Tôt ce matin la Chine a fait savoir aux idiots de Washington, et de Wall Street, qu'elle les tenait de près. Deux hauts porte-parole du gouvernement chinois ont fait remarquer que les avoirs considérables de la Chine en dollars et en bons du Trésor US « contribue beaucoup à maintenir la position de monnaie de réserve du dollar. » (La Chine menace de « l'option nucléaire, » la vente du dollar par Ambrose Evans-Pritchard, Telegraph de Londres, 9 août 2007]
Si les USA poursuivent avec les sanctions prévues pour faire réévaluer la devise chinoise, « la Banque Centrale Chinoise sera forcée de vendre les dollars, ce qui pourraient mener à une dépréciation massive du dollar. »
Si les marchés financiers occidentaux sont assez intelligents pour comprendre le message, les taux d'intérêt US monteront sans se soucier de toute autre action de la Chine. En ce moment, la Chine n'a pas besoin de vendre une seule obligation. En un instant, la Chine a fait comprendre que les taux d'intérêt US dépendent d'elle, pas de la Réserve Fédérale.
La position précaire du dollar en tant que monnaie de réserve a été totalement ignorée et refusée d'admettre. L'illusion des USA comme « unique superpuissance mondiale, » dont la devise est souhaitable sans se soucier de sa fourniture excessive, reflète les prétentions démesurées étasuniennes, pas la réalité. Ces prétentions démesurées sont si extrêmes que le McKinsey Global Institute a publié il y a seulement 6 semaines une étude qui concluait que même le doublement du déficit du compte courant US à 1.600 milliards de dollars ne poserait pas de problème.
S'il en reste, les penseurs stratégiques qui n'ont pas été purgés par les néo-conservateurs, concluront vite que le pouvoir de la Chine sur la valeur du dollar et des taux d'intérêt US donne aussi à la Chine le pouvoir sur la politique étrangère US. Les USA ont pu attaquer l'Afghanistan et l'Irak uniquement parce que la Chine a fourni la plus grande partie du financement pour les guerres de Bush.
Si la Chine cessait d'acheter la trésorerie US, les guerres de Bush prendraient fin. Le taux d'épargne des consommateurs US est essentiellement zéro, et plusieurs millions [d'étasuniens] sont affligés d'hypothèques qu'ils n'ont pas les moyens d'avoir. Avec le budget en déficit de Bush et pas de place dans le budget des consommateurs pour une augmentation d'impôts, les guerres de Bush peuvent être financées seulement par les étrangers.
Aucun pays sur Terre, excepté Israël, ne soutient le désir d'attaquer l'Iran du régime Bush. C'est la décision de la Chine de, soit rendre visite à l'ambassadeur US, et lui délivrer le message qu'il n'y aura pas d'attaque contre l'Iran, soit favoriser la guerre à moins que les USA soient préparés à racheter 900 milliards de dollars en bons du Trésor US et les autres actifs en dollars.
Bien entendu, les USA n'ont aucune réserve [de devises] étrangères pour ce rachat. L'impact d'une si grande vente sur les taux d'intérêt aux USA coulerait l'économie et mettrait fin efficacement aux possibilités de fabrication des guerres de Bush. Et qui plus est, d'autres gouvernements suivraient sans doute l'exemple chinois, car le soutien principal du dollar a été l'empressement de la Chine à les accumuler. Si le plus grand porteur se débarrassait du dollar, les autres pays s'en débarrasseraient aussi.
La valeur et le pouvoir d'achat du dollar s'effondreraient. Quand les étasuniens aux abois iront au Wal-Mart [une chaîne de magasins populaires, NDT] pour faire leurs emplettes, les nouveaux prix leurs feront penser qu'ils sont en train d'errer chez Nieman Marcus [une espèce de Fauchon pour richistanais, NDT]. Les étasuniens ne pourraient pas maintenir leur standard de vie actuel.
Simultanément, les étasuniens seraient soit frappés par des augmentations d'impôts afin de clôturer le déficit budgétaire que les étrangers ne financeront plus, soit par de grandes coupes dans le programme de sûreté des revenus. La seul autre source de finances budgétaires serait pour le gouvernement d'imprimer de l'argent pour payer ses factures. Dans une telle éventualité, les étasuniens connaîtraient l'inflation en plus des prix plus élevés de la dévaluation du dollar.
Ce sont des perspectives sinistres. Nous sommes arrivés dans cette situation parce que nos chefs sont les imbéciles ignorants. Ainsi sont nos économistes, beaucoup de ceux qui sont les compères payés par certain groupe d'intérêt. Ainsi sont nos chefs d'entreprises dont la cupidité a donné à la Chine le pouvoir sur les USA en délocalisant la production des marchandises et des services US en Chine. Ce sont les types des grosses entreprises qui ont transformé le produit intérieur brut US en importations chinoises, et ce sont le « libre-échange et le marché libre économistes » qui se sont faufilés dedans.
Comment un peuple aussi stupide que les étasuniens peut-il être gonflé d'un orgueil aussi démesuré ?
Paul Craig Roberts was Assistant Secretary of the Treasury in the Reagan Administration. He is the author of Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington; Alienation and the Soviet Economy and Meltdown: Inside the Soviet Economy, and is the co-author with Lawrence M. Stratton of The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Click here for Peter Brimelow’s Forbes Magazine interview with Roberts about the recent epidemic of prosecutorial misconduct.
Ron Paul dit que les dispositions en place pour la loi martiale ont affaire avec les dissensions économiques
Prison Planet, par Paul Joseph Watson, le 29 août 2007
Ron Paul, député du Texas et candidat à la présidence, dit que les tentatives de sauver le marché boursier en mauvaise passe la semaine dernière, durant laquelle la Banque Fédérale a injecté des milliards de liquidités, n'était qu'une mesure transitoire -- et qu'un effondrement économique est presque inévitable.
« Ils pensent pouvoir le contrôler mais en fin de compte ils ne le peuvent pas, aussi puissant soient-ils par la suite les marchés sont plus puissants, » a dit le député dans l'émission radiodiffusée d'Alex Jones hier.
« Le dollar ne peut être maintenu sous contrôle parce que par la suite il deviendra dénoué [1], » a-t-il ajouté.
« Mais je pense que le chiffre la plus significatif que nous ayons entendue ces dernières semaines est la mesure entre 2000 - 2005, l'admission précise que le revenu réel est descendu, ce qui est à l'image du dollar. »
Paul a expliqué que les tentatives récentes de pomper des liquidités dans les marchés sont seulement une réparation provisoire et que les effets à long terme de la faire de cette manière signifie un désastre pour l'économie.
« Le dollar plonge quoi que vous lisiez ou entendiez à son sujet et ils ont beau travailler à maintenir la bulle de la seule manière dont ils sont capables, en créant davantage d'argent....provoquant même plus rapidement la descente du dollar, le marché semble être rassuré -- c'est un stratagème à tenter pour maintenir la cohésion de ceci....mais ça ne durera pas, finalement ça va s'effondrer, » a dit Paul.
Le député du Texas a cité l'abrogation de la Loi sur l'Insurrection comme laissant la porte ouverte à la déclaration d'urgence nationale et à la loi martiale, qui pourraient être instituée pour tout un tas de raisons, y compris la désobéissance civique en cas de baisse économique et de ruée dans les banques.
« Si dans 6 mois ou un an il y a le chaos total qui sait ce qu'ils pourraient essayer de faire, » a dit Paul.
Le candidat à la présidentielle a aussi critiqué l'abolition de l'Habeas Corpus comme un « signe très dangereux » que des plans étaient préparés pour la loi martiale.
« Pourquoi changeraient-ils les lois s'ils ne projetaient pas de s'en servir, » a conclu Paul.
Les soupçons sont montés la semaine dernière quand un mystérieux spéculateur a risqué des milliards de dollars après l'achat de 245.000 put options [2] sur le Down Jones Eurostoxx 50 index, en réalité une spéculation sur le fait que le marché s'effondrera par un tiers avant le 21 septembre.
1- Dans le jargon de la finance, selon le dictionnaire spécialisé, dénouer signifie : Annuler une opération sur valeurs par une opération symétrique.
Paul veut donc dire que l'injection de milliards d'argent liquide dans le circuit interbancaire (voir La crise financière pour les nuls) est inefficace à long terme parce qu'elle provoque un effet symétrique inverse : la dévaluation de l'argent.
On aura compris que l'argent injecté dans le circuit interbancaire est créé à cette fin. Cet argent qui ne correspond à aucun valeur réelle, provoque inévitablement la dévaluation de la monnaie (une plus grande quantité de monnaie sans augmentation de la richesse globale déprécie l'unité monétaire).
Remarquons cependant que, comme toutes les banques centrales ont fabriqué de l'argent pour l'injecter dans la bulle, se pourrait-il qu'il n'y ait pas de dévaluation marquée du dollar puisque toutes les devises sont censées se dévaluer ?
2- Put option ou en français option de vente, selon le dictionnaire spécialisé :
Option conférant à l'acheteur de l'option le droit, mais non l'obligation, de vendre à une autre personne, le vendeur de l'option, une quantité déterminée d'un certain actif sous-jacent à un prix fixé d'avance, soit à une date déterminée pour une option européenne, soit à n'importe quel moment durant une période donnée pour une option américaine, moyennant le versement par l'acheteur au vendeur du prix de l'option.
Cette définition montre que le jargon financier est trompeur puisque l'acheteur est en définitive le vendeur des titres et le vendeur en est l'acheteur.
On supposer donc que le mystérieux spéculateur se débarrasse de ses titres parce qu'il prévoit l'effondrement de leur valeur.
le capitalisme ou la grande magouille.... de vrais escrocs, ils font bien ce qu'ils veulent... _________________ Ceux qui nous trompent ne sont pas des notres.
Le mémoire d'Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve Fédéral, a été mis dans l'actualité ces derniers jours. Ses commentaires sur divers présidents ont troublé les républicains, avec George W. Bush récoltant des critiques et Clinton des éloges, et disant que l'invasion de l'Irak par Bush était pour le pétrole, pas pour les armes de destruction de masse.
Les opposants aux guerres de Bush ont bien accueillis les déclarations de Greenspan, car elles déshabillent peu à peu le prétexte moral de l'agression de Bush, laissant la cupidité nue sans masque.
L'Irak n'a certainement pas été envahi à cause des armes de destruction de masse, que l'administration Bush savait ne pas exister. Mais le prétexte du pétrole est aussi faux. Les USA auraient pu acheter beaucoup de pétrole pour le billion de dollars que l'invasion de l'Irak a déjà coûtés en frais et en dépenses futures déjà engagées.
D'ailleurs, l'invasion de l'Irak par Bush, en aggravant le déficit US et en augmentant la dépendance des USA aux prêts étrangers, a sapé le rôle de monnaie de réserve du dollar, menaçant de ce fait la capacité des USA à payer leurs importations. Greenspan lui-même a dit que le dollar « n'a pas beaucoup d'avantage » et pourrait être remplacé par l'euro comme monnaie de réserve. Vers la fin de l'année dernière, Greenspan a dit, que les banques centrales étrangères détenaient déjà 25 pour cent de leurs réserves en euros et 9 pour cent dans d'autres devises étrangères. Le rôle du dollar s'est réduit à 66 pour cent.
Si le dollar perdait son statut de monnaie de réserve, les USA devraient comme par magie muter d'un déficit commercial de 800 milliards de dollars à une balance commercial en surplus de sorte que les USA puissent gagner assez d'euros pour payer leurs importations de pétrole et de biens manufacturés.
Les guerres de Bush concernent l'hégémonie Étasunienne, pas le pétrole. Les compagnies pétrolières n'ont pas écrit le « Projet pour un nouveau siècle américain » des néo-conservateurs, qui exige l'hégémonie US-israélienne sur le Moyen-Orient, une hégémonie qui éliminerait opportunément les obstacles à l'expansion territoriale israélienne.
L'industrie pétrolière a fait valoir son influence après l'invasion. Dans son livre, Maison de fous armés, Greg Palast, le journaliste d'investigation de la BBC, documente que l'intérêt de l'industrie pétrolière US pour le pétrole du Moyen-Orient est très différent de s'emparer du pétrole. Palast prouve que les intérêts de ces sociétés pétrolières coïncident avec ceux de l'OPEP. Les compagnies pétrolières veulent un débit pétrolier contrôlé, ce qui entraîne des prix stables et élevés. Par conséquent, l'industrie pétrolière US a entravé le plan néo-conservateur, incubé à la Heritage Foundation et destiné à l'Arabie Saoudite, pour se servir du pétrole irakien pour casser l'OPEP. [*]
Saddam a eu des ennuis parce qu'à un moment il coupait la production pour soutenir les palestiniens et le moment suivant qu'il pompait le maximum permis. Le mouvement montant et descendant des prix était déstabilisant même pour l'industrie pétrolière. Palast signale qu'un rapport du Council on Foreign Relations conclut : Saddam a une « influence déstabilisante... pour la circulation du pétrole dans les marchés internationaux du Moyen-Orient. »
L'aspect le plus notable du mémoire de Greenspan est son insouciance de la perte de l'industrie manufacturière US. Au lieu d'un problème, Greenspan y voit simplement un glissement salutaire des emplois de l'« ancienne » industrie manufacturière (acier, voitures et textiles) vers la « nouvelle » telle que celle des ordinateurs et des télécommunications. Cela démontre une ignorance remarquable des données statistiques de la part d'un président de Réserve Fédérale renommé pour sa direction sur de nombreuses délocalisations et son manque de compréhension complet de la chose.
L'incitation à délocaliser à l'étranger les emplois n'a rien à faire avec l'« ancienne » ou la « nouvelle » économie. Les entreprises délocalisent leur production, parce qu'elles peuvent produire à meilleur coût à l'étranger ce qu'elles vendent aux Étasuniens. Quand les sociétés apportent aux USA leur production fabriquée à l'étranger pour la vendre, les marchandises comptes comme des importations.
Si Greenspan avait pris la peine de regarder les données de la balance commerciale US, il aurait découvert qu'en 2006, les dernière données complètes sur un an, les USA ont exporté pour 47.580 millions de dollars d'ordinateurs et en ont importé pour 101.347 millions de dollars, pour un déficit commercial sur les ordinateurs de 53.767 millions de dollars. Dans les équipements de télécommunications les USA ont exporté pour 28.322 millions de dollars et en ont importé pour 40.250 millions de dollars, pour un déficit commercial dans les équipement de télécommunications de 11.883 millions de dollars.
Greenspan n'a probablement pas réfléchi sérieusement à la délocalisation à l'étranger, parce que comme la plupart des économistes il croit de manière erronée que c'est du libre-échange et qu'il a appris dans les cours d'économie il y a des décennies avant l'avènement de la délocalisation que le libre-échange ne peut faire aucun mal.
Depuis le début du 21ème siècle je signale que la délocalisation n'est pas de l'échange, libre ou autre. C'est de l'arbitrage du travail. En remplaçant le boulot aux USA par le boulot à l'étranger pour la production des marchandises et des services destinés aux marchés US, les entreprises détruisent l'échelle de mobilité ascendante aux USA. Jusqu'ici les économistes ont préféré leurs illusions aux faits.
Il devient plus difficile pour les économistes de couver en leur sein l'illusion que la délocalisation serait du libre-échange. Ralph Gomory -- le distingué mathématicien et coauteur avec William Baumol, ancien président de l'American Economics Association, de Global Trade and Conflicting National Interests (Commerce mondial et conflits d'intérêts nationaux), le travail le plus important en 200 ans sur la théorie du commerce --, est entré dans le débat public.
Lors d'une entrevue avec Manufacturing & Technology News (le 17 septembre), Gomory confirmait qu'il n'y a aucune base dans la théorie économique pour prétendre qu'il est bon de démolir nos propres capacités de production et de les reconstruire dans un pays étranger. Ce n'est pas du libre-échange quand une compagnie déplace sa fabrication à l'étranger.
Gomory dit que les économistes et les responsables « traitent toujours les compagnies comme si elles représentaient le pays, et elles ne le font pas. » Les compagnies ne sont plus liées aux intérêts de leurs pays d'origine, parce que le lien a été découplé entre le souci de rentabilité et le bien-être du pays. Les économistes, précise Gomory, ne reconnaissent pas les implications de ce découplage pour la théorie économique. (Président Ralph Gomory de Sloan Foundation : Le transfert de la production à l'étranger n'est pas du libre-échange, par Richard McCormack)
Un pays qui délocalise à l'étranger sa propre production ne peut pas équilibrer son commerce. Les Étasuniens peuvent consommer plus qu'ils produisent seulement parce que le dollar est la monnaie de réserve mondiale. Cependant, le statut de monnaie de réserve du dollar est érodé par les dettes liées au commerce et aux déficits budgétaires continuels.
Les USA sont sur le chemin d'un Armageddon économique. Se dépouillant de l'industrie, dépendant des biens et des services étrangers, et privés du dollar comme monnaie de réserve, les USA deviendront un pays du Tiers Monde. Gomery note qu'il serait très difficile -- peut-être impossible -- pour les USA de réacquérir les capacités de fabrication qu'ils ont donné aux autres pays.
Comment un peuple, dont la politique économique le transforme en pays du Tiers Monde avec ses diplômés universitaires travaillant comme serveuses, barmans, et conduisant des taxi, peut se considérer comme une puissance hégémonique même pendant qu'il accumule des dettes de guerre qui sapent davantage leur capacité à payer leurs factures d'importation, est un mystère.
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Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans l'administration Reagan.
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