Réalisée conjointement par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Le Fonds arabe pour le développement social et économique, une récente étude qui s'intitule « Rapport 2002 sur le développement humain dans les pays arabes (Créer des opportunités pour les générations futures) » a fait le point sur le développement humain des 22 pays arabes, considérant différents domaines d'analyse.(1)
Afin de mesurer au mieux l'état du développement humain, le PNUD considère généralement différents critères qui sont essentiellement : l'espérance de vie, l'alphabétisation chez les adultes, le taux d'instruction et le Produit Intérieur Brut par tête d'habitant. Ce rapport tient son originalité et son intérêt dans le fait qu'il évalue le développement humain en prenant en considération d'autres critères d'ordinaire sous évalués voire ignorés : le manquement au devoir d'instruction, l'absence de liberté et singulièrement le statut inférieur de la femme.
Des chiffres clés
Par pays arabes, on entend ici l'ensemble des 22 Etats réunis au sein de Ligue arabe. Les statistiques ainsi répertoriées se rapportent donc à une population qui s'élève à 280 millions d'habitants. Au chapitre des bonnes nouvelles, le rapport rappelle que la région rassemble des atouts économiques d'importance pouvant constituer un facteur de développement humain non négligeable. Par ailleurs, le revenu par habitant figure parmi les plus élevés des pays en voie de développement. Cependant, si les Arabes se situent plus favorablement que l'Afrique subsaharienne en matière de développement humain, ils restent largement en recul par rapport aux autres régions en développement, les Arabes demeurent ainsi fortement en retrait comparativement à l'Asie du Sud et de l'Est ainsi que l'Amérique latine et les Caraïbes. C'est ce qui ressort du classement mondial établi selon la valeur de l'indicateur de développement humain (IDH), à partir de données relevées en 1998.
Le PIB par habitant (exprimé en parité de pouvoir d'achat en dollars américains) est mesuré à 4793 USD dans l'ensemble du monde arabe, c'est bien moins que la moyenne mondiale évaluée à 7446 USD.
Le taux de mortalité infantile, témoin éloquent de la situation sanitaire d'un pays, est en baisse; il est actuellement de 46 pour l'ensemble du monde arabe (alors qu'il était évalué à 132 en 1970 )mais reste important comparé à celui des pays développés (mesuré à 8 en 2000).
Par ailleurs, le taux d'alphabétisation des adultes (calculé en pourcentage d'adultes âgés de plus de 15 ans) révèle encore une fois de larges disparités selon les régions. Les Etats arabes devancent légèrement l'Afrique sub-saharienne (55 contre 52%) mais sont largement en retrait comparés aux Etats du Sud-Est asiatique qui eux rassemblent une population largement alphabétisée (à 98%). Enfin, dernière mesure éloquente, l'espérance de vie des Arabes s'élève à 62 ans environ, contre 45 ans pour les populations d'Afrique noire et 72 ans en Asie du Sud-Est.
Le pétrole : un cadeau empoisonné?
A première vue, il semble que les pays les plus riches (ou les moins pauvres) du monde arabe se soient enrichis en grande partie grâce aux revenus du pétrole. Mais à bien y regarder, il apparaît que le pétrole n'a pas constitué un facteur de développement conséquent. En effet, de l'examen du Rapport sur le développement humain dans les pays arabes, il ressort que les investissements du pétrole n'ont que peu contribué à la croissance des pays concernés. Ainsi, la somme conséquente de 3000 milliards de dollars qui a été investie ces vingt dernières années afin de constituer un capital fixe n'aura aucunement réussi à rehausser le revenu par habitant, qui a connu un taux de croissance parmi les plus bas du monde, à peine plus élevé que celui de l'Afrique subsaharienne. Des pays comme l'Egypte dont l'économie s'avère être moins dépendante des revenus du pétrole ont connu une relative bonne santé comparativement aux autres Etats arabes . La manne pétrolière confère au monde arabe l'image d'une région riche et prospère d'un point de vue économique. Cela n'est qu'illusion. Un seul chiffre atteste de cette réalité: le PIB combiné des 22 pays qui composent le monde arabe s'élevait à près de 531,2 milliards de dollars. A titre de comparaison, cela est moins que le PIB de l'Espagne (595,5 milliards de dollars) ! De surcroît, la croissance des pays arabes a été stationnaire durant les années 90 alors que d'autres régions du monde -au développement comparable- connaissaient dans le même temps une progression lente mais régulière.
Une situation contrastée
Au sein du monde arabe, il existe des différences notables en termes de développement humain. Le Koweït est l'un des pays les mieux classés au niveau mondial si l'on se réfère à l'indicateur du développement humain. Il se situe à un niveau comparable au Canada qui figure toujours parmi les premiers au classement mondial. Cependant, Djibouti ainsi que le Yémen ont un IDH parmi les plus faibles au monde. Au sein même des Etats arabes, le contraste est grand entre riches et pauvres. Les rapporteurs expliquent que la solidarité propre à la culture arabe et une tradition de lutte contre la pauvreté -à caractère religieux ou du fait des politiques sociales mises en oeuvre par les dirigeants- a empêché l'extrême paupérisation que l'on peut constater dans d'autres régions du monde.
La responsabilité israélienne
Le rapport ne traite pas de la situation israélienne mais estime la responsabilité de l'Etat hébreu majeure dans la situation dramatique que connaît l'économie palestinienne. Les auteurs estiment que les dirigeants israéliens détruisent de façon délibérée les infrastructures palestiniennes et dénoncent " l'occupation illégale de terres arabes ". Les rapporteurs ajoutent que l'accaparement des ressources d'eau par l'Etat hébreu a des conséquences dramatiques sur le développement des autres pays de la région. Le rapport affirme de surcroît que " l'occupation jette un voile sur la vie politique et économique de toute la région" et conclut par ces mots "de toutes ces façons, l'occupation gèle la croissance, la prospérité et la liberté dans le monde arabe".
L'eau et la connaissance, des défis majeurs
Dans moins de 20 ans, le monde arabe comptera de 400 à 450 millions d'habitants. Cette démographie galopante rend encore plus âpre la question de l'eau dont la pénurie se fait déjà durement sentir. En effet, parmi les 22 pays qui se situent, -d'après le classement établi par la Banque mondiale- en dessous du seuil de pénurie d'eau (1000M3 par personne et par an), 15 se trouvent dans le monde arabe
D'autres indicateurs de développement humain n'incitent guère à l'optimisme: ainsi, 65 millions d'adultes arabes sont analphabètes, 10 millions d'enfants ne sont pas scolarisés. De plus, les Etats arabes consacrent peu de moyens aux dépenses de recherches et de développement (RD) qui ne représentent qu'un septième de la moyenne mondiale. Enfin, le taux de chômage du monde arabe (qui s'élève à environ 15%) figure parmi les plus élevés du monde en développement. Berceau des plus anciennes civilisations, le monde arabe contient aussi l'une des plus importante proportion de jeunes. Environ 38% des Arabes ont moins de 14 ans, c'est davantage que la moyenne mondiale (environ 30%) et presque deux fois plus que la moyenne des Etats Unis (un peu plus de 20%).
Toutefois, le développement physique de ces jeunes risque d'être altéré si leurs conditions de vie ne sont pas rapidement améliorées. Déjà, parmi les plus pauvres des populations arabes, la malnutrition est la cause de retards de croissance. Sur le plan des capacités morales et intellectuelles, la pauvreté pourrait affecter aussi l'avenir de ces jeunes (peu de perspectives d'emploi et des indicateurs de liberté globalement négatifs). Un détail particulièrement décourageant laisse augurer d'un avenir sombre: un sondage que les auteurs du rapport ont effectué en 2001 auprès des jeunes arabes âgés de 13 à 20 ans révélait que plus de la moitié d'entre eux souhaitaient émigrer vers des pays industrialisés. Parmi les raisons invoqués par ces jeunes, le chômage venait en tête des préoccupations
Le rapport indique que les ressources humaines sont largement sous employées. Cette inefficacité tient à des systèmes d'éducation obsolètes et à un taux d'illettrisme conséquent. L'accès à la connaissance est ainsi rendu malaisé par un système éducationnel inadapté aux réalités actuelles. L'exemple le plus flagrant qui sert d'illustration est l'accès limité à Internet : l'étude souligne ainsi que les pays arabes possèdent l'un des taux les plus bas de personnes connectées à Internet (les rapporteurs se réfèrent au nombre d'hôtes Internet pour 1000 habitants qui constitue l' indicateur de l'accès à la connaissance).En effet, seuls 0,6% des Arabes bénéficient d'une connexion à Internet. Aussi faut-il conclure que les pays arabes demeurent en bas de l'échelle si l'on considère l'accès aux Technologies d'information et de communication. Pour les rapporteurs, ce résultat plus que médiocre s'explique par les manquements des politiques nationales d'information censées définir "des buts et des priorités", proposer " des choix stratégiques pour la création d'une infrastructure et le développement des ressources humaines et de l'information. "
Libertés bafouées
Le concept de liberté n'est pas aisément quantifiable. Aussi , les auteurs du rapport se sont-ils attachés à évaluer l'état des libertés dans le monde arabe en se basant sur des critères d'évaluation qui font l'objet d'études à l'échelle mondiale. Ainsi, les analystes se sont appliqués à examiner la conduite des processus électoraux , l'état des droits politiques, des libertés civiles, et l'indépendance des médias. Concernant le monde arabe, le bilan est pour le moins pessimiste, les Arabes sont classés à un rang fort médiocre, inférieur même à de nombreux pays d'Afrique subsaharienne. Les critères ou indicateurs employés ont été appliqués à divers aspects. Le constat est sans appel, les rapporteurs indiquent ainsi que la région arabe " figure en dessous de toutes les autres régions pour ce qui est de la liberté d'expression et de la responsabilité (devant le public)"
La condition des femmes arabes
Les rapporteurs indiquent qu'il y a lieu de noter une amélioration du taux d'instruction des petites filles arabes en classes primaires. Cependant, cette note de relatif optimisme mise à part, le statut des femmes reste inférieur aux normes minimum admises. Ainsi, la participation des femmes en politique est très faible, l'un des taux les plus bas du monde à peine plus élevé qu'en Afrique subsaharienne qui demeure au bas de l'échelle. Alors que les femmes représentent la moitié du peuple arabe, elles ne sont représentées que par 3,5% de députés femmes au Parlement. De surcroît, les femmes arabes détiennent un triste record, celui de l'illettrisme. Selon les rapporteurs, parmi les 65 millions d'Arabes qui sont illettrés (sur une population totale de 280 millions de personnes), on compte 75% de femmes qui ne savent ni lire ni écrire.
Le rapport définit le Développement humain comme un " processus d'élargissement des choix". A cet égard, le constat est amer considérant le peu de choix qui s'offrent aux peuples arabes dans des secteurs aussi fondamentaux que la santé, l'éducation, l'égalité des sexes, singulièrement dans la participation et la direction politiques. Les Etats arabes ont développé un retard considérable en matière de développement comparativement aux autres régions du monde. A certains égards, ils connaissent même une régression notable. Le peu d'accès à l'information des jeunes Arabes offre des perspectives peu réjouissantes pour l'avenir, il est un signe indéniable de pauvreté. L'un des auteurs du rapport a ainsi déclaré " Une personne qui n'est pas libre est pauvre. Une femme qui n'a aucun pouvoir est pauvre. Et une personne qui n'a pas accès à la connaissance est pauvre. " (2).
1)Rapport sur le Développement dans les pays arabes, Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 2002.
2) Nader Fergany, dans une interview de l'hebdomadaire Al-Ahram On-Line, 11-17 juillet 2002
monde arabe, c'est quoi déjà? Ah , tous les pays qui font partis de la ligue arabe, c'est quoi encore cette ligue? Ah, laligue arabe, moussa, le caire ect.. ah oui..
et les imazighns alors? Voilà de la polémique hors jeu. bon, alors qu'est ce que vous voulez? C'est bien d'un rapport sérieux qu'il s'agit, mais qui ne dit pas tout. Bon, parlons du dit rapport, il concerne le devenir de millons de gens sur cette planète: moi je dirais que la planète est une, son avenir dépend de la volonté des hommes à mieux gérer les richesses disponibles au profit de tous les hommes.
le pillier d'une nation est bien l'éducation, la suite en découle!
car sans une bonne éducation, tout ce que ferra comme éffort l'état partira par les coups de gens mal-éduqués et analphabets! _________________ Visitez le Forum Algéro-Marocain http://maghreb.kanak.fr
"Si un homme possède un secret, y a au moins un Scorpion qui le connaît..."
monde arabe, c'est quoi déjà? Ah , tous les pays qui font partis de la ligue arabe, c'est quoi encore cette ligue? Ah, laligue arabe, moussa, le caire ect.. ah oui..
et les imazighns alors? Voilà de la polémique hors jeu. bon, alors qu'est ce que vous voulez? C'est bien d'un rapport sérieux qu'il s'agit, mais qui ne dit pas tout. Bon, parlons du dit rapport, il concerne le devenir de millons de gens sur cette planète: moi je dirais que la planète est une, son avenir dépend de la volonté des hommes à mieux gérer les richesses disponibles au profit de tous les hommes.
je ne comprend pas pourquoi tu te questionnes sur le sort des amazighs, il y a pas une différence entre amazigh ou arabe et avant tout on est tous musulmans, si on dit que ce sont des pays arabes c parceque même les amazighs sont des arabophones et puis c'est difficile de nos jours de dire que cette personne est pure arabe ou amazigh, ça s'est mélangé avec le temps. il faut pas avoir ce complexe, je te signale que c le colonisateur français qui a voulu séparer les fils d'un seul peuple que ça soit au maroc ou en algérie (principe diviser pour régner) avec l'élaboration du "dahir al barbari" nous devons être toujours unis pour ne pas subir les injustices et l'humiliation qu'on subit maintenant un peu partout dans le monde musulman.
pour ce qui est du développement des pays arabes, l'économie doit être basée sur le savoir, la recherche, l'éducation.
c avec ça qu'on peut garantir un meilleur avenir aux nouvelles générations. à titre d'exemple quelques pays de la scandinavie comme la finlande ou la suède consacrent un pourcentage déterminé de leur PIB (produit intérieur brut) chaque année à l'éducation et la recherche dans le but de garder leur supériorité au niveau de l'innovation technologique et une qualité de vie élevée.
monde arabe, c'est quoi déjà? Ah , tous les pays qui font partis de la ligue arabe, c'est quoi encore cette ligue? Ah, laligue arabe, moussa, le caire ect.. ah oui..
et les imazighns alors? Voilà de la polémique hors jeu. bon, alors qu'est ce que vous voulez? C'est bien d'un rapport sérieux qu'il s'agit, mais qui ne dit pas tout. Bon, parlons du dit rapport, il concerne le devenir de millons de gens sur cette planète: moi je dirais que la planète est une, son avenir dépend de la volonté des hommes à mieux gérer les richesses disponibles au profit de tous les hommes.
mieux gérer les richesses du monde! en voilà une idée!
les grandes surfaces occidentales jettent aux poubelles de la bouffe alors que des africains n'ont pas mangé depuis quelques jours maintenant!!!!!!
il n'y aura jamais d'entente entre tous les hommes.
pour revenir au sujet du forum (développement des pays arabes),bah comme tu l'as bien fait remarquer,mister amr moussa (secrétaire général de la ligue arabe), bah c un inconnu.
autre point : qui dit développement, dit coopération, échange, discussion.
ce qui n'est vraiment pas le cas des pays arabes.
nous sommes dans un monde capitaliste, c'est du chacun pour soi.
Age: 59 Zodiaque: Signe Chinois: Inscrit le: 29 Juin 2004 Messages: 4894 Localisation: France
smail a écrit:
le pillier d'une nation est bien l'éducation, la suite en découle!
car sans une bonne éducation, tout ce que ferra comme éffort l'état partira par les coups de gens mal-éduqués et analphabets!
naif, une nation n'est pas un composant idépendant du reste du monde _________________ they call me the breeze
Age: 59 Zodiaque: Signe Chinois: Inscrit le: 29 Juin 2004 Messages: 4894 Localisation: France
djatomix a écrit:
Réalisée conjointement par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Le Fonds arabe pour le développement social et économique, une récente étude qui s'intitule « Rapport 2002 sur le développement humain dans les pays arabes (Créer des opportunités pour les générations futures) » a fait le point sur le développement humain des 22 pays arabes, considérant différents domaines d'analyse.(1)
Afin de mesurer au mieux l'état du développement humain, le PNUD considère généralement différents critères qui sont essentiellement : l'espérance de vie, l'alphabétisation chez les adultes, le taux d'instruction et le Produit Intérieur Brut par tête d'habitant. Ce rapport tient son originalité et son intérêt dans le fait qu'il évalue le développement humain en prenant en considération d'autres critères d'ordinaire sous évalués voire ignorés : le manquement au devoir d'instruction, l'absence de liberté et singulièrement le statut inférieur de la femme.
Des chiffres clés
Par pays arabes, on entend ici l'ensemble des 22 Etats réunis au sein de Ligue arabe. Les statistiques ainsi répertoriées se rapportent donc à une population qui s'élève à 280 millions d'habitants. Au chapitre des bonnes nouvelles, le rapport rappelle que la région rassemble des atouts économiques d'importance pouvant constituer un facteur de développement humain non négligeable. Par ailleurs, le revenu par habitant figure parmi les plus élevés des pays en voie de développement. Cependant, si les Arabes se situent plus favorablement que l'Afrique subsaharienne en matière de développement humain, ils restent largement en recul par rapport aux autres régions en développement, les Arabes demeurent ainsi fortement en retrait comparativement à l'Asie du Sud et de l'Est ainsi que l'Amérique latine et les Caraïbes. C'est ce qui ressort du classement mondial établi selon la valeur de l'indicateur de développement humain (IDH), à partir de données relevées en 1998.
Le PIB par habitant (exprimé en parité de pouvoir d'achat en dollars américains) est mesuré à 4793 USD dans l'ensemble du monde arabe, c'est bien moins que la moyenne mondiale évaluée à 7446 USD.
Le taux de mortalité infantile, témoin éloquent de la situation sanitaire d'un pays, est en baisse; il est actuellement de 46 pour l'ensemble du monde arabe (alors qu'il était évalué à 132 en 1970 )mais reste important comparé à celui des pays développés (mesuré à 8 en 2000).
Par ailleurs, le taux d'alphabétisation des adultes (calculé en pourcentage d'adultes âgés de plus de 15 ans) révèle encore une fois de larges disparités selon les régions. Les Etats arabes devancent légèrement l'Afrique sub-saharienne (55 contre 52%) mais sont largement en retrait comparés aux Etats du Sud-Est asiatique qui eux rassemblent une population largement alphabétisée (à 98%). Enfin, dernière mesure éloquente, l'espérance de vie des Arabes s'élève à 62 ans environ, contre 45 ans pour les populations d'Afrique noire et 72 ans en Asie du Sud-Est.
Le pétrole : un cadeau empoisonné?
A première vue, il semble que les pays les plus riches (ou les moins pauvres) du monde arabe se soient enrichis en grande partie grâce aux revenus du pétrole. Mais à bien y regarder, il apparaît que le pétrole n'a pas constitué un facteur de développement conséquent. En effet, de l'examen du Rapport sur le développement humain dans les pays arabes, il ressort que les investissements du pétrole n'ont que peu contribué à la croissance des pays concernés. Ainsi, la somme conséquente de 3000 milliards de dollars qui a été investie ces vingt dernières années afin de constituer un capital fixe n'aura aucunement réussi à rehausser le revenu par habitant, qui a connu un taux de croissance parmi les plus bas du monde, à peine plus élevé que celui de l'Afrique subsaharienne. Des pays comme l'Egypte dont l'économie s'avère être moins dépendante des revenus du pétrole ont connu une relative bonne santé comparativement aux autres Etats arabes . La manne pétrolière confère au monde arabe l'image d'une région riche et prospère d'un point de vue économique. Cela n'est qu'illusion. Un seul chiffre atteste de cette réalité: le PIB combiné des 22 pays qui composent le monde arabe s'élevait à près de 531,2 milliards de dollars. A titre de comparaison, cela est moins que le PIB de l'Espagne (595,5 milliards de dollars) ! De surcroît, la croissance des pays arabes a été stationnaire durant les années 90 alors que d'autres régions du monde -au développement comparable- connaissaient dans le même temps une progression lente mais régulière.
Une situation contrastée
Au sein du monde arabe, il existe des différences notables en termes de développement humain. Le Koweït est l'un des pays les mieux classés au niveau mondial si l'on se réfère à l'indicateur du développement humain. Il se situe à un niveau comparable au Canada qui figure toujours parmi les premiers au classement mondial. Cependant, Djibouti ainsi que le Yémen ont un IDH parmi les plus faibles au monde. Au sein même des Etats arabes, le contraste est grand entre riches et pauvres. Les rapporteurs expliquent que la solidarité propre à la culture arabe et une tradition de lutte contre la pauvreté -à caractère religieux ou du fait des politiques sociales mises en oeuvre par les dirigeants- a empêché l'extrême paupérisation que l'on peut constater dans d'autres régions du monde.
La responsabilité israélienne
Le rapport ne traite pas de la situation israélienne mais estime la responsabilité de l'Etat hébreu majeure dans la situation dramatique que connaît l'économie palestinienne. Les auteurs estiment que les dirigeants israéliens détruisent de façon délibérée les infrastructures palestiniennes et dénoncent " l'occupation illégale de terres arabes ". Les rapporteurs ajoutent que l'accaparement des ressources d'eau par l'Etat hébreu a des conséquences dramatiques sur le développement des autres pays de la région. Le rapport affirme de surcroît que " l'occupation jette un voile sur la vie politique et économique de toute la région" et conclut par ces mots "de toutes ces façons, l'occupation gèle la croissance, la prospérité et la liberté dans le monde arabe".
L'eau et la connaissance, des défis majeurs
Dans moins de 20 ans, le monde arabe comptera de 400 à 450 millions d'habitants. Cette démographie galopante rend encore plus âpre la question de l'eau dont la pénurie se fait déjà durement sentir. En effet, parmi les 22 pays qui se situent, -d'après le classement établi par la Banque mondiale- en dessous du seuil de pénurie d'eau (1000M3 par personne et par an), 15 se trouvent dans le monde arabe
D'autres indicateurs de développement humain n'incitent guère à l'optimisme: ainsi, 65 millions d'adultes arabes sont analphabètes, 10 millions d'enfants ne sont pas scolarisés. De plus, les Etats arabes consacrent peu de moyens aux dépenses de recherches et de développement (RD) qui ne représentent qu'un septième de la moyenne mondiale. Enfin, le taux de chômage du monde arabe (qui s'élève à environ 15%) figure parmi les plus élevés du monde en développement. Berceau des plus anciennes civilisations, le monde arabe contient aussi l'une des plus importante proportion de jeunes. Environ 38% des Arabes ont moins de 14 ans, c'est davantage que la moyenne mondiale (environ 30%) et presque deux fois plus que la moyenne des Etats Unis (un peu plus de 20%).
Toutefois, le développement physique de ces jeunes risque d'être altéré si leurs conditions de vie ne sont pas rapidement améliorées. Déjà, parmi les plus pauvres des populations arabes, la malnutrition est la cause de retards de croissance. Sur le plan des capacités morales et intellectuelles, la pauvreté pourrait affecter aussi l'avenir de ces jeunes (peu de perspectives d'emploi et des indicateurs de liberté globalement négatifs). Un détail particulièrement décourageant laisse augurer d'un avenir sombre: un sondage que les auteurs du rapport ont effectué en 2001 auprès des jeunes arabes âgés de 13 à 20 ans révélait que plus de la moitié d'entre eux souhaitaient émigrer vers des pays industrialisés. Parmi les raisons invoqués par ces jeunes, le chômage venait en tête des préoccupations
Le rapport indique que les ressources humaines sont largement sous employées. Cette inefficacité tient à des systèmes d'éducation obsolètes et à un taux d'illettrisme conséquent. L'accès à la connaissance est ainsi rendu malaisé par un système éducationnel inadapté aux réalités actuelles. L'exemple le plus flagrant qui sert d'illustration est l'accès limité à Internet : l'étude souligne ainsi que les pays arabes possèdent l'un des taux les plus bas de personnes connectées à Internet (les rapporteurs se réfèrent au nombre d'hôtes Internet pour 1000 habitants qui constitue l' indicateur de l'accès à la connaissance).En effet, seuls 0,6% des Arabes bénéficient d'une connexion à Internet. Aussi faut-il conclure que les pays arabes demeurent en bas de l'échelle si l'on considère l'accès aux Technologies d'information et de communication. Pour les rapporteurs, ce résultat plus que médiocre s'explique par les manquements des politiques nationales d'information censées définir "des buts et des priorités", proposer " des choix stratégiques pour la création d'une infrastructure et le développement des ressources humaines et de l'information. "
Libertés bafouées
Le concept de liberté n'est pas aisément quantifiable. Aussi , les auteurs du rapport se sont-ils attachés à évaluer l'état des libertés dans le monde arabe en se basant sur des critères d'évaluation qui font l'objet d'études à l'échelle mondiale. Ainsi, les analystes se sont appliqués à examiner la conduite des processus électoraux , l'état des droits politiques, des libertés civiles, et l'indépendance des médias. Concernant le monde arabe, le bilan est pour le moins pessimiste, les Arabes sont classés à un rang fort médiocre, inférieur même à de nombreux pays d'Afrique subsaharienne. Les critères ou indicateurs employés ont été appliqués à divers aspects. Le constat est sans appel, les rapporteurs indiquent ainsi que la région arabe " figure en dessous de toutes les autres régions pour ce qui est de la liberté d'expression et de la responsabilité (devant le public)"
La condition des femmes arabes
Les rapporteurs indiquent qu'il y a lieu de noter une amélioration du taux d'instruction des petites filles arabes en classes primaires. Cependant, cette note de relatif optimisme mise à part, le statut des femmes reste inférieur aux normes minimum admises. Ainsi, la participation des femmes en politique est très faible, l'un des taux les plus bas du monde à peine plus élevé qu'en Afrique subsaharienne qui demeure au bas de l'échelle. Alors que les femmes représentent la moitié du peuple arabe, elles ne sont représentées que par 3,5% de députés femmes au Parlement. De surcroît, les femmes arabes détiennent un triste record, celui de l'illettrisme. Selon les rapporteurs, parmi les 65 millions d'Arabes qui sont illettrés (sur une population totale de 280 millions de personnes), on compte 75% de femmes qui ne savent ni lire ni écrire.
Le rapport définit le Développement humain comme un " processus d'élargissement des choix". A cet égard, le constat est amer considérant le peu de choix qui s'offrent aux peuples arabes dans des secteurs aussi fondamentaux que la santé, l'éducation, l'égalité des sexes, singulièrement dans la participation et la direction politiques. Les Etats arabes ont développé un retard considérable en matière de développement comparativement aux autres régions du monde. A certains égards, ils connaissent même une régression notable. Le peu d'accès à l'information des jeunes Arabes offre des perspectives peu réjouissantes pour l'avenir, il est un signe indéniable de pauvreté. L'un des auteurs du rapport a ainsi déclaré " Une personne qui n'est pas libre est pauvre. Une femme qui n'a aucun pouvoir est pauvre. Et une personne qui n'a pas accès à la connaissance est pauvre. " (2).
1)Rapport sur le Développement dans les pays arabes, Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 2002.
2) Nader Fergany, dans une interview de l'hebdomadaire Al-Ahram On-Line, 11-17 juillet 2002
je cite une seule contrainte pour le developpement
UNION
we refuse to be
what they wanted us to be
we are what we are
that's the way is going to be
they can't educate us
talking about my freedum
USA systèm is the vampire _________________ they call me the breeze
salut Tekchbila!
si j'ai dit l'education pillier de la nation, c'ets parceque si la nation est batit sur de bons principes, elle ira mieux et regrade vers l'union avc ses voisins !
mais si un état est malade de l'intérieur, comment un autre pays aura le courage de s'unir avec lui .??? _________________ Visitez le Forum Algéro-Marocain http://maghreb.kanak.fr
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smail a écrit:
salut Tekchbila!
si j'ai dit l'education pillier de la nation, c'ets parceque si la nation est batit sur de bons principes, elle ira mieux et regrade vers l'union avc ses voisins !
mais si un état est malade de l'intérieur, comment un autre pays aura le courage de s'unir avec lui .???
certes, dans la mesure où cet état soit indépendante (autrement dit puissante) qui ne subit pas le moindre frémissement du Dow jones
cites moi un pays qui ne peut subir l'influence des puissants _________________ they call me the breeze
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