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INDIGÈNES
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djatomix


Bavard(e) Chronique
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MessagePosté le: 12 Juin 2006, 01:14    Sujet du message: INDIGÈNES Répondre en citant

Enfin un film qui parle des 130000 maghrébins qui ont combattu pour la liberté de la France à la grande guerre! un film courageux, des acteurs talentueux et un sujet tres pertinent au moment même ou Mr sarkosy débite sa loi de l’immigration choisie!

jammel debbouze, sami naceri, Roschdy zem et sami bouajila rendent hommage avec brio à ces milliers d’héros, combattants anonymes de la liberté dont la bravoure et le sacrifice est passé sous silence.

Synopsis:

1943. Ils n’avaient encore jamais foulé le sol français, mais parce que c’est la guerre, Saïd, Abdelkader, Messaoud et Yassir vont s’engager comme 130 000 autres “Indigènes” dans l’armée française pour libérer “la mère patrie” de l’ennemi nazi. Ces héros que l’histoire a oubliés vaincront en Italie, en Provence, et dans les Vosges, avant de se retrouver seuls à défendre un village alsacien contre un bataillon allemand.

site du film Arrow http://tadrart.com/tessalit/indigenes/home.html Wink
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makkref


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MessagePosté le: 12 Juin 2006, 11:24    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

Ils n'étaient pas que marocains, il s'agissait d'abord de braves combattants français, mais aussi une "coalition" d'indigènes toutes nationalités confondues: on y trouve des sénégalais surtout, des marocains, mais aussi des algériens tunisiens, gabonais, ivoiriens, bref des soldats d'outre mer, des indigènes quoi.Mais c'est vrai, les marocains sont connus pour avoir été des braves et de la chaire de canons comme on dit: au avant postes...
pour le film voir gad el maleh et jamal debbouz sur ce meme forum..
pour les détails: tabor sbahhi cols tenus ect l'histoire quoi à suivre..
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yugrten


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MessagePosté le: 12 Juin 2006, 23:19    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

francais de droite, ce sont vos liberateurs, vive la liberte pour tout les peuples,pensez et relisez votre histoire avant de parler!
_________________
"tant que les lions n'auront pas leur propres historiens,les histoires de chasse continueront à glorifier le chasseur."
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makkref


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MessagePosté le: 13 Juin 2006, 10:46    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

entente franco-allemande:
http://www.fefa.fr/histoire/livre_fefa.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gion_%C3%A9trang%C3%A8re
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indig%C3%A8nes

Jusqu'au débarquement des troupes françaises et alliées, le 15 août 1944 en Provence peu de Français en métropole connaissaient alors l'existence des Goums et Tabors marocains.
Ils avaient pourtant, depuis leur création en 1908, tout au long de la pacification du Maroc et plus récemment en Tunisie, Sicile, Corse, Italie et Ile d'Elbe, déjà forgé l'essentiel d'une typique geste franco-marocaine.
Là, en 1956, l'indépendance amène la dissolution des Goums marocains et leur intégration par transfert dans les Forces Armées Royales marocaines, mettant ainsi fin à une fraternité d'armes exemplaire et à une exceptionnelle épopée franco-marocaine d'un demi-siècle.
http://perso.orange.fr/4dmm/les_goumiers.htm
http://perso.orange.fr/4dmm/ted.htm

Les Français dans la campagne d'Italie (1943-1944)
:
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=2558


Le 5 novembre 1942, les forces de l'Axe sont battues à El Alamein en Egypte ..
http://www.ac-versailles.fr/etabliss/lyc-flaubert-lamarsa/pages/htm/sur%20les%20traces/la_campagne_de_tunisie.htm

et de l'Indochine:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Di%C3%AAn_Bi%C3%AAn_Phu
http://www.bivouac-legion.com/caobang.php
http://www.farac.org/php/articl[/color]e.php3?id_article=166
il y'a aussi les affaires indigènes:
http://www.latecoere.com/organisation/jeu%20de%20cadres/cadre_principal.html
http://cf.geocities.com/ralphdebutler/edon.html


http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Elhri
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc_pr%C3%A9colonial
je ne peux passer sans évoquer quelqu'un qui était aux affaires indigènes et en a beaucoup profité:

Jacques Berque a, dans sa jeunesse, étudié l'arabe en vivant en tribu dans la région du Hodna algérien et le droit musulman avec des cheikhs de l'Université de Qarawiyin à Fès. Plus tard il a occupé, un quart de siècle durant, la chaire d'histoire sociale de l'Islam contemporain au Collège de France, et servi comme expert de l'Unesco. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages d'histoire sociale et d'islamologie, parmi lesquels: ...

http://www.archipress.org/batin/berque.htm
http://membres.lycos.fr/aajb/accueil.htm
http://perso.orange.fr/js.resurgences/ima.htm
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Jacques_Berque

Allah i3hamhoum:
http://perso.orange.fr/4dmm/cimetiere_des_tabors.htm
fora arabi:
http://www.geocities.com/soho/museum/4597/Latour.html
http://www.geocities.com/soho/museum/4597/liberationcorse.html
http://www.ecpad.fr/ecpa/PagesDyn/result.asp?dossierid=5&photo=1&Npage=2&collectionid=2
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MessagePosté le: 17 Juin 2006, 10:56    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

pourquoi vous avez désactivé les liens? c'est dommage de nous pousser ainsi à des copier coller interminables, ce n'est pas du gachis ça?
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MessagePosté le: 18 Juin 2006, 00:38    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

justement, je pensais que j'avais un prob avec mon browser (navigateur), Surprised please réactivez cette option Cool
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MessagePosté le: 18 Juin 2006, 13:58    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

c'est un choix du forum, et c'est dommage car cela gene beaucoup, ce qui poussera beaucoup à déserter! je szerais le premier si ce choix est maintenu.
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MessagePosté le: 20 Juin 2006, 10:40    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

tiralleurs en carte postales:

http://www.abcdelacpa.com/armee_d_afrique_tirailleurs_marocains.html
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MessagePosté le: 09 Juil 2006, 16:18    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant


سيرة جنود مغاربة من مرسيليا
إلى الألزاس شهدت بعض أحياء بروكسيل، التي تسكنها غالبية من المهاجرين قبل بضع سنوات، مظاهرات واضطرابات تحولت إلى أعمال شغب أبطالها شباب مغاربيون، وجعلت الرأي العام البلجيكي يتخوف من تدهور العلاقات التقليدية المسالمة مع الجالية المغربية المعروفة بامتنانها للبلد المضيف• هذا ما جعل السلطات البلجيكية تتخذ عدة إجراءات من شأنها أن تطمئن الشباب المغربي، مؤكدة على هويته الأصلية، لكن في احترام للقيم البلجيكية، وأن تتخذ مبادرات منها التركيز على إحياء ذكرى معركة جامبلو التي كللت بالمجد الفيلق المغربي التابع للجيش الفرنسي سنة 1943 لتنبيه الميول العنصرية، إلا أن المغاربة لم يأتوا إلى بلجيكا في الستينات >ليسرقوا عمل البلجيكيين< بل جاؤوا ، وفي زمن أسبق، للدفاع عن حرية بلجيكا• بهذه الخلفية يأتي كتاب أليكساندر غوفان الصادر سنة 1998 عن دار النشر إيبو أليكساندر غوفان اقتباس: أحمد أوباري يتوقف القطار قبل محطة >لاروشيل< لينزل الجنود، فالعسكريون والمدنيون شيئان لا يندمجان في أجواء الحرب• ورغم اقتناع الجميع بأن هزيمة الألمان، فالسلطات لا تخفي تخوفها من طابور خامس يتجسس على الجيش الفرنسي المظفر• يتثاءب أحمد ويشعر بريح باردة تنفذ من رقبته إلى أسفل عموده الفقري فتتمثل أمام عينيه ذكريات الزمن الذي قضاه في دفء النخيل• لكن المختار يصيح به في أبوية واضحة: - نوض ! رغم مظهره الخشن، قرر محارب فيردان القديم أن يرعى هذا الفتى الغر الذي يذكره بنفسه وكيف كان سنة 1914 • بدأ الجنود بإنزال معداتهم ليحملوها مشياً على الأقدام على طول القناة المليئة بالوحل في اتجاه قرية >رومبساي< على بعد 5 كلم حيث وفرت لهم السلطات مقهى مهجوراً فارغاً إلا من أكوام التبن• - لا شك أنهم يعتبروننا خيلاً وأنهم أفرغوا كل ما في اصطبلاتهم من التبن لوضعه في متناولنا• وكان لا بد أن تضاف إلى الديكور جحافل حشرات وقمل تتسلل بين الثياب لتلصق بالجلد• خاصة وأن وحدات أخرى سبقتهم إلى هذا المكان• الملازم >بورطاي< الملقب >بلارج< أو >الطويل<، هو الذي يتولى مهمة تدبير المجموعة• لم يكد النهار يصبح حتى جاءت الأوامر بعودة فوج Régiment des Tirailleurs Marocains إلى لاروشيل• - بصراحة، أنا لا أعرف أين سنجد هذه الحرب اللعينة بنت الكلب• لكننا بدوراننا هذا قد نفقدها إلى الأبد• - ما عليك• فحين ستجد نفسك معها وجهاً لوجه، ستتولاك رغبة ملحة في العودة من حيث أتيت• أجاب العريف• - أنا؟ أبداً• سأقضي وطري من الألمان وآكلهم لقمة سائغة• لم يجب العريف• اكتفى بمضغ قطعة خبز، تاركاً رفيقه لأوهامه• أحمد يحلم أيضاً وهو يقضم حبات تين متسائلاً: هل هناك نسور في هذا البلد؟ تتوقف الحشود ويتغير الديكور وحتى التجهيزات والمعدات، فيتوقف الحلم• - اسمعوني فلن أكرر ما أقول• وعلى من لا يفهم الفرنسية أن يبحث عمن يترجم له• ستتغير حمولاتكم وسنسلمكم أكياساً مزدوجة لحملها على ظهوركم فيما بعد ، لكن بإمكانكم اليوم تخفيف الأثقال عنكم، بوضع أغراضكم الشخصية في أحد الكيسين لنتولى نقلها على العربات، على أن تستردوها في مكان تمركزكم المقبل• وحيث أن النظرية شيء والتطبيق شيء آخر، فالشاحنات والعربات التي تنقل الأمتعة لن تصل إلا نادراً إلى الأماكن المرسومة، ولن يسترجع الجنود جزءاً من أمتعتهم وأغراضهم الشخصية مطلقاً• ثم التحقت حشود من الاحتياطيين الحاملي الجنسية الفرنسية بفوج الرماة المغاربةRTM ، فأعيد توزيع المهام• قضى التنظيم بإيلاء الوظائف >التقنية< للفرنسيين أساساً، إلا في حالات استثنائية• غير أن اندماج الجميع تم في أحسن الظروف، خاصة بفضل المعنويات العالية التي يحرص الجميع على التمتع بها، للتغلب على التعب أو لمقاومة الشعور بالإحباط• لحسن حظه، كان نصيب أحمد أن يتمرن على الرشاش >هوتشكس< hotchkiss ذي المفعول الكبير، رغم أن عهده يعود إلى 1916، ورغم كونه يفيد في الهجوم في المعارك الثابتة أكثر مما يفيد في العمليات العسكرية المتحركة، خاصة مع وزنه البالغ 25 كلغ، والمهدد بسحق حامله أو المستلقي على ظهره لضرب الطائرات فوقه• تدرب أحمد أيضاً على وضعية الاستلقاء الخطيرة هذه•••فمن يدري؟ بفضل الهاتف العربي، وسيلة الاتصال التي لا يصيبها عطب، علم الجنود بوجود منازل خاصة باستراحة المحارب في شارع >فواليي<، فلم يبخلوا على أنفسهم بلحظات مرح ومتعة، وإن كانت سريعة وقصيرة الأمد• فالحب على الطريقة الفرنسية فرصة يجب انتهازها، ولو على عجالة، بسبب طابور المنتظرين• أحمد لم يتعود بعد على هذا النوع من العلاقات التي يضيع فيها الإنسان وقته ويخسر ماله من أجل متعة سراب• - لا تكاد تصل إلى فراش هؤلاء الفرنسيات حتى يلححن عليك بالإسراع ويدفعنك عنهن بمجرد وصولك••أسرع أسرع فهناك آخرون ينتظرون على السلم• - لقد اشتريت لك جريدة >فيغارو< نشر كاتبك المفضل >كلوديل< مقالاً يصف فيه هتلر بفزاعة أطفال وأحياناً بالغول• أعتقد أنه يبالغ• - شكراً• لكن علي الآن أن أقوم بجولة تفقدية وتفتيش إحدى الوحدات• في صباح 16 نوفمبر، صدرت الأوامر بالتعبئة والإبقاء على الفوج RTM في المعسكرفي حالة الاستعداد• بدون أن تصل إلى الآذان أسباب ذلك أو تفاصيله، للمراتب الدنيا على الأقل• فإذا كان الهاتف العربي شغالاً متقدماً بامتياز حين يتعلق الأمر بالقاعدة، فإنه غير ذلك بالنسبة للقمة• مساء، صدر الأمر بالرحيل وتحميل العتاد والمعدات والدواب والرجال على عربات القطار، لتأخذ القافلة اتجاه الشمال الشرقي•••وقد تطلب ذلك دوران عجلات القطار على السكة يومين كاملين• - فرنسا لا شك بلاد جميلة لكني كرهت القطار• تتوقف القافلة في الخلاء ويتم تركيب أرصفة اصطناعية لإنزال المعدات • تنتظم الكتائب والسرايا ومختلف الوحدات، ويتحرك الجميع تحت المطر• ورغم البرد فقد كان أحمد يسيل عرقاُ من عنقه إلى أخمص قدميه•


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MessagePosté le: 05 Aoû 2006, 12:14    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

l'extrait précédent nous vient de "Ittihad.press.ma" série publiée par ittihad ichtiraki du livre "Ahmed ben ahmed". حمد بن أحمد، سيرة جنود مغاربة

...En saison, ils s’en vont en montagne à la recherche de fruits d’arganiers dont ils tireront de l’huile.
Hnia Bent Bihi ne le fait plus. Elle ne le peut plus. La femme de Miloud Khoroto est sans âge, elle a le vitiligo et une mémoire d'éléphant. Son histoire s'inscrit dans celle de cette fraction des Aït Afouloussen installée parmi les Regraga depuis l’aube des temps et croise celles de plusieurs guerres. Miloud a, en effet, fait partie du 5e Régiment des tirailleurs marocains qui s'est illustré sur les fronts européens et du 4e RTM qui a fait de même au Vietnam. Il lui a tellement parlé de ces batailles qu'elle s’en souvient avec précision. Les lieux, les faits et les hommes, continuent à peupler sa mémoire et la photo de son défunt mari en noir et blanc et en uniforme de sergent à trôner dans son salon.
Hnia se rappelle également la petite valise en carton renforcé de couleur rouge que ce dernier avait à la main lors de sa démobilisation. Elle contenait suffisamment d'argent pour leur permettre d'édifier leur maison près de cette Zouitina (petit olivier) centenaire sur la route reliant Sebt Talmest à Essaouira. Située entre les vestiges de «Khli Jaouch», première usine du Maroc à avoir traité le doum (crin végétal) et le souk de Had Dra, cette maison a marqué la mémoire de tous les natifs de la région, y compris ceux qui ont choisi de tenter la fortune sous d'autres cieux...

aujourd'hui le maroc.
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MessagePosté le: 26 Sep 2006, 13:32    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

l'indochine, chanson interprétée par Hassan El Fed, vers la fin de son sketch ici: (vers la fin du sketch): rebombinez jusqu'à environ 30

http://djflo99.blogspot.com/
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MessagePosté le: 28 Sep 2006, 11:55    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

bonne nouvelle pour les anciens combattants "indigènes": on vient d'annoncer que leurs traitements seront égaux à ceux des français.
Enfin après 47 ans de traitements dix fois moins que les français.
En reste t'il encore beaucoup en vie? Car pas d'arrirés à verser.
Si on admet que les engagés avaient au moins 20 ans, l'age conserné en 2006 sera au moins 72ans! alors avis à nos vieux combattants qui étaient obligés en plus de résider quelques mois en France pour pouvoir profiter des anciens traitements..
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djatomix


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MessagePosté le: 30 Sep 2006, 23:45    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

Indigènes
Ce que la France doit aux « Bougnoules »

par René Naba*

Alors que sort sur les écrans français le film Indigènes et que le président Jacques Chirac annonce une revalorisation des pensions des combattants issus de l’ex-Empire français, René Naba revient sur l’image des noirs africains et des magrébins dans l’imaginaire français. Force est de constater qu’un demi-siècle après les indépendances, les élites françaises n’ont toujours pas rompu avec les représentations coloniales.
--------------------------------------------------------------------------------

27 septembre 2006

Affiche du film « Indigènes » de Rachid Bouchareb
A l’assaut des tranchées adverses, ployant sous un déluge d’obus, suffoquant sous l’effet des gaz mortels sur les champs de bataille brumeux et venteux du Nord-est de la France, sous la glaciation hivernale des nuits noires de novembre, à des milliers de kilomètres de leur tropique natal, les grandes rasades d’alcool galvanisaient leurs ardeurs combatives à défaut d’exalter leur patriotisme.

En ces temps là, « la chair à canon » carburait à la gnôle. Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul », apporte l’alcool- finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs. « Bougnoule » tire son origine de l’expression argotique de cette supplique ante mortem. Elle finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera souvent d’une façon lumineuse [1], d’une façon hideuse parfois, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral.


Tirailleurs algériens
Libération de Marseille, août 1944.Curieux rapport que celui qui lie la France à sa mémoire, étrange rapport que celui qui lie ce pays à lui-même, à la fois « Patrie des lumières et des Droits de l’homme » et patrie du Code Noir de l’esclavage, le code de l’abomination, de la traite de l’Ébène et du mépris de l’Indigène. Étrangement curieux le rapport qui lie ce pays à ses alliés de la période coloniale, les peuples colonisés d’Outre-mer. Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire, goumiers algériens, spahis marocains, tirailleurs tunisiens, sénégalais et soudano-nigériens, auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

Substituer une sujétion à une autre, se faire décimer, au choix, sur les champs de bataille ou sur le terrain de la répression au retour au pays, avant d‘être mobilisé à nouveau pour la relance de l’économie de la Métropole, que de conséquences traumatiques ils pâtiront de cette « querelle de blancs ». Il n’était pas question à l’époque de « seuil de tolérance » mais de sang à verser à profusion. Beaucoup acquitteront leur tribut du sang en faisant l’apprentissage de l’ébriété, sans connaître l’ivresse de la victoire. Beaucoup survivront à l’enfer de Verdun ou de Monte Cassino avant de sombrer dans le désarroi de l’incompréhension au sein de la cohorte des alcooliques anonymes. Beaucoup en perdront la raison devant une telle aberration de comportement. Beaucoup, plus tard, bien plus tard, basculeront dans une révolte libératoire qui sonnera le glas de l’empire français.

Recru d’épreuves au terme d’une vie brève mais houleuse, Lapaye Natou, vaillant combattant de l’armée de l’Union Française, miné par les ravages de l’alcool de palme, s’effondrera un crépuscule de l’été 1961. Gisant au pied du baobab de sa ville natale de Kaolack, dans la région du Sine Salloum, au Sénégal, un des centres mondiaux de l’arachide, qui fit la fortune des comptoirs coloniaux des négociants bordelais, Lapaye Natou, -l’auteur en a été le témoin-, apostrophera dans un ultime sursaut de fierté son auditoire en ces termes : « C’est moi Lapaye Natou, l’homme de l’homme, cœur de lion, peau de panthère, l’homme qui en fait son dawar, en a Mer, en a Méditerranée, en à l’Est Baden-Baden. Celui qui me connaît ça va, celui qui ne me connaît pas tant pis ». En termes policés, c’est à dire en termes moins rudimentaires mais certainement moins expressifs, cela donnerait : « C’est moi Lapaye Natou, un être humain, courageux et résistant, un homme qui a répondu à l’appel du devoir en participant, loin de son pays natal, à tous les combats de la France, de la Méditerranée jusqu’au point de jonction des forces alliées au cœur de l’Europe. Je rends grâce à ceux qui reconnaissent ma valeur et voue aux gémonies ceux qui la méconnaissent et celle de mes semblables ». Que d’imprécations devant cette malédiction du destin auront ainsi été proférées en un siècle hors de portée de leurs véritables destinataires. Que de ressentiments étouffés dans l’anonymat le plus complet. Que de colères contenues devant tant de désinvolture à l’égard de ce que l’un des leurs, Frantz Fanon, qualifiera de « d***és de la terre » [2]. Rares sont les populations qui auront connu pareil parcours chaotique sans jamais cultiver une idéologie victimaire, sans jamais en faire usage ultérieurement dans leur combat pour leur acceptation.


« Indigènes » de Rachid Bouchareb
Sortie en salle le 27 Septembre 2006.Un agrégé de grammaire de l’Université française, une discipline où les lauréats sont rarissimes, qui présidera par la suite aux plus hautes destinées de son pays, Léopold Sedar Senghor [3], gratifiera ces victimes muettes de l’Histoire de la dignité de « dogues noirs de la République ». Ciselée avec soin par un orfèvre dans l’art sémantique pour affirmer sa douloureuse solidarité avec ses frères de race, cette formule passera à la postérité comme la marque de scarification morale de leurs cerbères et de leurs héritiers naturels. « Les dogues noirs de la République », anti-mémoire de la France, sa face cachée, ainsi que son prolongement conceptuel, la « Négritude », que cet enfant chéri de la Francité forgera par opposition identitaire à ses anciens maîtres, constitueront le levier d’affranchissement du continent noir, son thème mobilisateur vers son indépendance. Pur produit de la culture française, un des grands motifs internationaux de satisfaction intellectuelle de la France, théoricien du métissage culturel et de la civilisation universelle, membre de l’Académie française, condisciple du président français Georges Pompidou au lycée Louis-le-Grand à Paris, ministre de la République française et un des grands animateurs de l’Internationale socialiste, Senghor sera, inexplicablement, le grand oublié de l’énarchie française à ses obsèques à Dakar, le 20 décembre 2001, à 95 ans, qu’elle réduira à sa seule africanité, illustration symptomatique de la singularité française.

Signification étymologique
Dans les ouvrages de référence de la société savante de l’élite française, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique : « Le bougnoule, nom masculin apparut en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton ». Avare de précision, la définition, sibylline, paraît quelque peu succincte. Masque-t-elle gêne, ignorance, indifférence ou volonté d’atténuation ? L’expression était-elle vraiment familière ? Serait-elle le fruit d’un paternalisme blanc de bon aloi envers de braves noirs « bons sauvages » ? Qui sont donc ces Européens qui proféraient de telles appellations injurieuses ? Des Suédois insultant des Phéniciens, les ancêtres des Carthaginois ? De quelle planète étaient-ils les habitants ? En quelle ère de notre Histoire ? Qui sont donc ces Nord-africains à l’identité mal définie qui faisaient -qui font- l’objet d’une telle interpellation ? Le dictionnaire [4] qui donnait la définition du Bougnoule date pourtant de 1979, une époque récente de l’histoire contemporaine. Il se gardait bien d’identifier les maghrébins, 30 ans après l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, une nouvelle fois englobés dans le même sac de leur ancienne dénomination coloniale.

Treize ans plus tard, en 1996, ce même dictionnaire, cédant sans doute à l’esprit du temps sous l’effet des revendications des mouvements associatifs et des succès remportés par les jeunes générations issues de l’immigration, en donnera une définition laconique en un style télégraphique qui masquait mal les connexions : « familier, péjoratif, injure raciste/ 2 maghrébins, arabes » sans qu’il soit précisé s’il s’agissait d’injures racistes proférées à l’encontre des arabes et des maghrébins ou des injures échangées entre eux par des arabes et des maghrébins.

Son évolution sémantique
Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les « mélanodermes », les « arabo-berbères et négro-africains » chers à Senghor, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par « ratonnade » une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.

Loin de relever de la casuistique, l’analyse du contenu participe d’une clarification sémantique et psychologique, d’un exercice de pistage des « non-dits » de la conscience nationale à travers un voyage dans les méandres de l’imaginaire français. Le sujet demeure largement tabou en France et le problème soigneusement occulté des manuels scolaires et débats publics. Tel un spasme, il surgit par soubresaut par suite de malencontreuses réminiscences. Craint-elle tant, la France, au point de l’exorciser, l’idée « qu’un sang impur ait abreuvé ses sillons » ? Croit-elle vraiment à la réalité d’un « sang impur » si pourtant abondamment sollicité sur les champs de bataille de Champagne-Ardenne, de Bir Hakeim, de Toubrouk, de Coufra et d’ailleurs ? [5]

Loin de participer d’une hypermnésie culpabilisante, le débat ne s’en impose pas moins tant sur la contribution des « peuples basanés » à la libération du sol français, que sur leur apport au rayonnement de leur pays d’accueil. Non pas tant par appétence polémique mais pour une œuvre de restauration de la mémoire française par la reconstitution du maillon manquant, cet assemblage des « fils visibles et invisibles qui relient les individus à leur environnement, le réel à l’Histoire » [6], une mesure de prophylaxie sociale sur les malfaisances coloniales dont l’occultation pourrait éclairer les dérives répétitives de la France, telles que -simple hypothèse d’école ?- la correspondance entre l’amnésie sur les « crimes de bureau » de 1940-44 et l’impunité régalienne de la classe politico administrative sur les scandales financiers de la fin du XXme siècle, ou la corrélation entre la déroute de l’élite bureaucratique de 1940 et la déconfiture de l’énarchie contemporaine.

Réalité honteuse longtemps niée et même déniée par une sorte de péché d’orgueil, la permanence d’une posture du mépris et de l’irresponsabilité -la singulière « théorie du fusible à la française »- et d’une idéologie protofasciste inhérente à un pan de la culture française, finiront par s’imposer dans toute leur cruauté à l’occasion des élections présidentielles de 2002 en plaçant les Français devant l’infamant dilemme de choisir entre un « escroc » et un « facho » [7], entre un « super menteur » et un « superfacho » [8], deux septuagénaires vétérans politiques de l’époque de la Guerre froide occupant le devant de la scène depuis près de quarante ans, les deux candidats les plus âgés, les plus fortunés et les plus décriés de la compétition, mutuellement confortés dans une campagne sécuritaire, l’héritier d’un gaullisme dévoyé dans l’affairisme le plus débridé [9] face à l’héritier d’un vichysme sublimé par un ancien tortionnaire de la Guerre d’Algérie.

Le premier, Jacques Chirac, auteur d’une formule chauvine d’une démagogie achevée sur les « bruits et les odeurs » des familles immigrées qui ponctionnent la sécurité sociale par leur prolificité génésique, le second, Jean Marie Le Pen, auteur d’une formule d’une abomination absolue sur le « Durafour crématoire (...) point de détail de l’Histoire ». « Une des plus grandes bévues démocratiques de l’histoire contemporaine de la France » [10], selon l’expression de l’écrivain indo-britannique Salman Rushdie, la première consultation populaire à l’échelon national du XXIème siècle révélera aux Français et au monde médusés, le délitement moral d’un pays volontiers sentencieux et le discrédit de son élite non moins volontairement obséquieusement arrogante, incapable d’assumer au terme d’un pouvoir monopolisé tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, au niveau économique, la mutation postindustrielle de la société française, au niveau sociologique, sa mutation postcoloniale, au niveau de son opinion nationale, sa mutation psychologique, signe de l’échec patent de la politique d’intégration de sa composante afro musulmane.

« Si une France de 45 millions d’habitants s’ouvrait largement, sur la base de l’égalité des droits, pour admettre 25 millions de citoyens musulmans, même en grande proportion illettrés, elle n’entreprendrait pas une démarche plus audacieuse que celle à quoi l’Amérique dut de ne pas rester une petite province du monde anglo-saxon », prophétisait, déjà, en 1955, Claude Lévi-Strauss en un saisissant résumé de la problématique post-coloniale dans laquelle se débat la société française depuis un demi-siècle [11].


Pour approfondir ce sujet, lire Du Bougnoule au Sauvageon par René Naba, L’Harmattan 2002.La France ne saurait être le dépotoir de l’Europe, mais ni les Arabes, pas plus que les Africains ne sauraient être l’exutoire à tous les maux de la société française. L’Histoire est incomplète sans le témoignage des perdants. La rationalité cartésienne, transcendance symbiotique de l’intelligence athénienne et de l’ordre romain, quintessence de l’esprit critique, aura ainsi engendré des monstruosités dans ses moments d’assoupissement. Nul pays n’est à l’abri de telles dérives devant les grands bouleversements de l’histoire et l’ingratitude passe pour être une loi cardinale des peuples pour leur survie. Mais l’exception française si hautement revendiquée d’une nation qui se réclame de la grandeur est toutefois antinomique d’une culture de l’impunité et de l’amnésie, une culture érigée en un dogme de gouvernement et, à ce titre, incompatible avec la déontologie du commandement et les impératifs de l’exemplarité.



René Naba
Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France presse (1978-1990), ancien conseiller du directeur-général de RMC pour l’information (1989-1994). Derniers ouvrages parus : Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français (L’Hamattan, 2002) et Aux origines de la tragédie arabe (Bachari, 2006).

NOTES:
--------------------------------------------------------------------------------

[1] Valmy : Première victoire militaire de la République remportée par les généraux Dumouriez et Kellermann, en 1792, dans cette localité de la Marne, elle inspira à Goethe, qui a en été le témoin, cette exclamation : « D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde ».

[2] Psychiatre et révolutionnaire d’origine martiniquaise, spécialiste du phénomène de la dépersonnalisation liée à la situation coloniale, représentant diplomatique des indépendantistes algériens au sein des instances internationales. Auteur de Peau noir, Masques blancs, 1952, Les d***és de la terre (1961) et Pour la Révolution Africaine (1969).

[3] Léopold Sedar Senghor, décédé à 95 ans le 20 décembre 2001, a été le premier président de la République du Sénégal (1960-1980). Ni le président néo-gaulliste Jacques Chirac, ni le Premier ministre socialiste Lionel Jospin ne se sont rendus à ses obsèques, s’attirant de violentes critiques de la presse contre ce « manquement injustifiable ».

[4] Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Le Petit Robert/ Tome 1, Société du nouveau Littré. 1979. page 205.

[5] La Marseillaise, hymne national français, évoque le sang impur que le peuple verse pour défendre sa terre, par opposition au sang bleu de la noblesse partie s’allier avec les monarchies étrangères pour écraser la Révolution.

[6] Lise Sourbier-Pinter, chargée de mission à l’état-major de l’armée de terre française. Interview au journal Libération, samedi 14-Dimanche 25 juillet 2001, « Le 14 juillet symbole d’intégration des différences ».

[7] « Escroc contre Facho », cf. Le Canard enchaîné n° 4252, 24 avril 2002.

[8] « La gauche orpheline se résigne à avaler la couleuvre Chirac », par Marie Joëlle Gros et Julie Lasterade, cf. journal Libération du 3 mai 2002.

[9] cf.Noir Chirac de François-Xavier Verschave, Éditions les Arènes, mars 2002, Les Gaullistes et l’argent, un demi siècle de guerres intestines par Philippe Madelin, éd. L’Archipel 2001, ainsi que Rafic Hariri, un homme d’affaires premier ministre de René Naba, éd.L’Harmattan, novembre 2000.

[10] « En France, des illusions dangereuses », par Salman Rushdie, auteur des Versets Sataniques cf. journal Libération 30 avril 2002, pages « Rebonds ».

[11] Claude Lévi-Strauss Tristes tropiques. L’ouvrage de l’ethnologue français est paru en 1955, cf. « États d’âme » par Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde 30 avril 2002.
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MessagePosté le: 09 Oct 2006, 23:49    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant



Shocked L'acteur était absent de l'avant-première à Alger du film «Indigènes» pour cause de refus de visa. Il se voit reprocher de soutenir le Maroc et de connaître personnellement le roi Mohammed VI.
Cela ressemble à une mauvaise blague : Jamel Debbouze absent de l'avant-première à Alger du film «Indigènes» pour cause de refus de visa. Depuis samedi, c'est une désespérante réalité : les autorités algériennes ont bien refusé un visa à l'acteur qui l'avait demandé il y a une bonne dizaine de jours.

Ce refus a été confirmé à Paris par Jean Bréa le producteur du film et à Alger par Caroline Aymard, l'attaché de presse d'Unifrance. Les Algérois, qui se bousculaient samedi soir à l'Algeria, l'une des plus grandes salles de cinéma de la capitale, pour assister à la projection n'ont pu ainsi apercevoir ni Jamel Debbouze ni Samy Naceri qui n'a pas fait le déplacement.

Si l'absence de ce dernier est dûe officiellement à des «problèmes familliaux de dernier moment», on ne peut exclure qu'il s'agisse d'un acte de solidarité avec Jamel Debbouze. Au bout du compte, seuls le réalisateur Rachid Bouchareb et Jean Bréa se trouvaient à Alger pour cette avant-première. Ni l'un ni l'autre n'ont commenté cette affaire, le producteur se bornant à confirmer que les autorités algériennes n'avaient fourni aucune explication. Depuis quelques jours, il était patent que Debbouze n'était pas bienvenu, même si les administrations algériennes concernées étaient aux abonnés absents.

Le quotidien francophone El Watan rapportait, dimanche, que les ministères des Affaires étrangères et de la Culture avaient refusé de répondre à ses questions, tandis que le consulat d'Algérie à Paris était «injoignable».Ce silence embarrassé ne change rien à une affaire qui, ébruitée, devient des plus génantes pour les autorités algériennes et la ministre de la culture Khalida Toumi, très connue en France pour ses prises de position en faveur de la démocratie pendant la guerre civile de la décennie 90. `

Comment justifier en effet que soit déclaré persona non grata à Alger un comédien qui est non seulement trés connu et aimé par les Algériens mais qui est aussi l'un des acteurs principaux et des initiateurs d'un film rendant hommage au sacrifice des «Indigènes» dans l'armée française ? Surtout quand les raisons du refus de visa de Jamel Debbouze sont un secret de polichinelle.

Le comique d'origine marocaine se voit en effet reprocher de soutenir le...Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, d'avoir ses entrées auprès du roi Mohammed VI et d'avoir eu le mauvais goût de se marier en grande pompe à Marrakech ! Les autorités algériennes auront du mal à convaincre du contraire compte tenu de la campagne virulente lancée sur ces thèmes il y a quelques mois à Alger contre Jamel Debbouze.

Dimanche, le quotidien El Watan commentait cette affaire en se demandant «pourquoi les autorités marocaines n'ont pas fermé les portes devant les chanteurs Khaled et Mami qui font un tabac à Casablanca, Rabat et Marrakech»? Et d'ajouter: «Faut-il exiger de toutes les célébrités qui veulent venir en Algérie de montrer patte blanche sur le dossier sahraoui avant de leur accorder un visa?».

José GARCON
Source : Libération France
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MessagePosté le: 11 Oct 2006, 12:24    Sujet du message: Re: INDIGÈNES Répondre en citant

makkref a écrit:
pourquoi vous avez désactivé les liens? c'est dommage de nous pousser ainsi à des copier coller interminables, ce n'est pas du gachis ça?


au début c'était automatique: copier coller et ça marche, maintenant on m'apprend qu'il fallait clicker sur URL quand il s'agit d'un lien pour qu'il soit actif, je vais le faire, excuses pour le malentendu:

http://www.fefa.fr/histoire/livre_fefa.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gion_%C3%A9trang%C3%A8re
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indig%C3%A8nes

http://perso.orange.fr/4dmm/les_goumiers.htm
http://perso.orange.fr/4dmm/ted.htm
Les Français dans la campagne d'Italie (1943-1944):
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=2558

Le 5 novembre 1942, les forces de l'Axe sont battues à El Alamein en Egypte ..
http://www.ac-versailles.fr/etabliss/lyc-flaubert-lamarsa/pages/htm/sur%20les%20traces/la_campagne_de_tunisie.htm

et de l'Indochine:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Di%C3%AAn_Bi%C3%AAn_Phu
http://www.bivouac-legion.com/caobang.php
http://www.farac.org/php/articl[/color]e.php3?id_article=166
il y'a aussi les affaires indigènes:
http://www.latecoere.com/organisation/jeu%20de%20cadres/cadre_principal.html
http://cf.geocities.com/ralphdebutler/edon.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Elhri
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc_pr%C3%A9colonial
je ne peux passer sans évoquer quelqu'un qui était aux affaires indigènes et en a beaucoup profité:

Jacques Berque a, dans sa jeunesse, étudié l'arabe en vivant en tribu dans la région du Hodna algérien et le droit musulman avec des cheikhs de l'Université de Qarawiyin à Fès. Plus tard il a occupé, un quart de siècle durant, la chaire d'histoire sociale de l'Islam contemporain au Collège de France, et servi comme expert de l'Unesco. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages d'histoire sociale et d'islamologie, parmi lesquels: ...
http://www.archipress.org/batin/berque.htm
http://membres.lycos.fr/aajb/accueil.htm
http://perso.orange.fr/js.resurgences/ima.htm
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Jacques_Berque
Allah i3hamhoum:
http://perso.orange.fr/4dmm/cimetiere_des_tabors.htm
fora arabi:
http://www.geocities.com/soho/museum/4597/Latour.html
http://www.geocities.com/soho/museum/4597/liberationcorse.html
http://www.ecpad.fr/ecpa/PagesDyn/result.asp?dossierid=5&photo=1&Npage=2&collectionid=2
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