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Le Point condamné pour avoir diffamé la veuve du sénateur Daniel Goulet
PARIS (AFP) - L'hebdomadaire Le Point a été condamné par le tribunal de Paris pour avoir diffamé Nathalie Goulet la veuve du sénateur UMP Daniel Goulet en lui imputant un mariage intéressé, selon le jugement obtenu vendredi par l'AFP.
Le Point a été condamné sur un seul des trois passages de l'article visés par la plaignante.

Nathalie Goulet poursuivait le magazine, le directeur de la publication Franz-Olivier Giesbert et trois de ses journalistes, Jean-Michel Decugis, Christophe Labbe et Olivia Recasens, car elle estimait diffamatoires plusieurs passages d'un article paru le 3 mai 2007 et intitulé "Affaire Goulet. Mort d'un sénateur".


M. Giesbert et les trois journalistes ont été condamnés chacun à 1.000 euros d'amende, ainsi qu'à payer solidairement 5.000 euros de dommages et intérêts à Nathalie Goulet et 2.500 euros au titre des frais de justice.

La sénatrice (RDSE) accusait Le Point d'avoir d'abord insinué qu'elle avait assassiné son mari afin de récupérer son siège de sénateur, ensuite écrit qu'elle avait été radiée du barreau et enfin qu'elle n'avait épousé son mari que pour son argent.

Dans un jugement rendu jeudi, la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a jugé que "l'article litigieux n'imputait pas à Nathalie Goulet d'avoir assassiné son mari" mais ne faisait que "rendre compte du dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile déposée par les filles d'un sénateur et qui met en cause son épouse, leur belle-mère".

Sur la radiation du barreau, le tribunal a accordé aux journalistes "le bénéfice de la bonne foi".

En effet, explique-t-il, ils "justifient de la réalité de la sanction disciplinaire (...) par la production de l'arrêt de la cour d'appel de Versailles en date du 22 novembre 2006 (...). Le tribunal juge "peu important" que les journalistes n'aient pas mentionné qu'un pourvoi en cassation avait été déposé mais pas encore examiné à la date de leur article, puisqu'il s'agit "d'une voie exceptionnelle de recours".

En revanche, la 17e chambre a jugé que les affirmations relatives à la vénalité de la sénatrice "manquaient singulièrement au devoir de prudence".

A la suite du dépôt d'une plainte contre X par les filles du sénateur de l'Orne, le parquet de Paris a ouvert début octobre une information judiciaire sur la mort, d'un accident vasculaire cérébral, de Daniel Goulet, en février lors d'un voyage à Abou Dhabi.

D'abord assistante parlementaire, Mme Goulet, de 30 ans sa cadette, est devenue sa maîtresse, avant de l'épouser.

Publié le: 16/11/2007 à 13:55:45 GMT Source : AFP
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