Le "Festival du bout du monde" de Crozon fête les musiques du monde entier

BREST (AFP) - La presqu'île de Crozon accueillera du 11 au 13 août la 7e édition du "festival du bout du monde" avec des musiques et des artistes du monde entier, de Johnny Clegg à Lila Downs en passant par Alan Stivell et Paco Ibanez.

La chanteuse mexicaine Lila Downs, à Mexico le 17 mars 2006 (© AFP/Archives - Susana Gonzalez)
"On souhaite faire partager des moments d'émotion permettant au public de faire voyager ses oreilles", a résumé auprès de l'AFP Jacques Guérin, directeur du festival depuis sa création.

Le "bout du monde" s'ouvrira vendredi avec notamment Zita Swoon, venue des Caraïbes avec des pop songs douces et intimiste, Goran Bregovic (Serbie) et ses compositions entre fanfare tzigane et polyphonies traditionnelles, Robert Plant et the Strange Sensation (GB) résolument rock avec blues et sons électroniques, sans oublier Ismaël Lô (Sénégal), le Bob Dylan africain avec harmonica et guitare.

Samedi se partageront la scène Paco Ibanez, Lura, née à Lisbonne de parents capverdiens et qui chante en créole en conjuguant jazz et sonorités brésiliennes, Anis, Français moitié russe moitié marocain, puis l'un des musiciens bretons les plus renommés, Alan Stivell toujours à la recherche de nouvelles sonorités avec un tout nouvel album mix de musiques celtiques, d'electro, de raga, de hip hop et d'Europe orientale.

Dimanche, on dansera avec le grand retour de Johnny Clegg pour un nouvel album à paraître sous peu. Le rocker zoulou faisait déjà partie de la première programmation du festival en l'an 2000.

Au total, 32 artistes et 250 musiciens des quatre coins du monde se succéderont pendant 3 jours sur les 3 scènes installées sur les 19 hectares de la prairie de Landaoudec, qui résonnera également aux sons de Cheikh Lô, Sénégalais en phase avec les rythmes brésiliens, du Réunionnais Danyel Waro, et Lila Downs dans la tradition de la chanson mexicaine mêlant tristesse et chagrin.

Au milieu de ces musiques du monde entier, la Bretagne reviendra à ses racines avec l'orchestre Norkst, qui a construit un répertoire issu de la musique bretonne renouant avec des formes anciennes du chant.

Les organisateurs, qui sont aidés par quelque 2.300 bénévoles, entendent maintenir un festival "convivial et à taille humaine", avec 55.000 spectateurs attendus sur les trois jours.

Le budget avoisine les 930.000 euros avec une part d'auto-financement de 93%, a précisé M. Guérin.

Comme chaque année, des navettes en provenance de Brest, avec un tarif préférentiel pour les festivaliers, sont prévues pour arriver "au bout du monde" par la mer.