îlots de l’économie du dollar. Les bénéfices et dividendes retournent à leurs propriétaires. Par ailleurs la valeur de ces investissements est influencée par le cours d’échange du dollar. Les vendeurs de pétrole, qui vendent en dollars, sont des acteurs dans l’économie du dollar et se comportent généralement comme de représentants parfaits des intérêts des États-Unis. Ils considèrent cela comme leur propre intérêt.


7. Euro versus dollar

Depuis janvier 1993, l’euro est côté. En juin 2005, le cours est le même que lors de l’introduction : $ 1,22. La nouvelle monnaie a déjà connu des fluctuations multiples durant sa courte vie. A partir de 1998, l’euro s’enfonçait de plus en plus jusqu’à ce que Saddam Hussein passe à l’euro. Bien que le commerce de pétrole irakien ait été rétabli en dollars en juin 2003, l’avancée de l’euro continuait. L’Iran avait commencé à vendre son pétrole en euros.

L’euro s’est développé en une petite monnaie mondiale. Entre juillet 2004 et juillet 2005, la part du dollar dans le commerce mondial est descendue de 70% à 64%. Un peu moins de ces 64% concernent la part des États-Unis dans le commerce mondial. Mais si l’euro veut devenir aussi important que le dollar, il a encore du chemin à parcourir.

Euro mêmes désavantages que le dollar

En principe, l’euro connaît les mêmes risques que le dollar. Tant qu’il y aura un moteur permanent pour une demande d’euros, comme par exemple des ventes de pétrole en euros, la zone euro pourrait faire des dettes et les laisser grandir sans fin.

Pour éviter des dettes, l’euro-zone devrait garder dans ses coffres une quantité équivalente en monnaies étrangères à la valeur des euros hors d’Europe. Pourquoi le ferait-elle ? Le tour de passe-passe du crédit sans fin fonctionne déjà depuis plus de 30 ans sans problèmes pour les États-Unis !

Si les pays producteurs de pétrole vendent leur pétrole en deux ou trois devises différentes, comme il a été envisagé, cela signifie seulement que les trois pays concernés pourront faire le même tour de passe-passe que les États-Unis. A la longue cela multiplierait les problèmes par trois. La seule solution pour ce problème serait que les pays producteurs de pétrole acceptent toutes les devises sur le marché. Téhéran a déjà envisagé d’accepter plus d’une seule monnaie. Pas à pas.


8. Cellules cancérigènes vertes

Le fait que les États-Unis ne laissent que croître leur « dette extérieure » et aillent jusqu’à utiliser la force militaire pour prolonger cette exploitation, fait qu’on ne peut plus parler d’une dette extérieure normale, telle qu’on en connaît dans le commerce international entre les autres pays du monde. En ce qui concerne les États-Unis, on peut parler de vol. On peut aussi parler d’escroquerie ou de taxe impériale, que les États-Unis imposent aux usagers étrangers du dollar. Mais il y a plus.

Chaque billet de dollar est une reconnaissance de dette des États-Unis, une promesse qu’ils livreront quelque chose en retour. Par la quantité énorme de ces reconnaissances de dette qui a été mise en circulation, les États-Unis ne sont plus en mesure de rembourser leurs dettes depuis longtemps. Ils sont en faillite. Il n’y a que le cours du dollar, qui donne l’apparence qu’il ne se passe rien. L’obligation de payer le gaz et le pétrole en dollars maintient une demande permanente. Le cours du dollar est cependant maintenu de façon artificielle, comme par le stockage des dollars dans les banques centrales en Chine, au Japon, à Taiwan et dans d’autres pays. Comme cela signifie un appauvrissement de la population de ces pays et que les États-Unis font monter leur dette extérieure de plus en plus vite, il viendra un moment où ces banques centrales devront s’arrêter de stocker. La question n’est donc pas, est-ce que le dollar va chuter, mais QUAND.

Comme le monde est trompé par le cours de change apparemment en bonne santé, beaucoup d’opérateurs dans le commerce mondial acceptent encore ces billets qui se nichent dans toutes les économies du monde comme des cellules cancéreuses. L’issue est incontournable. Toutes les économies infectées seront entraînées le jour où la demande de dollars chute et l’empire des États-Unis s’effondrera.
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MessagePosté le: 16 Avr 2007, 20:20    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

************************************************************

NOTES Arrow

[1] Excepté les importations de pétrole provenant de l’Irak entre le 6 novembre 2000 et le 5 juin 2003, de l’Iran depuis printemps 2003 et de la Russie depuis le 8 juin 2006.

[2] « Imprimer des dollars » est une façon de parler. La plupart des dollars n’existe qu’en tant que chiffres sur des comptes bancaires.

[3] Bilans Import-Export 1960- 2002

[4] Déficit commercial 2004

[5] Pays 2004 NOTE : grandes différences entre chiffres des E-U et de la Chine pour importations US ! (p. 9)

[6] Washington Post

[7] Epoch Times

[8] Int. Herald Tribune

[9] Pétrole irakien en euros

[10] Avertissement Fonds Monétaire International, que dollar risque de s’effondrer

[11] Downing Street Memo

[12] Cheney

[13] How can the dollar collapse in Iran ? (Voir : Irak)

[14] Pipelines vers le 11 septembre

[15] Annonce RTS ; Accélération RTS & Ouverture RTS

[16] Attaque israélienne contre centrale nucléaire irannienne en 1981 , Avertissement ElBaradei

[17] ElBaradei

[18] Hold-up sur le marché des combustibles nucléaires & article complet en anglais : Raid on Nuclear Fuel Market

[19] Financial Times, le 5 juin 2003

[20] RTS opening

Source www.europe2020.org
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MessagePosté le: 17 Avr 2007, 08:13    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Merci DJAtomix pour ce riche cour d'économie sur le dollar. Smile

dans la note [16] du dernier txte sur le dollar, il y a une erreur : centrale irakienne en 1981 et non iranienne. c'est un acte illégal bien connu dans l'histoire et c'est même écrit juste avant le [16] dans le texte meme Wink

mais merci encore car sa explique beaucoup de chose.

mais la fin du texte le dit bien : quand le dollar s'effondrera toutes les économies s'effondreront avec et je crois qu'aucune ne sera épargnée. Confused
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MessagePosté le: 17 Avr 2007, 20:23    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Seulement les économies qui ont lié leur sort au dollard qui s'effrondreront, espérons que les pays arabes et musulmans agiront avant qu'il soit trop tard Smile
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MessagePosté le: 18 Avr 2007, 06:27    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

djatomix a écrit:
Seulement les économies qui ont lié leur sort au dollard qui s'effrondreront, espérons que les pays arabes et musulmans agiront avant qu'il soit trop tard Smile

avec l'arabie saoudite qui est un grand allié des usa, on peut rever lol. dans un reportage très intéressant, j'ai vu et surtout entendu que 6% de l'économie américaine (des milliers de milliard), c'est de l'argent saoudien. et que si les saoudiens reprenaient leur fric, ce serait sur et certain que sa coserait un crash pour l'économie américaine. c'etait un reportage avec des anciens agents de al cia, deputés, sénateur... ils comprenaient pas le comportement de l'administration bushienne après le 9/11.
un exemple : alors que lespace aérien des usa était totalement bloqué et interdit de vol, un avion avec certaines familles saoudiennes a été autorisé à quitter les usa. dedans yavé meme des membre de la famille de benny.

le 9/11 ou l'une des plus grosses anarques du siècles avec la guerre en irak et celle qui continue en afghanistan. plzdie
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MessagePosté le: 18 Avr 2007, 09:02    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Merci dj d'avoir évoqué ce prob à travers ces articles, voila un qui explique davantage les choses

UN GÉNÉRAL RUSSE : LE KRACH FINANCIER MOTIVE LA GUERRE


Faisant écho à l'analyse de Lyndon LaRouche, le général russe Leonid Ivachov (cr) estime que la détermination du gouvernement Bush de lancer une frappe nucléaire contre l'Iran est motivée par le krach inévitable du système financier mondial. Vice-président de l'Académie russe des Affaires géopolitiques, le général Ivachov a mis en garde à maintes reprises contre les plans de Washington visant l'Iran, peut-être avec l'aide d'Israël.

Dans un article paru le 30 mars dans le journal de sa Fondation de la culture stratégique, repris le 9 avril dans la publication online Global Research, Ivachov écrit : « Quelle est la véritable raison pour laquelle les Etats-Unis déclencheraient ce conflit militaire ? Des activités ayant des conséquences de proportion mondiale ne peuvent être destinées qu'à traiter un problème mondial. Ce problème n'est en aucun cas secret - c'est la possibilité d'un krach du système financier international sur le dollar américain. Actuellement, la masse de la monnaie américaine dépasse la valeur totale de tous les avoirs américains d'un facteur de dix. Tout ce qui se trouve aux Etats-Unis - industries, immeubles, technologies de pointe, etc. - a été hypothéqué plus de dix fois partout dans le monde. Une dette d'une telle ampleur ne pourra jamais être remboursée, elle ne peut qu'être remise.

« Les montants en dollars figurant sur les comptes d'individus, d'organisations et de Trésors publics constituent une réalité virtuelle. Ces entrées ne s'appuient pas sur des produits, des objets de valeur ou quoi que ce soit existant dans la réalité. »

Si cet endettement américain est simplement éliminé, écrit Ivachov, « ce sera la fin de la règle bien établi du veau d'or. L'importance des événements à venir est réellement épique. C'est pourquoi l'agresseur ignore les conséquences catastrophiques globales de son offensive. Les "banquiers mondiaux" en faillite ont besoin d'un événement de force majeure de proportions mondiales pour s'en sortir.

« La solution est déjà prévue. Les Etats-Unis n'ont rien d'autre à offrir au monde pour sauver un dollar en déclin que des opérations militaires comme celles en Yougoslavie, en Afghanistan et en Irak. Et même ces conflits locaux ne donnent que des effets à court terme. On a besoin de quelque chose de beaucoup plus important, et ce besoin est urgent. » Le général Ivachov esquisse ensuite un scénario cauchemardesque de conflit entre les Etats-Unis et l'Iran, menant à une guerre de religions asymétrique qui serait encore plus catastrophique que la Deuxième Guerre mondiale.


Mercredi 18 Avril 2007
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MessagePosté le: 18 Avr 2007, 09:47    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

quelq'un peut m'expliquer "la règle bien établie du veau d'or"?

est-ce que cela a un rapport avec le veau que les juifs adoraient pendant que le prophète Moussa (AS) s'était retiré dans la montagne Rolling Eyes

j'avais oublié : chokrane Mrimicha Smile
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MessagePosté le: 09 Juin 2007, 18:53    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

À son tour, la Syrie découple sa monnaie du dollar


Après la récente initiative koweitienne visant à limiter l’inflation et le coût des importations provenant d’Europe en dissociant sa monnaie du dollar états-unien, la Syrie est le deuxième pays du Moyen-Orient en moins de quinze jours qui annonce sa décision de lier sa monnaie, la livre syrienne, à un panier de devises plus diversifié à compter du mois de juillet 2007.
Ayant converti en euros la moitié de ses réserves durant l’été 2006, la banque centrale syrienne espère que cette nouvelle mesure ralentira la hausse des prix affectant le pays parallèlement à la chute du dollar face à l’euro. Cela devrait en outre inciter les Emirats Arabes Unis et le Qatar, deux autres pays de la région gravement touchés par l’inflation, à suivre l’exemple.
Simultanément, la banque de conseil en investissements Morgan Stanley, qui surveille de près cette tendance inflationniste ainsi que la hausse inquiétante des taux d’intérêts, vient d’émettre un signal d’alarme quant à un possible repli des marchés boursiers. Malgré les profits records enregistrés sur les places mondiales, c’est la cinquième fois seulement depuis 1980, et la première fois depuis l’éclatement de la bulle Internet que Morgan Stanley émet un tel avis de correction des marchés.

Source: http://www.voltairenet.org/article148840.html
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MessagePosté le: 09 Juin 2007, 18:56    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

t'étais ou Djatomix??? sa va ? bien le retour Smile
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MessagePosté le: 12 Juin 2007, 19:00    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

merci mon ami, oui je vais bien, j etais occupé avec mon travail Smile

___________________________________________________________


La banque centrale koweïtienne décide par nécessité de lâcher le dollar



Le Koweït vient d’annoncer, sans concertation préalable avec ses partenaires régionaux, qu’il mettait fin à l’indexation de son dinar sur le dollar états-unien. Pénalisé par son accumulation de pétrodollars devant être convertis en euros pour ses importations de produits européens, l’émirat entend ainsi juguler une inflation galopante qui dépasse largement les objectifs de sa banque centrale et réévaluer sa monnaie que le dollar a dangereusement tirée vers le bas.

Traversant actuellement une phase de stabilité relative, le dollar pourrait donc poursuivre sa chute, d’autant que d’autres pays du Golfe comme le Qatar ou les Émirats Arabes Unis sont susceptibles de suivre l’exemple du Koweït dans les mois à venir. Ce mouvement, parallèlement à une diversification des réserves initiée par la Syrie, la Chine et la Russie principalement, obéit à une logique que nous avions explicitée l’année passée, alors que la Banque asiatique de développement sonnait l’alarme. Maintenant que le Koweït, fidèle allié des États-Unis, a ouvert une brèche dans le Golfe non pas comme une manœuvre de guerre économique mais par nécessité, la tendance devrait même s’accélérer.

Source : Le grand soir info
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MessagePosté le: 13 Juin 2007, 01:49    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

Et bien moi j'ai des dollars canadien Laughing

Et il vaut 90 cent US ... la devise Canadienne n'a jamais été aussi haute depuis des années.

Donc une bonne occasion d'acheter US ... mais y'a un os ... je boycotte les Etats Unis depuis 20 ans Laughing

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MessagePosté le: 16 Juil 2007, 06:22    Sujet du message: Re: Le début de la fin de $$$$$ ! Répondre en citant

L'Iran demande au Japon de payer son pétrole en yen ... et non en dollar


Ce qui devait arriver arriva ..

Alors que l'euro vient de franchir de nouveaux sommets par rapport au dollar, la compagnie pétrolière publique iranienne National Iranian Oil a demandé à ses clients japonais de payer désormais leur pétrole en yens, et non plus en dollars, a affirmé samedi l'agence de presse nippone Kyodo, citant des "sources industrielles".


L'Iran demande au Japon de payer son pétrole en yen ... et non en dollar
Au delà de la parité euro/dollar, une annonce à voir à la fois comme une réponse de l'Iran à de nouvelles sanctions US et l'adoption par la Chambre des représentants américaine d'un projet de loi contre une Opep du gaz publicité par l'Iran .... mais également comme de très possibles difficultés budgétaires du gouvernement iranien qui souhaiterait pleinement bénéficier de la nouvelle flambée du brut pour regonfler sa manne pétrolière bien utile pour lui assurer la paix sociale. N'oublions pas les récentes manifestations provoquées par le rationnement de l'essence dans le pays.

Selon Kyodo, les compagnies japonaises sont réticentes face à cette requête de Téhéran. "Passer à des transactions libellées en yens ne peut nous apporter aucun avantage", a indiqué un responsable d'un grossiste japonais, cité par Kyodo. Le yen bat actuellement des records de faiblesse face à l'euro et au dollar.

En décembre dernier, le gouvernement iranien avait décidé de remplacer le dollar par l'euro dans ses échanges extérieurs et pour ses avoirs à l'étranger, afin de "mettre fin à la dépendance à l'égard du dollar" et contourner les pressions américaines visant à limiter son commerce extérieur.

Pour rappel, le Japon est le premier client du pétrole iranien, qui constitue environ 11% de ses importations pétrolières totales. Les immenses champs d'hydrocarbures provoquent par ailleurs un net intérêt des japonais, ce que les Etats-Unis voient d'un mauvais oeil..

En 2006, l'Iran avait fait courir les rumeurs d'une éventuelle création d'une bourse iranienne du pétrole en euro.

Par Elisabeth Studer, Le Blog Finance, le 14 juiillet 2007

Source : AFP
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