De l'abstrait au concret

[fadwaleteincelle]

Depuis mon enfance, j’ai été une fille très curieuse. Je ne pouvais croire à ce que je ne peux voir. Je ne pouvais admettre ce que je ne peux comprendre. Durant mon enfance, j’aimais jouer toute seule dans notre jardin. Je parlais aux fleurs, au ciel, aux feuilles des arbres. Pour moi c'était aussi une vie, une vie que d'autres vivent autrement même s'ils ne me parlent pas et même s'ils ne me ressemblent pas. Ma mère avait un problème avec mon étrange comportement. Elle me grondait souvent quand elle me voyait contempler la terre avec des yeux tout ouverts et des mains toutes sales. Elle ne m’a jamais demandé le pourquoi de mes comportements. Il m’arrivait de subir des fessées ou de recevoir des gifles quand elle m’entendait parler aux fleurs ou aux étoiles quand j’essayais de les compter. Et pourtant j’ai continué à agir de telle sorte car ma joie était plus intense que mes châtiments. C’était mon premier ticket de voyage vers la vérité absolue qu’est Dieu soubhanahou wata3ala existe. Quand je contemplais le ciel, je me demandais si je pouvais voler un jour comme les oiseaux, je me demandais comment se faisait il que les étoiles brillaient de loin, je me demandais si le ciel que j’admirais était la limite de l’espace géant au dessus de moi. Je me demandais s’il y avait autre chose plus haut que le ciel, je me demandais si le nombre des étoiles du jour allait il être le même le lendemain. Je me posais des questions sur sa nature, qu’est ce que le ciel au juste? Pourquoi est il si haut et pourquoi existe t il? Quand je parlais aux fleurs, je me demandais si elles vivaient aussi à leurs manières comme je vivais moi à ma manière et si elles ressentaient les piqûres des abeilles comme je les ressentais sur ma peau. Quand je prenais du sol entre mes mains, je me demandais de quoi il pouvait être constitué et je me posais des questions sur le pourquoi de sa couleur et de son aspect physique (à mon enfance, pourquoi aussi sèc, pourquoi aussi dur...etc.). Il m’arrivait de le sentir en cachette et d’en goûter un peu pour le comparer à d’autres sols comme par exemple celui du jardin de mon grand père et celui de mes tantes. J'étais enfermée entre 4 murs et n'avait pas le droit de voir du monde à l'extérieur donc je me suis construite mon propre monde et dans ce monde, j'ai fait court à ma fantaisie et laisser le champ à ma curiosité pour s'exprimer. Ma curiosité était plus grande que la notion de l’éducation de ce que je dois et de ce que je ne dois pas. Ensuite quand il pleuvait, je me demandais d’où venait cette énorme eau qui mouillait la terre de notre jardin et faisait du bien à mes fleurs préférées, si elle avait le même goût que celle du robinet. Il m’arrivait de prendre un pot ou un verre pour le remplir avec et en boire. C’était mon sens de curiosité qui a commencé son stade de développement. Quand on voyageait en voiture, j’ai toujours remarqué le soleil qui ne me quittait pas malgré le grand trajet parcourru. J’ai voulu comprendre le phénomène. Quand j’allais à la mer, je me demandais si cette eau allait toujours exister et ne jamais disparaître et combien de tonnes de litres pouvaient contenir les océans. C’était des questions sur des grandeurs auxquelles je n’avais nulle réponse à l’époque. Je me rappelle encore qu’à l’âge de 11 ans, ma mère a insisté à ce que je jeûne quelques jours en Ramadan. J’ai été heureuse de le faire mais uniquement parce que je voulais me sentir grande et responsable comme les mûrs. Quand elle m’a demandé de prier, je n’ai pas voulu le faire car je n’aimais pas faire la prière. Mais elle m’a interdit de faire le Ramadan si je ne commence pas à prier mon Dieu. Oui je me rappelle quand j’ai commencé à percevoir que notre religion au Maroc est l’Islam, j’ai longtemps hésité à me nommer musulmane. Je voulais comprendre ce que voulait dire être musulmane tout d’abord et me situer si je veux l’être après. Alors je me sentais obligée d’écouter avec attention notre prof de l’éducation islamique qui était mon premier repère. Je me rappelle que je ne l’ai jamais apprécié vu sa mauvaise rhétorique de donner le cours et pourtant j’ai eu d’excellentes notes car j’apprenais tout par coeur sans devoir y croire à coeur. Je voyais ma mère qui priait tout le temps devant moi, qui faisait ses douas après chaque lecture du coran tout en levant ses mains en haut en sollicitant la pitié et la miséricorde de son Dieu. Je me demandais à qui s’adressait t’elle? Est ce qu’il l’entendait vraiment ou est il occupé à entendre une autre personne qui le prie simultanément dans un autre coin de la planète? Comment se fait qu’il entend tout le monde en même temps? Selon ma logique, être musulmane était une vérité qu’on m’imposait du fait que je vivais dans un pays dit musulman donc je devais la côtoyer comme croyance sans critique et sans trop de questionnement. Je devais me comporter et penser comme une musulmane et c’était un “must” que j’ai appliqué sans devoir trop aimer. À l’époque, je me suis toujours demandé, qu’allais je devenir si j’étais née dans une île déserte ou encore dans une île où les gens ignorent le sens de la religion par exemple. Dieu allait il appliquer la même loi sur moi? Je me suis toujours demandé si le coran n’ait pas été falsifié comme les autres livres. Je me disais pourquoi je devais croire ce que la plupart me raconte. Je me disais qu’il se peut que c’est une stratégie au Maroc d’inclure à chaque citoyen cette obsession, pouquoi ne pas en prendre garde jusqu’à ce que je devienne mûrement consciente de la vérité. J’étais une méfiante quand il s’agissait de l’intouchable, de l’invisible et de l’indéfini. C’est la nature que mon grand Dieu m’a offert. Ce n’était ni l’éducation de ma famille, ni celle de l’école et non plus celle de ma société puisque une telle attitude a commencé dans un âge aussi précoce. Ensuite j’ai commencé à saisir la différence entre les religions et le conflit entre elles durant le temps. Cela m’a poussé à encore douter sur l’existence de Dieu. Je me disais si Dieu est tellement parfait, comment se fait il qu’il n’a pas pris en considération cette faute dans son calcul? Je parle ici du fait que ses missions sur terre n’ont pas été achevées comme il l’espérait en envoyant chaque fois un messager aux humains. Je me disais: n’était il pas plus raisonnable de nous certifier autrement qu’il existe pour ne plus tomber dans l’incertitude? Je me demandais aussi qu’allait il arriver si Dieu n’existait pas? J’essayais d’imaginer un monde sans planètes, sans ciel, sans mer, sans êtres, sans histoire, sans paradis, sans enfer. J’essayais d’imaginer dans ma petite cervelle ce que pourrait être néant, vide, rien de rien. Est ce vide une matière inconcrète et invisible, c'est quoi ce (walou, lakhwa)? Même étant petite, je savais que parler de vide comme matière est faux puisque c’est vide donc j'étais incapable de définir ce que c’est et donc j’étais saturée. C’était la limite de mon imagination. J’étais tellement préoccupée avec de telles questions physiques sans savoir que la science physique existe. D’où ma grande soif qui est surgie avec le temps pour découvrir la vérité sur l’existence de Dieu. Le fait de vivre dans un entourage conservatif musulman avec ma manière philosophique de voir les choses me laissait perplexe et pas trop satisfaite de mon comportement. De nature, j’étais sincère avec moi même. J’en souffrais beaucoup de la question délicate: Est ce que Dieu existe? Je savais que quand il existera pour moi, j'accepterai plus facilement son message à notre prophète SAWS. À suivre

[elChegdali]

A.Riadi on est obligé de se tapper Google dans chaque sujet? Faut côtiser pour la bonne cause (la vie du forum)?

fadwaleteincelle ta dissertation regroupe différents points évoqués par chacun des participants dans l'autre débat, peut-etre la suite apportera des réponses à chacuns, ne nous fais pas attendre trop longtemps pour la suite. Merci.
ps : Btayta a posé le sujet pour avoir nos avis, il sait se débrouiller pour répondre, il veut juste lancer un débat. au cas où tu n'aurais pas saisi...

[tikchbila]

@fadwa
si ta passes ton sujet au pressing et tu me sors trois lignes
serait avec plaisir de te lire, je suis paresseux
@elChegdali
mais on sait déjà que notre btata voulait juste faire des frites avec ce sujet
parcontre je ne t'ai pas entendu dire un mot
maagaz? oula massakench hna?
@google
labass? la famille labass?

[elChegdali]

[quote="tikchbila@elChegdali
mais on sait déjà que notre btata voulait juste faire des frites avec ce sujet
parcontre je ne t'ai pas entendu dire un mot
maagaz? oula massakench hna?
@google
labass? la famille labass? [/quote]
Google participe de partout. Donc ma 3ando bass, rahh bekheyr o 3la khayr

quant à ma participation, changes tes lunettes chez Krys l'artiste et tu verras que j'ai mis quelques lignes, et puis mon système de référence ne plait pas à Btayta, il le rend sourd

[fadwaleteincelle]

[elChegdali]

fadwaleteincelle moi je n'ai rien dis sur la longueur, tu as encore mal interprété mon message...

[amelou]

tu lis des livres de Developpement Personnel t'en a lu combien?

[jamaldine]

moi aussi j etais saturé ds le vide et jusqu a nos jours,le vide immense de l univers me fascine,,j essais souvent ds des lieux de comprendre jusqu a ou va ce vide,mais je me dis c est koi l extremite ? et si il n a pas de poits extremes,donc c est l infini et de la lkhocho3 s emparre de moi,car aucun etre ni machine ne peuvent creer klk chose infinie !!!!!! sobhan allah

[fadwaleteincelle]

[znetti]

[srachid]

Je crache sur les femmes comme toi, le genre qui fréquente les Ryads et les hotels pour se faire trouer . Tes khbar so9 n'ont rien à foutre dans un forum sur la religion. J'ai lu un peu du début et un peu du milieu et c'est répugnant. Les législatives arrivent et c'est de la pub des mouchrikines billah contre les islamistes.
La société marocaine ne t'impose rien. Tu as le droit ne pas croire en Dieu, c'est ton affaire avec lui mais ne prêches pas ici que c'est de l'abstrait et qu'il n'existe pas. Pauvre de toi. Va mendier le dollar et foue nous la paix

[potatoe-jam-delta]

[fadwaleteincelle]

[fadwaleteincelle]

[fadwaleteincelle]

À l’époque, il m’arrivait de croire à ma religion et parfois à ne plus y croire par défaut de preuves sur l’existence du grand Dieu et j’en souffrais beaucoup. Je devais la pratiquer sans discussion. Je détestais me situer entre les athées et les religieux vu qu’au fond de moi, je voulais me nommer une musulmane pure sans aucun soupçon et indétermination. Pourquoi exactement musulmane? Tout simplement parce que la plupart me disait que c’est la dernière religion sur terre et la parfaite pour le grand Dieu donc je voulais prouver coûte que coûte cette vérité. De nature, j’aime agir avec conviction et amour. J’ai préféré croire en Dieu parce que tout d’abord je crois qu’il existe et non pas parce que c’est un héritage d’un parent à sa progéniture. Je voulais l’aimer par cause il mérite que je l’aime et non seulement car il me l’ordonne ou on me l’ordonne dans mon environnement. C’est ce que j’appelle le vrai amour: aimer avec foi et sincérité, aimer avec conviction et respect. Je me rappelle combien de fois je l’ai supplié de m’aider à connaître le vrai chemin, la vérité absolue. Combien de fois, je l’ai imploré pour un signe. Je me rappelle combien de fois j’ai pleuré toute seule car ma mère me parlait du Satan qui habitait en moi. Elle me qualifiait de faible puisque je laisse le champ au maudit Satan de me dévier du vrai amour et du droit chemin, c’est ce qu’elle me répétait chaque fois quand j’arrêtais ma pratique de prière. Je me demandais si c’était vraiment la malédiction qui est tombée sur moi de la part de ce Dieu en qui je ne croyais pas assez fort. Je me demandais si c’est intolérable de chercher à concrétiser une preuve et des réponses à mes questions. À l’époque, je n’avais pas de livres pour lire, d’ailleurs encore incapable de saisir parfaitement le contenu des livres religieux ou techniques. Donc la question à laquelle je n’avais aucune réponse restait en nuage: “Si à chaque chose un créateur, comment se fait il que Dieu n’en a aucun?”. Sourate “le Monothéisme pur”= Al Ikhlass où c’est récité: Dis: Il est Allah, Unique. Allah le seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui” m’a rendu perplexe. Je l’ai apprise par coeur en arabe pour pratiquer ma prière comme un perroquet qui maîtrise un chant et qui le faisait répéter. J’aimais le verset sans pour autant y croire et c’est ce qui est de plus perplexe et absurde. Je valorisais ma foi comme étant faible car selon la logique innée en moi, elle ne serait qualifiée de bonne foi que lorsque je saurai que c’est ma propre décision de m’alimenter avec
Au collège, j’ai commencé à répondre petit à petit à mes questions. Avec les Mathématiques, j’ai appris la notion de la logique, ça m’a beaucoup impressionné!!! Les nouveaux termes “indéfini, défini, théorème, définition, axiome, remarque, équation, complexe, raisonnement, hypothèse, antithèse, infini….etc.” était un langage qui s’alignait avec mon caractère. Grâce à la géométrie et la probabilité, je me suis aperçue qu’il existe d’autres dimensions outre l’ordinaire. Elles m’ont appris que les mesures et les hypothèses prises comme vraies peuvent être fausses et vise versa. J’aimais les Maths car mon raisonnement avec moi même était selon cette discipline un bon point de départ pour vérifier la véracité d’un théorème admis depuis longtemps dans ma société ou de démontrer la contradiction d’une référence conçue comme indiscutable. J’étais soulagée que les Maths donnaient indirectement raison à mes hésitations. Il était donc fort probable que je me comporte logiquement selon cette doctrine. Le raisonnement par absurde, le raisonnement par récurrence, le traité du triangle arithmétique de Pascal, l’existence de l’ensemble vide et sa différence avec le singleton zéro, l’explication de l’infini encore plus l’existence du “+” infini et du “–“ infini, l’ensemble des nombres relatifs et celui des nombres complexes m’ont trop bouleversé. Donc depuis l’époque, j’ai compris que mon cerveau est trop LIMITÉ pour un savoir absolu et “FINI” et que si Dieu existe comme il est défini chez mes compatriotes, il me serait incapable de le “définir” comme je le veux car il restera toujours un “complexe” pour moi vu qu’il est “indéfini” de nature. C’était apparemment mon “équation” difficile à résoudre avec une “solution” bien “définie”. C’était le nouveau langage ressorti de mes cours élémentaires de Maths dans l’époque. Avec la physique, j’ai appris autres belles notions comme les termes: espace, temps, énergie, forces et cette nouveauté me poussait à repenser sur tout ce qui m’entourait. J’étais contente de ce savoir que je venais de découvrir avec passion. La chimie m’a appris ce que veut dire les réactions chimiques, la transformation de la matière, la table périodique des éléments découverts par l’Homme, les atomes, les molécules, photons, électrons, solide, gaz, liquide, les différents états de la matière….etc. Les sciences naturelles m’ont certifié que l’être humain est un complexe de nature avec son anatomie parfaite. La géologie m’a montré qu’il existe d’autres vies inertes. La botanique qui s’intéresse à l’étude des végétaux m’affirma que mes doutes sur mes fleurs étaient loin d’être faux. Ce nouveau vocabulaire et ce petit savoir étaient assez suffisant pour me rendre compte que l’Univers est déjà étudié par les Hommes et que les questions que je me pose ont certainement une explication. C’était le début de l’application du langage scientifique dans mon mode de pensées. La relation entre Dieu et les phénomènes observés à l’oeil nu était pour moi apparent vu que l’Homme ne peut créer tout ce qui m’entoure avec toute sa beauté et tout son ordre. Il ne peut s’agir d’un hasard puisque la matière obéit à des lois physiques. Donc mon amour pour la science a vu son jour car je voyais la science comme clé à mon paradis: celui de la totale satisfaction de mon âme. Et pourtant j’ai découvert par la suite que SEULE la science ne peut alimenter ma faim pour découvrir la vérité absolue: celle que mon Dieu, le grand et le tout puissant, mon créateur et celui de l’Univers EXISTE bel et bien. À suivre