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Dossiers »  Tunisie: l'après Ben Ali Dossiers » Tunisie: l'après Ben Ali
Tunisie: la province rejoint la capitale et fait le siège du gouvernement
Des manifestants venus de Sidi Bouzid, le 23 janvier 2011 devant le siège du gouvernement à Tunis (©  - Fethi Belaid)
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TUNIS (AFP) - La pression de la rue à Tunis pour exiger la démission du gouvernement de transition et des ministres issus du régime Ben Ali a pris dimanche une nouvelle dimension, avec le siège du palais du Premier ministre, initié par un millier de jeunes déshérités venus du centre du pays.
La poursuite des manifestations tout au long du week-end à Tunis a relancé les spéculations sur la capacité du gouvernement provisoire à résister à la pression populaire, alors qu'un appel à la grève illimitée des enseignants du primaire a été lancé pour lundi, date théorique de reprise des cours.

Syndicalistes, opposants de gauche, islamistes, citoyens ordinaires, avec femmes et enfants: des milliers de manifestants - 3.000 selon un policier - ont fait le siège tout la journée du palais de la Kasbah où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi au centre de Tunis.

"Le peuple vient faire tomber le gouvernement", scandaient dès l'aube les participants à la "Caravane de la libération", partis la veille du centre-ouest pauvre et rural du pays, dans les rues encore désertes de la capitale.

Rejoint par un flot continu de manifestants de Tunis, ils ont été les premiers à faire le siège de la Primature, débordant des cordons de policiers et de militaires.

"Ils ont volé nos richesses, ils ne voleront pas notre révolution", "on ne va pas vendre le sang des martyrs", proclamaient deux banderoles accrochées aux grilles des fenêtres du bâtiment, témoignant de la défiance de la rue à l'égard du nouveau gouvernement, dominé par les caciques de l'ancien régime.

Les manifestants brandissaient les portraits des victimes de la répression du soulèvement populaire, au cours duquel au moins 100 personnes ont trouvé la mort selon l'Onu.

"Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature", lance le vieux Mohammed Layani, drapé dans un drapeau tunisien.

Ces villes sont les principaux foyers de contestation du centre-ouest frondeur et déshérité, en première ligne lors de la révolte populaire et d'abord strictement sociale qui devait provoquer le 14 janvier la chute brutale du président Ben Ali.

Mais la protestation vient aussi des rangs des islamistes, une nouvelle fois discrètement présents dimanche dans les manifestations.

"Ils essayent de faire peur en agitant la menace islamiste, mais on a aussi droit à la liberté. Il faut faire une place au mouvement islamiste: toutes les sensibilités doivent être représentées dans un régime démocratique", estime Souhir, une jeune femme portant le voile.

Très contesté, le gouvernement semble tabler sur un essoufflement du mouvement dans les jours à venir et s'efforce de remettre le pays sur les rails en relançant notamment l'activité économique.

Lundi sera une journée test pour jauger l'évolution du rapport de force rue-gouvernement.

Ecoliers, collégiens et une partie des lycéens doivent théoriquement reprendre le chemin des classes, fermées depuis le 10 janvier, quatre jours avant la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite, mais le syndicat des enseignants du primaire a appelé à une "grève générale illimitée" dès ce lundi pour exiger un nouveau gouvernement débarrassé de tout cacique de l'ère Ben Ali.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, l'opposant Ahmed Ibrahim, a appelé les instituteurs à renoncer à cette "grève irresponsable", lors d'une réunion de son parti, mouvement Ettajdid, au cours de laquelle il a justifié sa participation au gouvernement "pour éviter le vide total".

Les autorités ont par ailleurs annoncé dimanche l'assignation à résidence de deux des plus proches collaborateurs de Ben Ali, le président du sénat et ancien ministre de l'Intérieur Abdallah Kallel, et l'éminence grise du régime, Abdel Aziz Ben Dhia.

L'agence a aussi annoncé l'arrestation de Larbi Nasra, propriétaire de la chaîne de télévision privée Hannibal, qui a cessé d'émettre. Il est accusé de "haute trahison et complot contre la sécurité de l'Etat" pour avoir voulu "favoriser le retour de l'ancien dictateur" Ben Ali.

Larbi Nasra a été arrêté en même temps que son fils Mahdi, marié à une femme appartenant à la famille honnie de l'épouse de l'ex-président, Leïla Trabelsi et qui travaillait également pour Hannibal.

"Larbi Nasra oeuvrait par le biais de sa chaîne à faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos", selon une source autorisée citée par l'Agence tunisienne de presse.

Pour sa part, l'Arabie saoudite a assuré dimanche avoir voulu "contribuer à désamorcer la crise et arrêter l'effusion de sang du peuple tunisien" en donnant l'asile à M. Ben Ali.

Publié le: 23/01/2011 à 18:17:40 GMT Source : AFP
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